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La quadruple vie de Mélodie Daoust

Mélodie Daoust derrière le banc de l'équipe féminine de hockey des Carabins de l'Université de Montréal

Mélodie Daoust derrière le banc des Carabins de l'Université de Montréal

Photo : Carabins de l'Université de Montréal / James Hajjar

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Pendant le mois de novembre, la hockeyeuse Mélodie Daoust n'aura pas le temps d'être fatiguée. Elle portera quatre chapeaux différents : joueuse avec les Canadiennes de Montréal et avec l'équipe nationale, entraîneuse adjointe des Carabins et, surtout, maman.

Un texte d’Antoine Deshaies

Mélodie Daoust a vécu son baptême derrière le banc d’une équipe universitaire de hockey féminin vendredi dernier. La jeune entraîneuse adjointe a vécu intensément la victoire de 6-0 de ses Carabins de l'Université de Montréal contre les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa.

« J’ai célébré les premiers buts aussi énergiquement que si j’avais été sur la glace, explique-t-elle en entrevue à Radio-Canada Sports. J’ai étudié en enseignement de l’éducation physique, mais aucun stage ne m’a fait vibrer autant que ce nouveau rôle. Le hockey, c’est vraiment ma passion. »

Daoust est l’assistante d’Isabelle Leclaire, en poste avec les Carabins depuis 10 ans. Elle assiste à deux entraînements par semaine en plus des matchs.

« Ce qui m’a fait le plus plaisir, vendredi, c’est de voir que les joueuses ont mis en application les concepts qu’on avait travaillés à l’entraînement. De reconnaître nos enseignements en match, ça m’a fait chaud au coeur. »

La joueuse de 26 ans a aujourd’hui un respect décuplé pour les entraîneurs.

Elle marche sur la glace.
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Le premier match de Mélodie Daoust en tant qu'entraîneuse.

Photo : Carabins de l'Université de Montréal / James Hajjar

« Il y a tellement de choses à faire pour bien préparer une équipe avant un match, tellement de travail à faire, explique Daoust. Simplement analyser les vidéos, c’est une tâche énorme. Les entraîneurs devraient avoir plus de reconnaissance. »

Elle était la seule joueuse canadienne aux Jeux de Pyeongchang à avoir été développée par le hockey universitaire canadien. Elle croit que certaines de ses protégées avec les Carabins ont ce qu’il faut pour se joindre un jour à l’équipe nationale.

« Le hockey universitaire canadien offre un très bon calibre de jeu, dit-elle. Cet été, l’équipe de développement du Canada a affronté un regroupement de joueuses des universités canadiennes et les universitaires ont gagné les trois matchs. »

Cap sur Toronto puis sur la Saskatchewan... en famille

Mélodie Daoust ne pourra être derrière le banc des Carabins vendredi soir puisqu’elle part pour Toronto, où elle disputera deux matchs avec les Canadiennes de Montréal, sa nouvelle équipe.

Les Canadiennes ont remporté trois victoires en quatre matchs. Elle a déjà quatre buts et une aide au compteur. Une bonne recrue d’expérience, dirait Jean Perron.

Ainsi va la vie bien remplie de Mélodie. Sans compter que Mathéo l’attend à la maison. Elle est devenue maman, en mai, en accompagnant sa conjointe enceinte.

« Être maman, ça me donne des ailes, explique-t-elle. C’est le plus beau bonheur qui est arrivé dans ma vie. Quand j’arrive à la maison, même si je suis fatiguée, il me fait oublier tout ça et il recharge mes batteries. »

La hockeyeuse Mélodie Daoust porte son fils Mathéo
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La hockeyeuse Mélodie Daoust et son fils Mathéo

Photo : Courtoisie : Mélodie Daoust

L’arrivée du petit Mathéo a même eu des effets thérapeutiques pour la maman, encore attristée par sa défaite en finale olympique contre les Américaines.

« Sa naissance a mis les choses en perspective, confie Daoust. Mais là, vous me parlez de cette finale et ça me remet le feu au coeur. Ce n’est pas complètement passé. Ça va me nourrir jusqu’aux prochains Jeux. »

Son fils la verra dans l’uniforme du Canada pour la première fois à la Coupe des quatre nations, disputée à Saskatoon du 6 au 10 novembre. Il sera sur place avec ses deux mamans. En fait, il pourrait en avoir une vingtaine au sens figuré.

« J’ai l’impression que plusieurs coéquipières vont s’improviser mamans avec lui, dit-elle à la blague. Je suis reconnaissante qu’Hockey Canada nous accommode. »

Sur la glace, Mélodie Daoust et ses collègues estiment avoir quelque chose à prouver.

« On veut gagner et reprendre ce qui nous appartenait avant, affirme-t-elle. Gagner la médaille d’or, c’est important pour Hockey Canada, mais ce l’est encore plus pour les joueuses. C’est la première étape vers la reconquête de l’or olympique en 2022. »

La Coupe des quatre nations réunit, chaque année, les Canadiennes, les Américaines, les Finlandaises et les Suédoises.

Le Canada a remporté la compétition pour la dernière fois en 2014, la dernière fois que le tournoi a été tenu au pays.

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