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Quatre témoins de cette soirée marquante n'oublieront jamais ce qu'ils ont vu et vécu, tant à l'intérieur des murs du Forum de Montréal que dans les rues du centre-ville.
Des 10 victoires de suite en prolongation au pèlerinage de l’entraîneur-chef Jacques Demers à la basilique Saint-Anne-de-Beaupré en passant par le clin d'œil de Patrick Roy et le bâton trop courbé de Marty McSorley, les histoires résonnent encore fort chez ceux qui ont vécu ce fameux soir de juin 1993, au coin de la rue Sainte-Catherine et de l'avenue Atwater, au centre-ville de Montréal.
Il y a 30 ans, le 9 juin, le Canadien remportait sa 24e Coupe Stanley. Le parcours de rêve de cette équipe négligée est jalonné d’anecdotes qui sont maintenant inscrites dans la mémoire collective du Québec. Les gens qui en ont été témoins se souviennent où et avec qui ils étaient quand les dernières secondes au cadran du vieux Forum se sont écoulées.
Pour quatre journalistes interrogés par Radio-Canada Sports, ces souvenirs incluent un faux fantôme du Forum, une réponse monosyllabique d'Éric Desjardins, des vitrines fracassées et un tour de camion à plateforme au cœur d'une foule de centaines de milliers d'amateurs.
Voici ce qu'ils en ont gardé.
La Presse canadienne / Paul Chiasson
Photo: Valeri Kamensky, des Nordiques de Québec, tombe sur la glace en tentant de bloquer Éric Desjardins, du Canadien de Montréal. Crédit: La Presse canadienne / Paul Chiasson
Sur la patinoire – René Pothier
Trente ans plus tard, le descripteur des matchs du CH pour la radio de Radio-Canada de 1990 à 1997, René Pothier, garde des souvenirs très précis du parcours de l'équipe vers la finale. Il décrit, comme s’il y était encore, les mines longues des journalistes de Québec lorsque le Tricolore a remporté sa première série contre les Nordiques, après avoir accusé un retard de 0-2. Ça faisait de la peine à voir, admet René Pothier.
Il se rappelle aussi les taquineries des joueurs à l’endroit de Gilbert Dionne après que ce dernier eut souligné aux officiels, en se pointant la poitrine, qu’il était l’auteur d’un but dans la série contre les Sabres de Buffalo.
René Pothier raconte aussi en riant un féroce combat d’oreillers entre les joueurs et les journalistes lors d’un vol nolisé vers Los Angeles, pendant la série finale contre les Kings.
Il ajoute avoir eu vent que l’organisation, tout juste avant l’une des nombreuses prolongations, avait envoyé devant le vestiaire un proche de l’équipe vêtu d’un drap blanc, en référence aux fantômes du Forum; un geste pour détendre l’atmosphère, mais qui illustre bien l’ambiance bon enfant qui régnait.
Vincent Damphousse m’a raconté à quel point cette équipe-là, lorsqu’elle sautait sur la patinoire, était convaincue qu’elle allait gagner, se rappelle René Pothier.
Vincent DamphoussePhoto : Getty Images / Robert Laberge/Allsport
Après le sixième match de la série contre les Nordiques, au moins 12 000 personnes étaient restées dans le Forum pour entendre l'annonce des trois étoiles du match. Paul DiPietro remporte la première étoile, et j’entends les gens qui crient : "DiPietro, DiPietro, DiPietro!" Ça me donne encore des frissons. Les gens aimaient cette équipe qui était négligée.
René Pothier a une carrière impressionnante. Au-delà des matchs du Canadien, il a été descripteur pour presque tous les Jeux olympiques depuis 1984, en plus de présenter de nombreuses compétitions internationales, dont la Coupe du monde de soccer. L’exploit réalisé par le Bleu-blanc-rouge au printemps de 1993 occupe une place spéciale dans ses souvenirs.
On me demande souvent quels sont les moments marquants de ma carrière, et la conquête de la Coupe Stanley restera toujours l’un de mes meilleurs moments à vie. Il y avait une tension particulière et nous avions une proximité avec les joueurs que l’on n’a plus aujourd’hui.
Au moment où il vivait ces moments magiques, il ne réalisait pas que ce serait la dernière fois.
Les vétérans disent aux recrues lorsqu’ils disputent une finale de la Coupe Stanley : "Dis-toi que c’est probablement la dernière fois", ajoute le descripteur.
Les gens de ma génération ont connu l’époque où le Canadien gagnait presque la coupe une année sur deux. Il y a eu celle de 1986, ensuite la finale de 1989 et la coupe de 1993. J’ai décrit les finales de la Coupe Stanley jusqu’en 1997. Jamais je n’aurais pensé qu’aucune équipe canadienne ne gagnerait la coupe au cours des 30 prochaines années. C’était juste inimaginable.
Je suis tout simplement sans mots, conclut le descripteur, qui a pourtant toujours le mot juste.
La Presse canadienne / RYAN REMIORZ
Photo: Ed Ronan et Brian Bellows embrassent la coupe Stanley dans le vestiaire du Canadien. Crédit: La Presse canadienne / RYAN REMIORZ
Dans le vestiaire – Martin Leclerc
Martin Leclerc est chroniqueur à Radio-Canada Sports. En 1993, fort de ses trois années d’expérience comme journaliste, il était pour ainsi dire la cinquième roue du carrosse de la couverture du CH au Journal de Montréal, alors assurée par Marc de Foy et Pierre Durocher.
J’étais le petit nouveau dans la salle. On m’envoyait souvent faire des trucs qui étaient périphériques au Canadien, dit-il.
En finale, John LeClair avait inscrit des buts importants. Il était devenu un joueur important dans l'équipe et il venait de Saint Albans, au Vermont. Le patron m'y avait envoyé pour voir la température : est-ce que les gens prenaient pour le Canadien ou pas?
J'étais arrivé là et la ville était décorée aux couleurs du Canadien. Tout le monde avait un drapeau de l’équipe. J'étais allé voir le maire, le curé; tout le monde était rangé derrière le Canadien, se souvient le chroniqueur, sourire en coin.
Lors du dernier match, il reçoit l’affectation ultime pour un journaliste sportif : il couvrira le match au Forum avec ses confrères.
Quand tu entres dans une section des sports [comme journaliste], quand tu commences ta carrière à Montréal, juste de couvrir le Canadien, c'est un objectif que plusieurs journalistes partagent. Mais à l'époque, couvrir une conquête de la Coupe Stanley semblait normal. On en avait vu tellement!
Mais j'étais vraiment content d'avoir cette affectation-là. Ce n'était pas un mandat trop compliqué : "Va dans le vestiaire après la rencontre et parle à tel et tel joueur."
L’ambiance festive qui régnait autour du Forum avant le match est toujours imprégnée dans la mémoire de Martin Leclerc. Les gens chantaient : "Go Habs go!" C’était une belle journée ensoleillée et tout le monde était transporté par le parcours éliminatoire du Canadien.
Wayne Gretzky après la défaite des KingsPhoto : Reuters
Le jeune journaliste assiste au match dans une section aménagée pour les nombreux médias dans les gradins. À l’époque, les joueurs fêtaient peu sur la glace. Les festivités avaient plutôt lieu dans le vestiaire.
Le vestiaire du Forum était assez petit, se rappelle le chroniqueur. Quand ils ont ouvert les portes aux journalistes, on devait être 100 là-dedans. C’était incroyable, la circulation qu’il y avait là.
Je suis arrivé face à face avec Éric Desjardins. Il y a eu un moment de silence, et la seule question intelligente que j'ai trouvé à lui poser, c’est : "Hey, es-tu content?" On est partis à rire et il a dit : "Oui." Ensuite, il est allé fêter avec ses coéquipiers.
Dans le vestiaire, il y avait une ambiance de party. Je me souviens de voir Serge Savard accoté dans un coin, en train de jaser avec les journalistes. C'était quand même une époque faste. Ça faisait trois finales de la Coupe Stanley en sept ans pour le Canadien.
Outre le parcours de rêve de l’équipe, ce qui frappe Martin Leclerc aujourd’hui, c'est l’accessibilité des joueurs de l’époque.
Je me souviens que, même si j'étais un journaliste recrue, si je voulais aller parler à Mike Keane ou à n'importe quel autre joueur, je n'avais de permission à demander à personne. C'était assuré qu'ils allaient être là à la fin de l'entraînement ou même après les matchs.
Ce soir-là, une fois son travail terminé, le jeune journaliste part le cœur léger. Mais avant de sortir du Forum, un policier l’intercepte.
Il m'a dit : "Je t'avertis, si tu sors, c'est à tes risques et périls."
Je ne comprenais absolument pas ce qu'il voulait dire. Je disais : "Non, non, c'est correct. Je vais sortir et aller à ma voiture." En franchissant la porte, j'ai vu qu'il y avait une foule massée des deux côtés de la rue Atwater.
Je me souviens clairement d'avoir vu un arbre – pas un arbuste, un arbre avec un tronc de sept ou huit centimètres de diamètre – survoler la rue et passer au-dessus de la foule. Je me suis dit : "Oh my God! Qu'est-ce qui se passe?"
Il constate l’émeute et tout le vandalisme qui vient avec.
C'était vraiment irréel par rapport à l'ambiance dans le Forum, où tout le monde était content. Que ça ait viré comme ça, avec des millions de dommages dans la rue Sainte-Catherine, ça faisait vraiment un gros contraste avec ce que l'on avait vécu à l'intérieur.
« Je me suis toujours souvenu de cette soirée-là, principalement des séquences de guerre. C'était comme si le monde avait complètement viré de bord en quelques heures. »
Au-delà de l’émeute, Martin Leclerc, tout comme René Pothier, ne se doutait pas que ce serait la dernière conquête de la Coupe Stanley du Tricolore avant longtemps. Le journaliste compte maintenant 33 ans d’expérience, mais cette soirée du 9 juin 1993 reste parmi ses moments marquants.
J'ai été courriériste parlementaire, j'ai couvert la soirée du référendum de 1995. J'étais là lorsque Jacques Parizeau a fait son discours. J’ai vécu des Jeux olympiques, j’ai couvert le British Open, j'ai été sur le beat de la formule 1 pendant plusieurs années, j’ai couvert beaucoup d'événements, mais cette conquête de la Coupe Stanley est probablement dans les cinq plus grands moments dont j'ai été témoin au cours de ma carrière.
La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Photo: Un homme lance un appareil électronique sur le camion d'une station de télévision pendant l'émeute qui a suivi la conquête de la Coupe Stanley par le Canadien, en 1993. Crédit: La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Dans la rue – Christian Doucet
Christian Doucet est aujourd’hui rédacteur en chef du département des sports à Radio-Canada.
En 1993, il est descripteur des matchs des Sénateurs d'Ottawa pour Radiomutuel. Avec une fiche de 10 victoires seulement en saison, les Sens ne participent pas aux éliminatoires et le descripteur se retrouve à couvrir les équipes adverses pendant les séries du Canadien.
Le soir du 9 juin, quand le CH a éliminé les Kings de Los Angeles, c'était la folie furieuse, se rappelle l’ex-descripteur. Il y avait de l'effervescence, c'était complètement fou.
C’est près de deux heures plus tard, lorsqu’il quitte le Forum, qu’il constate que l’euphorie s’est transformée en émeute.
On avait entendu dire qu’il y avait du grabuge, que ça brassait, raconte Christian Doucet. Les gens de TVA nous avaient dit que leur camion était en train de se faire "shaker".
On est sorti du côté Alexis Nihon et il n'y avait pas de place; c'était plein de monde. Il fallait se frayer un chemin au travers des gens. Je crois que le camion de TVA était au coin de Sainte-Catherine et Atwater. On l'a vu être vandalisé. Il y avait du monde dessus. Des gens sautaient sur le camion et les vitres étaient brisées. Il n’y avait plus rien; tout était arraché.
Il se rappelle les lampadaires tombés, les foyers d'incendie allumés un peu partout, les voitures vandalisées et les gens qui lançaient tout ce qu’ils trouvaient.
Les partisans et les familles étaient partis; il ne restait que les casseurs et les suiveux.
Alors qu’un collègue lui demande de changer de rue, Christian Doucet décide plutôt de continuer à marcher au cœur de l’émeute.
J’ai dit à mon réalisateur : "On reste ici. Ce que l'on vit en ce moment, c'est un moment historique, comme l'émeute de 1955." Je n'étais pas là en 1955, quand Maurice Richard s'est fait suspendre, mais je suis sûr que c'est ça que ça a donné.
« La rue était pleine; il n’y avait pas de place pour circuler, c’était dense. Il y avait un sentiment de violence, les policiers essayaient de faire ce qu'ils pouvaient, mais ils n'avaient jamais vu ça. »
En marchant, on ne savait pas si on allait recevoir une roche ou une brique par la tête, raconte-t-il. Ça venait de partout.
Lorsqu’il arrive à un restaurant de la rue Peel, point de rassemblement des journalistes de l’époque, l’émeute fait toujours rage.
On a entendu une vitrine se fracasser. On a vu des gens partir avec des mannequins d'une boutique de vêtements chics masculins.
Alors qu’il continue son parcours dans la rue Sainte-Catherine vers un autre établissement situé deux kilomètres plus loin, il constate le pillage.
Il y avait un véhicule de police incendié et il manquait deux ou trois portes. C'était le bordel! J'ai vu une personne passer avec une portière de police sur l'épaule, du poste 22. C'était vraiment l'anarchie.
Les émeutiers ont fini par quitter le secteur au petit matin, mais le mal était fait. La rue Sainte-Catherine était dévastée.
C'est sûr que j’avais vu d'autres manifs dans ma vie, en Asie entre autres. Mais de le vivre chez nous... On se questionne toujours pourquoi les gens manifestent comme ça. Le défilé a été fantastique peu de temps après. Mais cette façon de s'exprimer... je n'ai pas compris.
C’était le 9 juin; il faisait beau, il faisait chaud, il y avait les terrasses, les vacances, l'effervescence, se rappelle l’ex-descripteur. C’était Patrick Roy contre Wayne Gretzky, on avait éliminé les Nordiques au début, il y avait un certain momentum, mais le dénouement a été décevant.
Photo: Kirk Muller, du Canadien, brandit la coupe Stanley devant les supporteurs. Crédit: Radio-Canada / CONTANT, Charles
Dans le défilé –Jean-François Chabot
Au printemps de 1993, Jean-François Chabot est de retour au Québec après avoir passé huit ans en Europe comme commentateur de hockey en langue française pour TV-Sports.
Il effectue des piges ici et là, mais le 11 juin, jour du défilé de la Coupe Stanley à Montréal, il est en congé.
En ce beau vendredi, le journaliste se pointe au départ du défilé, sur l'avenue Viger, devant l'édifice de la brasserie Molson.
J'allais là juste pour saluer Jean-Jacques Daigneault, que je connaissais parce que j'avais couvert les Chevaliers de Longueuil sous Jacques Lemaire, qui était aussi assistant coach en 1993. Je voulais aller leur dire bonjour et laisser partir le truc.
Le cortège est constitué de six ou sept camions munis d’une plateforme et décorés aux couleurs du Canadien pour transporter les joueurs.
C’était très basique, souligne Jean-François Chabot.
Des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées le long du parcours du défilé. Photo : Radio-Canada / Tiré des archives de Radio-Canada
Bernard Brisset, qui est alors vice-président aux communications de l’équipe, le reconnaît et lui lance une invitation qu’il ne peut refuser.
Il me dit : "Embarque!" Je lui dis : "Je peux?" Il dit : "Bien oui, c'est fait pour les médias." Alors, je suis monté.
Le pigiste en congé se retrouve donc sur le camion-plateforme destiné aux journalistes. Il réalise alors qu’il pourra vivre le défilé de l’intérieur. Vivre un truc comme ça, c'était une chance inouïe, se rappelle celui qui est aujourd’hui journaliste pour Radio-Canada Sports.
Peu de journalistes du beat ont pu le faire, parce que ceux qui couvraient l'événement étaient à l'extérieur. Ils ne pouvaient pas se permettre de passer trois heures à l'intérieur du défilé.
Le défilé est parti, et on est monté par l'avenue De Lorimier; il n’y avait pas grand monde. Mais dès que le défilé a tourné sur Sherbrooke, c'était une marée humaine! s’exclame-t-il.
Je me souviens avoir entendu Bernard Brisset dire à un journaliste de l'extérieur de Montréal, quelque chose en anglais qui voulait dire : "Les voilà, les vrais fans du Canadien."
Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées, cet après-midi-là, pour saluer l’équipe championne.
Il y avait des policiers qui frayaient un chemin au convoi. Il n’y avait pas de clôtures, alors les gens s'avançaient près des plateformes des camions pour faire des high fives aux joueurs.
Je regardais les joueurs en avant et ça donnait des frissons de voir la foule, se rappelle Jean-François Chabot. Ça hurlait, ça criait, il y avait du monde partout, grimpé dans les arbres, sur les lampadaires, en face du parc La Fontaine... Il y avait des gens sur les balcons, mais partout, partout. Je ne pensais pas que ça faisait cet effet-là.
J'essayais de m'imaginer ce que c'était à l'époque où les joueurs circulaient dans des décapotables! ajoute le journaliste en riant.
Le défilé met environ trois heures à se rendre à sa destination, le Manège militaire Côte-des-Neiges. Les joueurs se dirigent ensuite en autocar vers le Forum pour un souper d’équipe.
Une fois descendus des plateformes, les joueurs se parlaient et se disaient que ça ne se pouvait pas qu'il y ait eu autant de monde que ça.
Jean-Jacques Daigneault m'aperçoit. Il avait besoin de se libérer les mains avant de pouvoir monter dans l'autobus. Il s'est alors tourné vers moi et m'a dit : "Tiens donc ça pour moi." Et "ça", c'était la coupe Stanley. Il me l'a mise entre les mains quelques secondes, et il me l'a reprise, il a dit merci et il est monté dans l'autobus.
Le journaliste pigiste retourne ensuite à son point de départ en métro en savourant les moments qu’il venait de vivre.
« Je me disais que c’était vraiment un moment privilégié, d’avoir eu accès à ça. Personne ne s'imaginait, à l'époque, qu'on ne verrait pas d’autres défilés de la Coupe Stanley pendant 30 ans. »
J'ai juste à me fermer les yeux pour m'y replonger et je comprends très bien ce qui unissait les joueurs de l'équipe à ce moment-là. Ceux qui ont vécu ça, qui ont travaillé et sué ensemble pour gagner. Moi, j'ai juste été témoin d'un angle inimaginable de ce moment historique.
Denis et Serge Savard lèvent la coupe Stanley lors du défilé du 11 juin 1993.Photo : Reuters / Ian Barrett
Photo d'entête : Agence France-Presse/Getty Images/The Montreal Gazette
Photo chapitre 1 : Valeri Kamensky, des Nordiques, tombe sur la glace près d'Éric Desjardins, du Canadien. (Paul Chiasson/La Presse canadienne)
Photo chapitre 2 : Ed Ronan (à gauche) et Brian Bellows embrassent la coupe Stanley dans le vestiaire du Canadien. (Ryan Remiorz/La Presse canadienne)
Photo chapitre 3 : Un homme lance un appareil électronique sur le camion d'une station de télévision pendant l'émeute qui a suivi la conquête de la Coupe Stanley. (Jacques Boissinot/La Presse canadienne)
Photo chapitre 4 : L'attaquant Kirk Muller soulève la coupe Stanley pour les partisans lors du défilé du 11juin 1993. (Charles Contant/Radio-Canada)