Le navigateur Tony Bullimore, miraculé du Vendée Globe 1997, est mort

Le 9 janvier 1997, Tony Bullimore (à droite, en orange) était rescapé par la marine australienne lors du Vendée Globe après que son navire eut chaviré cinq jours plus tôt.
Photo : Reuters / POOL New
Le navigateur anglais Tony Bullimore s'est éteint à l'âge de 79 ans d'un cancer, annonce mardi la presse britannique. Son naufrage hautement médiatisé lors du Vendée Globe en janvier 1997 avait précédé de quelques jours la disparition du Québécois Gerry Roufs.
En mer depuis deux mois, Bullimore avait chaviré au cours d'une tempête dans l'océan austral le 5 janvier 1997. Il avait survécu cinq jours dans une poche d'air exiguë sous la coque renversée, malgré l'hypothermie et la déshydratation.
Se nourrissant uniquement de chocolat et d'eau, blessé aux mains et aux pieds, Bullimore avait cru sa fin arrivée. Mais le 9 janvier, la miraculeuse sirène d'une frégate de la marine australienne l'a poussé à quitter son abri pour plonger dans l'eau glacée afin d'être secouru.
Bullimore doit aussi sa survie à la malchance d'un autre navigateur, Thierry Dubois, qui, pris dans la même tempête à quelques kilomètres du Britannique, avait également chaviré. Le Français avait pu s'extirper de son embarcation, monter dans un radeau de fortune et déclencher sa balise de détresse, ce qui avait permis de localiser les deux hommes.
Dans l'intermède, à plus d'un millier de kilomètres à l'est, dans le Pacifique Sud, une tempête encore plus sévère s'était abattue sur la tête de la flotte du Vendée Globe.
Le 7 janvier, pendant que les recherches s'activaient pour retrouver Bullimore et Dubois, la balise du navigateur québécois Gerry Roufs a cessé de répondre.
Contrairement à ses deux compétiteurs, Roufs ne sera jamais retrouvé. L'épave de son bateau, le Groupe LG2, sera identifiée en août 1998, sur l’île d’Atalaya, au Chili.