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Photographie de Simone, qui marche avec des bâtons de randonnée sur un cap rocheux et montagneux.
Frédéric Plumey

Texte : Audrey Paris Illustrations : Olivia Laperrière-Roy

Elle les appelle les aliments épeurants. Des dattes. Du gruau. Des pâtes... du beurre d’arachide. Tous des aliments consommés en randonnée. Tous des aliments que Simone Marchildon ne mangeait plus. Et pourtant, quelques mois après un séjour d’urgence à l’hôpital pour soigner un épisode d’anorexie sévère, elle a affronté ses angoisses liées à la nourriture.

Avec un sac de 13 kg sur les épaules, sa mère à ses côtés, et l’apaisement que lui offre la nature, cette adolescente de Québec s’est livrée à une expédition très physique à travers les monts Groulx, sur la Côte-Nord.

Elle savait dans quoi elle s’embarquait. C’est sa passion pour le plein air et les montagnes qui l’a accompagnée vers la réalisation de ce défi de grandeur. Du haut de ses 17 ans, durant sa toute dernière année au secondaire, elle a retrouvé le début d’un équilibre alimentaire. Une ascension de près de sept heures... un véritable défi pour cette adolescente qui vit avec une obsession de son image corporelle et de la nourriture depuis plusieurs années.

Lorsqu’elle parle des monts Groulx, les yeux de Simone s’illuminent. Elle se sent aventurière. Elle oublie le mal qui l’afflige. J’en ai fait mon projet personnel, raconte-t-elle. Quelques jours en expédition, avec une petite tente, sans connaître les conditions météo à l’avance. Pas de toilettes, pas de douche. Et des mouches partout, partout pour te déranger.

C’est ainsi qu’elle décrit son périple en montagne, sans gêne, volubile, heureuse. Pourtant, elle n’a pas une personnalité exubérante. Simone est une jeune femme douce, discrète. Dans son allure naturelle, ses cheveux relâchés, on comprend aussi, en un seul regard, qu’elle préfère les arbres et la nature aux discothèques et débandades dans les magasins.

Simone porte un gros sac à dos sur son dos ainsi qu'un plus petit sac à l'avant.
Simone lors de l'expédition aux monts GroulxPhoto : Frédéric Plumey

Dans tout ce que je venais de vivre, j’avais besoin de motivation. Quelque chose de gros. C’est pour ça que la randonnée dans les monts Groulx, c’est devenu mon objectif. Je ne voulais pas que ce soit facile, mais je devais aussi respecter mes capacités physiques, explique-t-elle. Simone est fière de mentionner que les sentiers des monts Groulx ne sont pas tapés, et il faut que tu marches dans la swompe aussi.

Après son séjour à l’hôpital, les médecins ont donc accepté qu’elle s’y rende. Elle avait leur approbation pour faire une randonnée plus courte que la traversée traditionnelle des monts Groulx. Mais, je voulais tellement y aller, que même ça, c’était parfait.

Illustration de chapitre 1 montrant une calculatrice, des poids d'entraînement et un ruban à mesurer.
Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Photo: Illustration de chapitre 1 montrant une calculatrice, des poids d'entraînement et un ruban à mesurer.  Crédit: Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Tout a basculé

Le chemin pour se rendre au sommet n’a pas été de tout repos.

Les comparaisons avec les autres, les images que l’on voit dans les films et dans les magazines qui ne montrent qu’une partie de la beauté humaine, Simone Marchildon les connaît bien.

« Les troubles alimentaires, ça part de loin... Moi, ça fait plusieurs années. Mais c’est surtout à l’automne 2021 que tout a basculé. »

— Une citation de  Simone Marchildon

Je me suis mise à compter les calories, à checker les autres, poursuit Simone. Avec l'école en mode virtuel en raison de la COVID, j’étais une des rares de ma classe à vouloir tout suivre à distance. Je me réveillais très tôt, je faisais de grosses journées comme avant. Je voulais contrôler la nouvelle routine. Je voulais performer.

C’est à ce moment qu’elle commence à chercher le plus petit nombre de calories qu’elle pouvait ingérer. Et à faire beaucoup de sport. Même si ce n’était pas la première fois qu’elle s’attardait à ce qu’elle mange, Simone estime que c’est là qu'elle a atteint le sommet de son anorexie.

Vous pensez souffrir de troubles alimentaires. Vous avez des questions?
Communiquez avec la ligne d’écoute d’ANEB Québec : 1 800 630-0907
Pour des outils et des publications d’experts, consultez le site de la Semaine de sensibilisation aux troubles alimentaires (Nouvelle fenêtre).

J’étais habituée à calculer les calories que je consommais. Et ensuite, je m’assurais que j’allais tout dépenser, et c’était parfait, témoigne-t-elle. Une de ses options était de faire elle-même ses repas. Je passais de longues heures dans la cuisine, je pouvais tout contrôler. Puisque j’étais végane et pas le reste de ma famille, c’était normal aussi que je fasse ça.

Au début de l’hiver, quelques semaines avant d’être hospitalisée, son entourage se pose de plus en plus de questions. Une professeur lui demande même si elle est en bonne santé. Simone n’a pas du tout aimé qu’on la confronte ainsi.

Simone, souriante, est assise à la terrasse d'un restaurant devant un bol de salade.
Simone Marchildon à l’été 2022. Il s'agissait de son premier été à la suite de son hospitalisation pour troubles alimentaires.Photo : Gracieuseté : Simone Marchildon

Au début, j’étais vraiment fâchée. Je ne voulais pas comprendre ce qu’elle disait. Mais, c’est plus tard que j’ai décidé qu’il était temps que je demande de l’aide, même si je n’étais pas encore prête à changer mes habitudes. Je savais que ça n’allait pas.

Après quelques interventions réalisées par des amies, des proches, ses parents, du personnel de son école, elle se rend à l’évidence que la maladie a pris le dessus. C’est grâce à ma cousine, qui est passée par là, elle aussi. Elle m’a dit que j’avais deux choix : je pouvais écouter ma mère, et la laisser faire mes repas. Ou, je devais être hospitalisée.

En février 2022, elle choisit la deuxième option. Finalement, c’est ce qu’on devait faire. C’est à ce moment que j’ai compris que j’étais rendue très faible. J’étais rendue au point où mon coeur ne battait plus rapidement du tout.

« Souvent, on me disait que j’avais des jambes d’une fille qui joue au soccer. J’ai aussi eu ma puberté plus tôt. Les courbes, etc. Moi, je ne voulais pas ça. »

— Une citation de  Simone Marchildon
Illustration de chapitre montrant une assiette pratiquement vide et des ustensils déposés sur celle-ci.
Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Photo: Illustration de chapitre montrant une assiette pratiquement vide et des ustensils déposés sur celle-ci.  Crédit: Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

S’adapter : la partie la plus stressante

Lors de son hospitalisation, malgré les obstacles, Simone constate qu’elle a un long chemin à parcourir et qu’elle doit s’y mettre dès maintenant. Les premiers jours, je suis mentalement épuisée. Les médecins me disent que j’allais devoir manger pour m'assurer que mon coeur puisse battre. Ils disent que je dois vraiment tout, tout manger dans mon assiette.

Dans ce contexte, les épisodes d’anxiété sont plus fréquents. L’adolescente réalise qu’elle doit assumer son anxiété liée à la nourriture pour s’en libérer. Une démarche qui prendra du temps, croit-elle.

Mais, combien de temps?...

Je ne sais pas. Quand je serai guérie, je pense à une journée où on va marcher sur le bord du fleuve avec ma famille et que finalement, après, on va aller au Chocolats favoris. La journée où je ne verrai pas la crème glacée comme une conséquence, que je ne vais pas me dire qu’il va falloir que je compense ailleurs pour toutes les calories. Là, oui, j’en serai sortie. Mais, je ne suis pas encore là.

Un cornet de Chocolats Favoris.

Il est vrai que la rémission d’un trouble alimentaire n’est pas de tout repos. Le Dr Olivier Jamoulle, chef au service de médecine de l'adolescence du CHU Sainte-Justine, en sait quelque chose.

Les jeunes patientes et patients qu’il accompagne se retrouvent devant une maladie qui évolue sur une période de deux à cinq ans, avant d’être complètement remis. Mais, c’est vraiment du cas par cas, dit-il. Ça peut aller plus vite.

Les mesures sanitaires imposées par la pandémie de COVID-19 ont eu des effets dévastateurs chez les jeunes, souligne le Dr Jamoulle. À sa clinique pour adolescents, dès le premier confinement, ils ont vu arriver entre trois et quatre fois plus de patients qu’avant.

C’est la démonstration d’une perte de contrôle chez plusieurs. D’autres ne pouvaient plus faire de sport, leur vie était chamboulée, ç’a mené à des conduites restrictives dans de nombreux cas, explique-t-il.

Pour Simone, les conduites restrictives l’ont rendue très malade.

Trois mois après sa sortie de l’hôpital, sa transition vers un poids plus équilibré est toujours en cours. Ma relation avec mon corps va mieux et je suis capable d'affronter les aliments anxiogènes. Sauf que je vais toujours me voir plus grosse, affirme-t-elle.

Illustration d'entête montrant un miroir qui reflète un paysage montagneux et ensoleillé.
Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Photo: Illustration d'entête montrant un miroir qui reflète un paysage montagneux et ensoleillé.  Crédit: Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Loin des miroirs

La nature est le point d’ancrage de Simone. Mise à part l’importance de sa famille et de ses proches dans sa rémission, les randonnées en forêt est le seul autre élément de guérison mentionné par elle. C’est sa voie de contournement pour éloigner ses angoisses. En nature, je n’ai pas de miroir, je me regarde moins, je suis comme plus en paix.

La randonnée en montagne est une passion que Simone partage avec sa mère depuis plusieurs années. J’ai fait de nombreuses expéditions avec elle. Dans Charlevoix, au Massif du Sud, à Saint-Tite-des-Caps. On essaie d’en faire le plus possible. Elle voit que ça m’aide, que ça fait du bien.

« Quand je marche en forêt, je suis souvent avec ma mère et des gens qui sont bien [avec leur corps]. On n’a pas les réseaux sociaux en plein air. On ne voit pas les personnes avec des corps parfaits. »

— Une citation de  Simone Marchildon

C’est même lors d’une de leur promenade, quelques semaines avant d’être admise à l’hôpital, que Simone découvre que sa mère en sait peut-être plus qu’elle croit sur son état. Elle m’a demandé : "Simone, est-ce que tu te restreins?" J’ai dit non, et je lui ai fait dos. Je ne voulais pas la regarder.

Simone et sa mère regardent une carte, côte à côte.
Simone et sa mère Annie lors de leur randonnée dans les monts Groulx, quatre mois après l’hospitalisation de l’adolescente pour troubles alimentaires.Photo : Frédéric Plumey

Cet événement, aussi simple soit-il, lui permet de constater que sa maladie n’est pas invisible, que son mal se reflète jusque dans les yeux des gens qu’elle aime. Et je réalise que je crée des liens forts avec ma mère durant nos randonnées en forêt, parce qu’on le fait souvent, juste elle et moi. Ce n’est pas comme ça pour ma sœur et mon frère, fait-elle remarquer.

Toute cette réflexion la mène donc au 23 juin. Ce jour-là, elle saute dans la voiture avec sa mère, direction les monts Groulx, pour ne plus regarder en arrière et rejoindre un sommet tant espéré.

Illustration de la silhouette d'une femme qui marche sur un monticule de mélange de noix.
Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Photo: Illustration de la silhouette d'une femme qui marche sur un monticule de mélange de noix.  Crédit: Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Alimentation, anxiété, effort physique

Le voyage vers le Nord du Québec représente d’énormes défis pour une adolescente en rétablissement de l’anorexie. Loin de la maison, Simone ne peut pas préparer ses repas comme avant. La randonnée de quelques jours nécessite aussi de manger de la nourriture riche en calories et de prendre plusieurs collations pour conserver son énergie.

Manger chaque heure, pour moi, c’est sûr que je deviens tannée. Que ça me dérange, indique-t-elle. Je prends des noix durant l’ascension et des fruits, mais ce n’est pas suffisant. Il faut prendre de gros déjeuners. Tout ça, c’est beaucoup.

Simone doit aussi confronter ses craintes par rapport aux conditions météorologiques durant l’ascension; les longues heures de marche en forêt, la pluie, le vent, les moustiques qui volent autour d’elle sans cesse.

J’ai eu une crise d’anxiété à la première journée d’orientation près du camp de base, confie-t-elle.

Un moment qu’elle réussit à surmonter. Ce qui lui donne la confiance nécessaire pour continuer le périple.

Un groupe de six personnes marchent dans la toundra, avec leur sac à dos d'expédition sur le dos.
Avec un groupe d'adultes, Simone et sa mère ont participé à une randonnée dans les monts Groulx avec le guide d’aventure Guy Boudreau.Photo : Frédéric Plumey

La montée dans les monts Groulx est également très exigeante. Sur ses épaules, son sac pèse 13 kilogrammes, un poids sécuritaire compte tenu du fait que son corps n’est plus aussi fort qu’avant, mais un ajout qui lui demande beaucoup d’énergie. Il aura fallu six heures et demie en altitude avant d’atteindre le sommet pour y passer la soirée et la nuit.

Sa mère et elle voyagent avec un petit groupe d’adultes sous les conseils du guide d’expédition Guy Boudreau.

Je me sentais bien avec tout le monde. On partage une passion commune, donc c’était naturel.

À travers ses angoisses, elle peut donc compter sur le soutien des autres randonneurs, ainsi que sur l’ouverture d’esprit d’un guide qui comprend bien sa situation.

Je devais remplir un formulaire pour les médicaments qu’on prend, avant de faire le voyage. Et le guide a vu ce que je prenais et ça m’a tellement fait du bien, parce qu’il a été très compréhensif. Il m’a dit : "Ah oui, bien moi aussi je prends ça pour mon anxiété".

Simone est la seule adolescente du groupe. Elle aime discuter avec les autres randonneurs, des échanges qui sont différents de ceux qu’elle a avec les autres jeunes qu’elle côtoie. Lors du voyage, elle vit une vraie déconnexion.

On a parlé des randonnées de ma mère et moi, on se sentait vraiment écoutées.

Simone pose, bâtons aux mains, devant un paysage de la toundra.
Simone au point culminant de sa randonnée dans les monts GroulxPhoto : Frédéric Plumey

En quête de profondeur

L’écoute est au cœur des expéditions que propose le guide Guy Boudreau. Il dit offrir une expérience très humaine aux randonneurs.

Plusieurs personnes qui participent aux randonnées avec le guide poursuivent une quête personnelle. Guy Boudreau se souvient même très bien de cette jeune femme brillante. Il a accepté de parler de son expérience à lui.

C’est vrai que je connais ça, l’anxiété. L’hypersensibilité. On doit apprendre à se connaître au fil du temps. Dans mon rôle comme guide d’aventure, je veux tendre vers ça, une forme de profondeur que les randonneurs peuvent retrouver en venant ici, aux monts Groulx, raconte-t-il.

Guy Boudreau assure qu’il ne connaît pas le passé de Simone. L’adolescente a même réussi à le surprendre. Elle m’a vraiment impressionné... la plus jeune du groupe. J’aurais pu douter de ses capacités, et finalement, c’est une adolescente très en forme. Le guide note aussi la grande capacité d’attention de Simone. Elle lui a donné l’impression qu’elle comprenait toutes les nuances de la randonnée avec rapidité pour son âge.

Ce sentiment de fierté, Simone aussi l’a ressenti aussi. Elle se trouve par ailleurs très chanceuse parce que les conditions météorologiques ont joué en sa faveur, arrivée au sommet. Simone s’attendait au pire. Je sais qu’il arrive que certains groupes tombent sur des journées vraiment froides, pluvieuses et brumeuses. Mais nous, c’était magnifique.

Tous ces éléments lui ont permis d’atteindre le haut de la montagne comme elle l’a tant rêvé à l’hôpital. Même quand j’étais fatiguée, je me disais juste : il faut que je continue.

Quand j’étais à mon pire de la maladie, jamais je ne pensais que j’aurais pu le faire, confie pourtant l’adolescente.

Illustration de la silhouette d'une femme qui regarde au loin, sur le sommet d'une montagne.
Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Photo: Illustration de la silhouette d'une femme qui regarde au loin, sur le sommet d'une montagne.  Crédit: Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

En paix

Simone parle des monts Groulx comme d’un périple extraordinaire. Parsemé malgré tout de zones d'ombre. Comme le stress d’être en voiture durant de longues heures avant d’arriver sur la Côte-Nord et de ne pas pouvoir marcher, se dégourdir, faire du sport. Ou la nuit, avant de s’endormir, alors que les idées négatives associées à son corps peuvent refaire surface.

Elle croit qu’au-delà des défis, son histoire a le potentiel d’accompagner d’autres jeunes comme elle. Des filles, comme des gars. Ce pourquoi elle la raconte.

Jusqu’à se révéler sur le point culminant de sa randonnée, la finale tant attendue. Au sommet de la montagne, en altitude devant la chaîne des Laurentides, elle admet avoir touché au bonheur.

« C’était comme la première fois de ma vie que je me sentais en paix avec mon corps. Je ne sais pas pourquoi, je me foutais de comment je pesais. J’étais bien. C’est là que j’ai compris que pour moi, dans la nature, il y a vraiment quelque chose qui se passe. »

— Une citation de  Simone Marchildon

Elle pourrait recommencer l’expérience n’importe quand, ne serait-ce que pour revoir ce paysage, en hauteur. Je remonterais encore six heures et demie, avec le gros sac et tout, pour revoir tout ça. Je manque de mots pour dire à quel point c’est incroyable.

Elle se donne comme objectif de toujours garder la nature près d’elle.

Forte d’une énergie nouvelle, Simone rêve aujourd’hui de son futur. Elle voudrait travailler dans le milieu de la santé, et faire des missions avec des regroupements d’aide humanitaire.

D’après elle, les médecins sont satisfaits de sa progression. Je n’ai plus d’anxiété constante de la nourriture, alors ça, ça me fait tellement du bien. Et je suis certaine que mes sorties en nature y sont pour quelque chose.

Puis, lorsque la ville embrume son quotidien, lorsque l’accès aux montagnes est impossible, elle promet qu’elle ira faire une marche, en écoutant de la musique; tout ça pour tenter de retrouver la Simone des monts Groulx, au pic de son bien-être.

Les gens autour de moi, mes amies, ma famille, tout le monde voit que mes yeux pétillent quand je suis en plein air.

Photograhie d'entête : Frédéric Plumey

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