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Tête de train du REM.
Radio-Canada

Le Réseau express métropolitain est le plus grand projet de transport en commun en 50 ans à Montréal.

Texte : Tobie Lebel

Le Réseau express métropolitain, le REM, c’est le plus grand projet de transport en commun en un demi-siècle dans la grande région de Montréal. Ce sera une nouvelle façon de se déplacer : un train léger entièrement automatisé qui circulera principalement à l’extérieur.

Il s’insère entre deux autres grands réseaux : celui du métro, qui est entièrement souterrain, mais qui dessert surtout le centre de l’île de Montréal, et celui des trains de banlieue, qui couvrent un territoire plus grand, mais avec une fréquence de passage plutôt faible.

L'entrée en service régulier du REM a lieu lundi.

Le pari du REM, c’est d’offrir le meilleur des deux mondes : des navettes fréquentes qui relient le centre-ville à la Rive-Sud, à l’aéroport de Montréal et à certaines villes de banlieue à l’ouest et au nord.

Sur le plan technologique, le REM mise sur des trains courts, sans conducteur à bord et alimentés en électricité par des caténaires situées au-dessus des trains. C’est une combinaison qu’on voit dans plusieurs projets récents dans le monde, mais les conditions météo de Montréal sont beaucoup plus exigeantes qu’ailleurs et ont imposé différentes adaptations et de nombreux tests.

Le tunnel centenaire sous le mont Royal joue un rôle clé dans le tracé du REM. Grâce à lui, le REM peut connecter plusieurs de ses antennes au centre-ville. Mais la modernisation du tunnel sera nettement plus difficile que prévu, en particulier à cause de la dynamite oubliée dans ses parois et de la rouille qui avait rongé la portion sous le centre-ville.

Le REM a aussi employé des méthodes de travail dont on n’avait pas l’habitude au Québec, que ce soit pour construire des voies aériennes vers l’ouest ou un tunnel clés en main sous les pistes de l’aéroport.

C’est un projet de plusieurs milliards de dollars, où on savait dès le départ que les défis seraient nombreux. Et c’était sans compter les vices cachés du tunnel Mont-Royal, la COVID-19, l’inflation et la pénurie de main-d'œuvre. Pour les relever, il a fallu miser à la fois sur la collaboration internationale et le génie d’ici.

Le legs du REM, c’est à la fois un réseau moderne de transport en commun, mais aussi l’expérience acquise par toute une génération de gestionnaires, d’ingénieurs et d’ouvriers.

Pour regarder le reportage du journaliste Tobie Lebel et du réalisateur Éric Lemyre sur les coulisses du REM, diffusé à Découverte, cliquez ici.

Pendant trois ans, le réalisateur Éric Lemyre et le journaliste Tobie Lebel de l'émission Découverte ont documenté les coulisses de trois grands chantiers : la rénovation du tunnel sous la montagne, la construction des voies aériennes et celle du nouveau tunnel sous l’aéroport. Quant au tronçon vers la Rive-Sud, il a servi de laboratoire pour relever deux grands défis : l’automatisation de la flotte de trains et l’adaptation de cette technologie au climat québécois.


Tobie Lebel journaliste, Éric Lemyre réalisateur, Martin Labbé designer, Cédric Édouard développeur, Paul-Éric Dumontier chef de pupitre, Justine de l’Église conseillère aux contenus numériques, Danielle Jazzar réviseure linguistique, Hélène Leroux et Marie Lambert-Chan rédactrices en chef et Marie-Christine Daigneault cheffe de projets numériques

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