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La Ligue canadienne de hockey féminin fermera ses portes

Les Canadiennes de Montréal et l'Inferno de Calgary se sont affrontés en finale de la Coupe Clarkson pour la troisième fois en quatre ans.

Les Canadiennes de Montréal et l'Inferno de Calgary se sont affrontés en finale de la Coupe Clarkson pour la troisième fois en quatre ans.

Photo : Twitter/@TorontoCWHL

Alexandra Piché
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le conseil d'administration de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) a annoncé dimanche qu'il cessait les activités du circuit à compter du 1er mai.

La LCHF avance que, « bien que le hockey sur glace soit exceptionnel, le modèle d'affaires n'est pas rentable » pour justifier la fin des opérations de l'organisme à but non lucratif.

«  »

— Une citation de  Karell Émard, attaquante des Canadiennes de Montréal

Déjà quelques heures après l'annonce, un groupe de travail s’est formé afin de réfléchir rapidement à l’avenir des joueuses. Des représentantes des Canadiennes, dont Émard, Hilary Knight et Marie-Philip Poulin, la directrice du club, Meg Hewings, ainsi que Danièle Sauvageau participent notamment aux discussions.

« C’est ce qui est en train de s’organiser pour regarder les solutions qui sont viables à court terme. Je ne peux pas croire qu’en septembre prochain, il n’y aura pas un endroit où les joueuses qui nous représentent sur la scène internationale et aussi aux Olympiques pourront jouer. Je suis convaincue que c’est un choc aujourd’hui, mais il va y avoir des démarches qui vont se faire et qu’il y aura concrètement un endroit pour que ces joueuses puissent jouer », a indiqué Sauvageau.

Quatre formations étaient établies au Canada (l'Inferno de Calgary, le Thunder de Markham, les Canadiennes de Montréal et les Furies de Toronto), une aux États-Unis (les Blades de Worcester) et une autre en Chine (les KRS Vanke Rays de Shenzhen).

La 12e et dernière équipe championne du circuit féminin a été sacrée il y a une semaine. L'Inferno de Calgary s'était imposé à Toronto contre les Canadiennes de Montréal, décorées de quatre coupes Clarkson (2009, 2011, 2012 et 2017), un sommet inégalé.

Quelque 175 000 amateurs ont visionné la finale à la télévision, fracassant ainsi le précédent record de cotes d'écoute.

Les Canadiennes de Montréal à la Coupe Clarkson 2019 contre l'Inferno de Calgary
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Les Canadiennes de Montréal à la Coupe Clarkson 2019 contre l'Inferno de Calgary.

Photo : The Canadian Press / Chris Young

« J’ai bien l’impression que tout le monde est sous le choc. On savait qu’il y avait des changements qui étaient à prévoir. Il y a deux ligues qui existent. Il y avait beaucoup de pourparlers à savoir pourquoi nous nous n’avons pas qu’une seule ligue », commente l'analyste Danièle Sauvageau.

« On s’attendait davantage à un changement, et non à la fermeture définitive de la ligue [...] Ils ont parlé d’un modèle qui pourrait mieux fonctionner, et j’ai l’impression que c’est vers ça qu’on va se diriger. »

Le regard porté sur la NWHL

L'une des options qui s'offrent aux nombreuses hockeyeuses qui se retrouveront prochainement sans équipe est de cogner à la porte de la nouvelle Ligue nationale de hockey féminin (NWHL).

Cette ligue de cinq organisations aux États-Unis (le Pride de Boston, les Beauts de Buffalo, le Whale du Connecticut, les Metropolitan Riveters de New York et les Whitecaps du Minnesota) a vu le jour en 2015.

« Non, ce n’est pas la fin du hockey féminin au Canada, croit Sauvageau. Au contraire, je pense que ça va faire place à quelque chose qui va être davantage en lien avec le contexte actuel du hockey féminin. »

« S'il n’y avait qu’une seule ligue et qu’on pouvait attirer des joueuses internationales, ce serait extraordinaire, poursuit l'analyste et ancienne entraîneuse-chef de la sélection nationale. Et je pense que c’est vers ce modèle-là qu’on doit davantage mettre nos énergies maintenant. »

La commissaire par intérim Jayna Hefford, qui a remplacé Brenda Andress à la mi-juillet après un règne de 12 ans, s'était donné comme priorité lors de sa nomination d'unifier la LCHF et la nouvelle NWHL.

Son homologue Dani Rylan, soit la fondatrice du circuit professionnel de hockey féminin aux États-Unis, lui a emboîté le pas cet automne.

Les deux ligues professionnelles ont toutefois des modèles d'affaires distincts, l'une vise les profits, tandis que l'autre est un organisme à but non lucratif.

« Nous avons eu une excellente rencontre avec la LCHF en janvier, durant laquelle nous avons présenté des propositions intéressantes pour ne former qu’une seule ligue. Nous avions convenu de nous rencontrer de nouveau en avril. Nous sommes désolés d’apprendre que ces discussions ne pourront continuer », a déclaré Rylan par communiqué.

La commissaire du circuit professionnel américain a aussi précisé que la cessation des activités de la LCHF n'avait aucun impact sur la prochaine saison de sa ligue.

« La NWHL tient à confirmer aux joueuses, aux partisans, aux employés et aux partenaires que la saison commencera en octobre. Comme nous le sommes depuis notre première saison en 2015, nous nous engageons à continuer d'augmenter l'engouement pour le hockey professionnel féminin, pas seulement aux États-Unis, mais autour du monde », a-t-elle dit.

La LCHF a été fondée en 2007, à la suite de la dissolution de la première NWHL, avec comme principal mandat de développer le hockey féminin.

Aidé par des membres de la communauté entrepreneuriale, un groupe de joueuses, composé de Jennifer Botterill, Lisa-Marie Breton-Lebreux, Allyson Fox, Kathleen Kauth, Kim McCullough et Sami Jo Small, avait lancé le projet de création de la LCHF.

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