Des Pirates du Richelieu aux Chiefs de Kansas City, en passant par les Phénix du Collège André-Grasset et les Redmen de l’Université McGill, Laurent Duvernay-Tardif a su inspirer ses pairs. Son parcours, hors du commun, a aussi été grandement influencé par ses entraîneurs.
Sans les interventions ou les décisions déterminantes de personnes qui croyaient en lui, le jeune homme aux intérêts multiples ne serait sans doute pas au Super Bowl cette année.
Retour sur le parcours du Québécois grâce aux témoignages de ceux qui l’ont vu grandir et s’épanouir jusqu’à la plus grande scène sportive du sport nord-américain.
JACQUES FOISY
Entraîneur de football de Laurent Duvernay-Tardif avec les Pirates du Richelieu pee-wee et bantam en 2004-2005
Laurent était un grand sec de 13 ans quand je l’ai rencontré en 2004. Il n’était pas le plus costaud, mais je me souviens qu’il était déjà très fort. Jamais je n’aurais toutefois pu imaginer qu’il jouerait un jour dans la NFL.
Il était alors ailier défensif. Un jour, lors d’un entraînement, un porteur de ballon courait vers lui à toute vitesse. Laurent, les pieds bien ancrés au sol, l’avait attrapé, soulevé, puis envoyé au sol sans même reculer d’un pas. Je m’en souviens comme si c’était hier.
Sa force m’avait tellement impressionné. C’est à ce moment que j’ai réalisé que ce joueur-là allait pouvoir m’aider sur la ligne offensive à l’occasion. Laurent n’avait pas vraiment envie de jouer sur la ligne offensive, il préférait jouer en défense, mais il acceptait mes missions quand j’avais besoin de lui. Il était aussi botteur à l’occasion.
« Je me souviens d’un adolescent sérieux, appliqué et à l’heure aux entraînements. Il me servait d’exemple déjà pour ses coéquipiers. »
On a gagné un championnat ensemble en 2004. C’était la finale consolation de notre ligue, mais pour nous c’était un championnat quand même.
Après la saison 2005, j’ai eu à faire un petit deuil quand il est parti en voilier avec sa famille pour un an. Ses parents lui ont fait tout un cadeau parce que c’était une expérience extraordinaire pour forger le caractère d’un jeune de son âge.
Quand la famille est revenue de voyage, je suis allé cogner chez lui parce qu’il ne s’était pas inscrit au football. En me voyant, son père m’a dit : « Bonne chance pour le convaincre. »
Laurent n’était pas sûr de vouloir jouer de nouveau parce qu’il trouvait ça trop exigeant et il avait plein d’autres passions, comme le kayak et la musique. Il est finalement revenu jouer avec les Pirates un an plus tard.
On s’est perdu de vue et on s’est retrouvé en 2014. Il venait d’être repêché par les Chiefs de Kansas City et il était président d’honneur d’une soirée de financement pour la fondation de son école secondaire à laquelle j’assistais. J’ai pu lui témoigner toute ma fierté de le voir rendu dans la NFL.
Au cours de la soirée, il y avait une paire de billets des Chiefs à l’encan. J’ai remporté le lot. Laurent semblait particulièrement heureux que ce soit son ancien entraîneur qui les gagne. Il est venu me voir et m’a dit : « Parce que c’est toi qui as gagné coach, dis-moi combien tu veux de billets. »
Il m’en a finalement offert huit, et je suis allé le voir jouer avec toute ma famille. Il nous avait reçus en grand au match, puis à souper chez lui.
Quand il a organisé son premier tournoi de golf pour sa fondation, j’avais remporté son chandail avec les initiales MD (pour médecin) avec son nom dans le dos. Il m’a écrit un petit mot au verso du cadre pour me remercier de lui avoir transmis la passion du football. À mes yeux, son mot vaut encore plus cher que le chandail.
Encore aujourd’hui, Laurent m’appelle « coach ». Ça me fait un petit velours chaque fois. Je n’ai pas eu à réfléchir trop longtemps quand il m’a offert des billets pour aller le voir jouer au Super Bowl!
TONY IADELUCA
Entraîneur-chef de Laurent Duvernay-Tardif avec les Phénix du Collège André-Grasset en 2009
Laurent a terminé son cégep en quatre sessions, alors que les joueurs de football le font rarement en moins de cinq. Il voulait rester avec l’équipe pour une saison de plus, pour tenter de gagner un Bol d’Or avec ses amis, mais je l’ai convaincu de partir tout de suite à l'Université McGill.
Je lui ai dit : « Laurent, t’es admis en médecine à l’université et c’est la médecine qui va te faire vivre plus tard, pas le foot. » Disons que ce n’est pas la meilleure prédiction de ma vie…
On a toutefois convenu que si l’équipe se rendait au Bol d’Or l’année suivante, il allait être notre capitaine honoraire. Il est donc venu passer la fin de semaine avec nous, à Sherbrooke, et a fait notre discours d’avant-match. Il était aussi notre porteur d’eau pendant la finale.
Le Cégep André-Grasset a alors gagné son premier championnat de division 3.
« Laurent n’a jamais fait les choses à moitié. Il était inscrit au double DEC et ne ratait jamais un entraînement, même s’il avait huit cours par session. On voyait déjà qu’il était un gars exceptionnel. Il avait une force brute extraordinaire. »
Il était ailier défensif, mais j’ai commencé à l’utiliser sur la ligne offensive parce qu’il nous manquait des joueurs. À la fin de la saison, je lui ai dit qu’il était bien meilleur en attaque.
Il avait une grande maturité. J’avais été marqué par une entrevue qu’il avait accordée, à 20 ans, à Radio-Canada, durant un match universitaire. On lui avait demandé comment le football et les défaites répétées à McGill allaient l’aider dans sa vie de médecin.
Laurent avait répondu : « Un médecin, ça ne peut pas toujours gagner. Il soigne des patients et, des fois, les patients meurent. Il faut apprendre à tout donner et aussi accepter que parfois, tout ne peut pas toujours aller comme tu veux. »
Il est toujours resté humble, accessible et reconnaissant. La première fois que je suis allé le voir jouer à Kansas City, il m’a donné un ballon signé par tous les joueurs de l’équipe. Il revient nous voir au collège quand il le peut.
Il y a deux ou trois ans, il avait organisé un camp pour les joueurs de ligne à Montréal. Il nous a ensuite donné tous les chandails d’entraînement des Chiefs qu’il avait apportés. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, les Phénix d’André-Grasset s’entraînent avec des chandails des Chiefs.
Je le cite toujours en exemple à mes joueurs. Ce gars-là peut vraiment accomplir ce qu’il veut. J’ai toujours dit qu’il finira par être ministre de la Santé, ou même premier ministre.
HUGO GIRARD
Entraîneur-chef des Phénix du Collège André-Grasset et de Laurent Duvernay-Tardif en 2008, puis entraîneur de la ligne défensive des Redmen de l’Université McGill de 2009 à 2011
Je n’avais aucune idée de qui était Laurent Duvernay-Tardif lorsqu’il s’est présenté au premier entraînement des Phénix. C’est ce qu’on appelle un walk-on dans le jargon du football : un joueur qui n’a pas été recruté, mais qui tente sa chance en prenant part au camp d’entraînement.
Il était passé sous notre radar. D’habitude, on connaît tous les meilleurs espoirs parce qu’ils participent aux camps des équipes du Québec. Pas Laurent. Il aimait trop l’eau et l’été, il préférait participer à des camps de voile plutôt que jouer encore au football.
Quand il m’a serré la main pour la première fois, j’ai dit : « Wow! » Ce gars-là avait des mains immenses. Après quelques entraînements, il est venu me voir pour me dire qu’il aimerait être un ailier rapproché en attaque.
Le problème, c’est qu’il était déjà notre meilleur ailier défensif! Il est rapidement devenu un pilier de l’équipe et un individu sur qui je pouvais toujours compter parce qu’il avait vraiment l’équipe à coeur. Il m’aidait, notamment, à accueillir les jeunes que je tentais de recruter. Il leur faisait faire la visite du cégep.
J’ai été congédié d’André-Grasset en 2009 et j’ai commencé à travailler comme entraîneur de ligne défensive avec les Redmen de l’Université McGill. J’ai bien sûr travaillé fort pour que Laurent joue avec nous.
Il était inscrit en médecine à notre université [Laurent s’était trompé de date et avait raté les entrevues conjointes d’admission en médecine pour les universités Laval, Montréal et Sherbrooke, NDLR] et je voulais vraiment qu’il joue pour nous. Mais je devais convaincre le coordonnateur défensif Clint Uttley.
Laurent était intéressé, mais il passait l’été dans un camp de voile en Gaspésie et il allait devoir rater le camp d’entraînement. Mon patron me disait de ne pas perdre de temps avec un joueur qui privilégiait la voile à un camp d’entraînement universitaire. Je lui répondais qu’on ne pouvait pas laisser passer pareil talent qui était déjà inscrit à McGill.
« Mon patron disait, avec raison, que ce n’était pas juste pour les autres joueurs. J’ai dit à Clint : « Si Laurent n’est pas bon, tu me congédieras, mais on ne peut pas laisser passer ce gars-là. » »
Il est donc arrivé quelques jours avant le premier match. Les autres joueurs étaient dubitatifs jusqu’à ce qu’ils le voient en action. Là, ils ont compris et ils l’ont accepté.
À sa première saison, il a joué sur la ligne défensive, puis a fait la transition à la ligne offensive l’hiver suivant. C’est un gars qui apprend tellement rapidement.
Je me souviens de l’avoir vu après un entraînement avec un immense livre de médecine et il avait à peine quatre jours pour le lire avant son examen. La semaine suivante, je lui ai demandé des nouvelles. Il avait, bien sûr, obtenu un A.
Laurent est toujours positif. La vie est souvent une question d’attitude et tout est toujours plaisant avec lui. C’est comme un aimant. Tu te colles sur lui et tout le monde est heureux. C’est ce qu’il dégage. C’est l’ami parfait.
ARNAUD GASCON-NADON
Joueur de ligne défensive du Rouge et Or de l’Université Laval et adversaire de Laurent Duvernay-Tardif de 2010 à 2012
Des fois, les choses se placent de bien belle façon dans la vie, et la carrière de Laurent en est un bel exemple. S’il était venu étudier à l’Université Laval, je ne sais même pas s’il aurait pu continuer à jouer au football.
J’aurais bien aimé voir l’entraîneur Glen Constantin gérer ce cas-là. À Laval, la règle est simple : si tu ne t’entraînes pas avec l’équipe, tu ne joues pas. C’est toujours très strict. Est-ce que Glen aurait laissé Laurent jouer s’il avait manqué tout le camp d’entraînement parce qu’il revenait d’un camp de voile ou d’un stage de médecine? J’en doute.
Laurent était à la bonne place à l’Université McGill, où les attentes envers l’équipe de football étaient moins élevées qu’au Rouge et Or. Sans leur manquer de respect, il y avait beaucoup moins de compétition à l’interne et c’est sans doute pourquoi les entraîneurs ont fait des compromis.
Laurent est une bibitte particulière et il lui fallait un contexte particulier pour éclore. C’est pourquoi aller à McGill a été une véritable bénédiction pour lui.
Je me souviens surtout de nos confrontations à ma dernière saison en 2012. On ne se parlait pas vraiment durant les matchs. On se limitait à un échange poli de violence contrôlée.
Je me rappelle qu’il me suivait partout sur le terrain. Je me souviens d’un match à McGill qu’on avait gagné 69-0.
Disons que je n’étais pas toujours dans le meilleur état d’esprit quand on venait affronter les Redmen à Montréal à l’époque. Pour moi, c’était surtout l’occasion de venir voir ma famille et mes amis après le match. Souvent, nos partants ne jouaient plus à partir de la mi-temps.
« Ce jour-là, à la première ou deuxième série du match, Laurent m’a étampé solidement par terre. Il m’a vraiment frappé fort et il m’a surpris. On n’avait clairement pas le même état d’esprit ce jour-là. Je voulais juste gagner le match et rentrer voir mes proches, lui voulait me défoncer. »
J’ai compris ce jour-là qu’il était pas mal bon. On s’est affronté une nouvelle fois en demi-finale de la Coupe Dunsmore. Et là, j’étais prêt. Je savais que McGill ne représentait pas un grand test pour notre équipe, mais je savais que j’allais en avoir pour mon argent toute la journée avec lui.
Je garde de très bons souvenirs de ce match. Ça a été une très belle bataille, vraiment plaisante. Il gagnait des jeux, j’en gagnais aussi. La confrontation était très intense et on s’est mutuellement brassé la cage.
Le système de jeu à Laval était vraiment strict pour les ailiers défensifs. On n’avait pas beaucoup de place pour la créativité. Mais pour ce match-là, je me suis permis de déroger au plan de match parce que je n’avais pas envie d’être une proie facile pour Laurent. C’était vraiment compétitif parce que je me donnais les chances de le battre en rentrant parfois à l’intérieur.
Cette demi-finale, en 2012, a été de loin mon match préféré de toute ma carrière contre McGill.
À l’époque, Laurent était bloqueur et je me rappelle que ses déplacements étaient parfois non conventionnels, et c’est peut-être pour ça que les Chiefs en ont fait un garde plutôt qu’un bloqueur.
« Sa technique était encore à travailler, mais je n’avais pas senti des mains aussi solides que les siennes depuis mon passage à Rice dans la NCAA. Des mains qui t'agrippent en jeu au point où tu ne peux pas t’en défaire, je n’avais jamais vu ça au football universitaire québécois avant lui. »
Il y a une immense différence entre les très bons joueurs de ligne et les joueurs moyens, et c’est souvent la fermeté des mains. Plus les mains sont fermes, plus le joueur peut te tenir par le chandail ou les épaulettes.
Quand Laurent a mis les mains sur moi, j’ai tout de suite dit : « OK, ce sont les mains d’un joueur professionnel. »
SONNY WOLFE
Entraîneur-chef des Redmen de l'Université McGill de 2007 à 2011
J’ai toujours trouvé que nous avions beaucoup de joueurs intelligents à McGill. Ce qui était plus rare, c’était les joueurs intelligents, gros, puissants et forts en même temps. Laurent avait tout ça.
Je me souviens d’un gars vraiment spécial. Il trouvait toujours une façon de tout faire. Il arrivait souvent aux entraînements en planche à roulettes. C’était particulier de voir un gars de sa stature se déplacer comme ça.
Les joueurs l’appelaient Doctor Kill. C’était un gars tellement gentil. Mais quand il était temps de travailler ou de frapper, il y allait à fond, tout le temps. Il ne frappait pas pour blesser, mais il ne frappait jamais à moitié.
En match ou à l’entraînement, il était toujours à 100 %. Il jouait avec intensité du lever du ballon jusqu’au sifflet de l’arbitre.
C’était aussi un gars très généreux. On faisait souvent nos réunions d’équipe tôt le matin, vers 7 h. Il n’arrivait jamais les mains vides. Il apportait toujours des produits de la boulangerie familiale pour les joueurs de lignes. Aux autres, il apportait souvent des fruits d’un producteur voisin de chez ses parents à Mont-Saint-Hilaire.
« Nos gros étaient particulièrement bien nourris. C’était rendu que les gars avaient même hâte aux réunions pour bien manger. »
On a pris la décision en groupe de le muter sur la ligne offensive après sa première saison parce qu’on avait vraiment besoin de renfort. Je me souviens dans les réunions que l’entraîneur de la ligne à l’attaque, Mathieu Quiviger, poussait très fort pour l’avoir dans son groupe.
On est tous un peu égoïstes comme entraîneur et on veut toujours avoir les meilleurs athlètes. On comprenait tous Mathieu ce jour-là.
On savait que Laurent était spécial à son arrivée avec l’équipe, mais on ne pensait pas nécessairement qu’il atteindrait la NFL un jour. On était toutefois convaincus qu’il deviendrait un très bon joueur universitaire au moins.
Chose certaine, Laurent représentait une extraordinaire source de motivation pour les autres.
ROBERT RAVENSBERGEN
Garde et coéquipier de Laurent Duvernay-Tardif avec les Redmen de l'Université McGill de 2010 à 2013
Laurent n’avait de pitié pour personne. Dans les dernières semaines de sa première saison, quand il était toujours un joueur défensif, je me souviens qu’il m’avait renversé très nettement lors d’un entraînement. Je ne m’attendais vraiment pas à ça.
À son tout premier entraînement comme joueur de ligne offensive, à l’hiver 2011, il avait renversé quatre ou cinq gars sur des jeux consécutifs. Il les avait aplatis l'un après l’autre. On s’est rapidement rendu compte qu’il était dans une classe à part pour ce qui est des habiletés.
Comme tous les étudiants en médecine, Laurent était vraiment un gars compétitif. Ça prend ça pour atteindre la NFL. Mais il n’a jamais manqué de respect envers quiconque au sein de l’équipe. Il voulait juste gagner et être le meilleur.
Laurent devait parfois s’absenter des entraînements. On le surprenait à faire des siestes près du vestiaire. Il avait un horaire tellement chargé qu’il devait maximiser son temps. On devait parfois revoir avec lui les détails peaufinés en cours de semaine au cahier de jeux.
« Il nous demandait même des précisions en plein match, mais il assimilait tellement rapidement. S’il pouvait comprendre tous les systèmes complexes du corps humain, ce n’est pas notre cahier de jeux qui lui faisait peur. Il apprenait souvent sur le tas. »
Ses habiletés physiques compensaient pour son manque de connaissance et sa technique à polir. Il lui arrivait de prendre un mauvais pas ou d’avoir un mauvais angle d’attaque. Il se fiait beaucoup à l’extraordinaire puissance qu’il générait avec ses hanches. Petit à petit, il a mieux saisi les subtilités du positionnement des mains et de son corps. Quand il a assimilé ça, il est devenu vraiment bon.
Son niveau d’intensité était aussi incomparable. Je pense qu’il voulait racheter ses absences par son niveau d’intensité. Il était parfois frustré de ne pas pouvoir passer autant de temps sur le terrain pour être le meilleur. Quand il arrivait aux entraînements, on sentait qu’il avait besoin de se défouler.
À sa troisième année à McGill, il a été nommé capitaine. Il nous a souvent dit qu’il se sentait un peu coupable de ne pas être aussi présent pour nous puisqu’il devait parfois rater des entraînements. Mais nous, on l’admirait, alors ça ne nous dérangeait pas. Ça en disait beaucoup sur sa personnalité.
Les gens qui ne le connaissent pas seraient surpris de voir à quel point il est à l’écoute et réellement intéressés par les autres. Je pense que ça vient de ses expériences de voyages en voilier avec sa famille. Il comprend les gens en profondeur.
Avec lui, on pouvait parler de tout. Je me souviens d’un trajet en voiture avec lui vers Québec. En deux heures, on avait abordé quatre ou cinq sujets en profondeur, de l’histoire à la politique, en passant par la religion.
Laurent n’est pas qu’un gars de football ou de médecine. Il aime apprendre sur tout. C’est une personne vraiment complète.