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Mourir dans l’oubli

Un texte de Mélyssa Gagnon Illustrations par Lynda Paradis

Publié le 15 juin 2022

Sylvie et Jean-Claude Gagnon ont appris la mort de leur frère Michel, 67 ans, le 17 février 2021. Il était décédé dans son petit appartement du chemin de la Réserve, à Chicoutimi, où il vivait seul depuis des années. Une mort anonyme et sans bruit, comme il en survient environ 150 chaque année au Québec.

Michel Gagnon était mort depuis trois ans et c'est tout à fait par hasard que son frère et sa sœur l'ont appris.

Selon le Bureau du coroner, il n’avait pas de famille. Sa dépouille a été prise en charge, son nom ajouté à la liste des corps non réclamés.

Il n’avait plus de parents, mais deux sœurs et deux frères bien vivants, dont Sylvie, qui habitait à moins d’un kilomètre de chez lui. Personne n’a cependant été avisé de la mort de Michel.

Voici l’histoire de mon oncle, mort dans l’oubli.

Une onde de choc

À une certaine époque, ma tante Sylvie, la cadette d’une famille de cinq enfants, était très proche de Michel. Elle a constaté qu’il luttait contre la maladie mentale dès le début de l’âge adulte. Au cours de l’hiver 2021, sans nouvelles de lui depuis longtemps, elle s’est inquiétée.

Il faudrait qu’on appelle la propriétaire de son logement pour voir comment il va, a dit Sylvie au cours d’une conversation téléphonique avec mon père.

Sylvie a fait le suivi pour s’enquérir de l’état de son frère et pour demander à la propriétaire de lui transmettre un message.

Madame, êtes-vous bien assise? Votre frère est mort depuis trois ans.

Sylvie s’est effondrée.

J’étais gelée, j’étais assise dans ma chaise et quand j’ai raccroché le téléphone, j’ai dit : ''Mon Dieu, ça fait trois ans qu’il est parti et on ne le savait même pas.'' J’ai pleuré. J’étais vraiment assommée par la nouvelle.

Michel n’avait pas de téléphone. Il vivait dans un petit appartement. Il payait son loyer en argent immanquablement le 1er du mois. Le 12 mars 2018, il ne l’avait toujours pas fait. Les autres locataires avaient relevé la présence d’odeurs nauséabondes qui planaient dans l’immeuble depuis plusieurs jours. Quelque chose ne tournait pas rond.

Dès l’arrivée de la propriétaire devant la porte, l’odeur était pestilentielle. Elle a appelé le 911. Michel était mort depuis six semaines.

La nouvelle de son décès m’a secouée. C’est mon père, Jean-Claude, et ma sœur qui me l’ont annoncée le jour même où ils l’ont apprise.

Comme mon oncle vivait presque en ermite depuis des années et qu’il refusait de se faire soigner, ses frères et sœurs n’ont eu d’autre choix que d’abdiquer. Il avait fermé sa porte aux visiteurs.

En date d’aujourd’hui, les noms de 281 personnes décédées au Québec depuis 2015 figurent au registre des corps non réclamés du Bureau du coroner.

Photographies montrant un homme faisant du ballet.
Michel rêvait de faire carrière dans le monde de la danse.Photo : Radio-Canada / Vicky Boutin

Retour dans l’univers de Michel

Avant d’entamer mes recherches, je me suis rendue à l’appartement où il vivait pour m’imprégner du lieu où il a passé les dernières années de sa vie avant de s’effondrer sur le plancher de la cuisine.

Michel était singulier, voire excentrique. Il était amoureux de ballet classique et des pigeons.

Dans le quartier Saint-Joachim, à Chicoutimi, où il a grandi, on faisait d’ailleurs référence à la maison de mes grands-parents comme celle des Gagnon-Pigeons. Il y avait un pigeonnier derrière. Michel en prenait grand soin. Il en a eu avec lui, dans son appartement de Québec, puis dans celui de Chicoutimi, presque toute sa vie. Des tourterelles aussi.

Jeune, il voulait être danseur et je me souviens de l’avoir vu écouter, yeux fermés et cigarette au bec, la musique de grands ballets russes, qu’il faisait jouer en vinyle sur le tourne-disque de mon grand-père. La voix de Maria Callas, son idole, fait partie intégrante de mes souvenirs d’enfance.

À l’Académie de ballet du Saguenay, il a été l’un des premiers hommes à signer des chorégraphies et s’est frotté à la grande Milenka Niederlova, ex-danseuse russe et directrice artistique de l’Académie jusqu’en 1975.

En arrivant chez lui, j’ai frappé à la porte. L’appartement était propre, mais vide. Une annonce sur Internet le disait à louer. J’ai vu le cabanon où il nourrissait ses pigeons, une fenêtre fracassée, comme par le passage du temps.

À l’étage, on ne connaissait pas l’histoire de Michel. Mais chez les voisins de l’immeuble d’à côté, oui.

C’était quelqu’un de particulier. Il était dans sa bulle. Ça faisait plusieurs jours qu’on ne l’avait pas vu. Un soir, on a vu les policiers arriver. Juste en montant sur la galerie, ils ont eu des haut-le-cœur. Ce sont eux qui ont défoncé la porte, a raconté Réjean.

Son pigeonnier était jonché d’oiseaux morts.

Un policier vu de dos.
Les policiers ont dû mener enquête à la suite du décès.Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

Retrouver les proches

Le décès a été constaté le 12 mars 2018 à 19 h 12.

Quand les policiers voient que c’est une mort évidente, ils n’appellent même pas les ambulanciers, m’a expliqué Mario Simard peu avant sa retraite de la direction du département des enquêtes au Service de police de Saguenay.

On gèle la scène et on attend les techniciens en identité judiciaire. Ils remplissent un document pour confirmer que c’est une mort évidente. Les corps ne sont plus automatiquement transférés à l’hôpital pour obtenir un constat de décès. Ça se fait à distance avec un médecin de garde de l’hôpital de Lévis. Ils font un protocole et le médecin déclare la personne morte.

Par la suite, le Bureau du coroner est avisé et la plupart du temps une enquête s'ensuit, comme l’exige la Loi sur la recherche des causes et des circonstances des décès.

Le rapport d’investigation du coroner Steeve Poisson dans le dossier 2018-01576, celui de Michel Gagnon, a été publié le 7 mars 2019.

[…] Aucun élément criminel n’a été détecté. Aucune lettre de suicide n’a été retrouvée. M. Gagnon était âgé de 67 ans. Il vivait seul. Il a été vu vivant pour la dernière fois par la propriétaire de son logement, le 1er février 2018, alors qu’elle était passée pour le paiement du loyer. Il semblait grippé et il toussait beaucoup. La propriétaire est retournée le 12 février 2018, mais M. Gagnon n’a pas répondu. Ces informations permettent d’établir une date probable de décès, compte tenu des faits et de l’état du corps au moment de sa découverte , écrit le coroner Steeve Poisson.

« Il savait probablement qu’il allait mourir et il voulait mourir tout seul. Il ne voulait pas être pris en pitié et avoir du monde autour de lui ou faire de l'hôpital. C’était sa décision de mourir comme ça, mais c’est trop triste. Qui l’a trouvé? »

— Une citation de   Sylvie Gagnon, sœur de Michel

Dans le même rapport, on peut lire que mon oncle avait des antécédents de schizophrénie et qu’il s’était présenté à l’urgence de l’hôpital de Chicoutimi le 14 avril 2017 pour une dysphagie et une perte de la voix.

Toujours selon le rapport du coroner Steeve Poisson, des examens ont révélé une tumeur de la gorge. Le 25 avril 2017, M. Gagnon refusait tout traitement et examen supplémentaires malgré les soupçons de cancer. M. Gagnon a vu un médecin pour la dernière fois le 11 mai 2017, pour les mêmes symptômes qu’en avril précédent. Il avait réitéré son refus d’investigation et de soins. Compte tenu que M. Gagnon toussait beaucoup et que l’autopsie a révélé un cancer du poumon, il est raisonnable de penser qu’il est décédé de complications relatives à ce cancer non soigné.

Des flacons de pilules.
Michel Gagnon a été identifié grâce au nom figurant sur ses flacons de pilules.Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

Un nom sur un flacon

À la lecture du rapport, un élément m’a frappée : Michel a été identifié au moyen d’une photo par une connaissance et de façon circonstancielle. Qui était cette personne? 

Jointe dans le cadre de mes recherches, la propriétaire de l’immeuble a refusé d’être interrogée, invoquant le facteur sombre de la journée du 12 mars 2018, un douloureux souvenir qu'elle ne souhaite pas raviver.

Le Service de police de Saguenay n’a pas voulu commenter l’intervention du 12 mars 2018 sur le chemin de la Réserve sous prétexte que ces informations sont confidentielles. Mes recherches m’ont cependant permis de mettre la main sur l’affidavit en 11 points relatant dans le fin détail les démarches entreprises pour identifier le corps de Michel et retrouver les membres de sa famille.

J’ai appris qu’en l’absence de documents officiels dans son appartement, les policiers l’ont identifié à partir d’un flacon de médicaments sur lequel était inscrit son nom.

Les policiers ont tenté de trouver des papiers pour identifier l'homme. Ils n'ont trouvé qu'un pot de médicament au nom de Michel Gagnon. L'identification a été faite par le biais d'une photo prise au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale de la tête du corps de la personne. La photo a été montrée à une technicienne en laboratoire à la pharmacie Proxim, sur le chemin de la Réserve. Elle était certaine qu'il s'agissait de Michel Gagnon, puisqu'il était un client régulier, écrit la policière qui signe l’affidavit.

La policière affirme avoir procédé à une recherche dans les banques de données pour retrouver de la famille, mais que ces recherches se sont avérées vaines.

[Le] coroner Poisson m'a informée le 14 mars 2018 qu'il allait vérifier à la RAMQ pour voir s'il y avait de l'information pouvant nous relier à un membre de sa famille. Je n'ai pas eu de retour de sa part. À ce jour, aucune personne ne s'est manifestée à nos services pour réclamer le corps de monsieur Michel Gagnon, écrivait la policière au dossier en juillet 2018, trois mois après la découverte du corps.

La dépouille de Michel a été transférée au cimetière Magnus Poirier de Laval. Elle y a été inhumée dans le lot SVP145, une section réservée aux corps non réclamés, à l’intérieur d’un contenant de bois, comme l’exige le Bureau du coroner.

Des recherches rigoureuses?

Le directeur d’administration au Bureau du coroner et chef de service du bureau de la morgue et des transports funéraires, Daniel Riverin, assure que la recherche de proches se fait dans les règles de l’art.

Quelques fois, il va arriver, dans 100 ou 150 cas par année, qu’on n’ait pas d’appel de la famille. Il ne se passe rien. On va faire quelques démarches, quelquefois, parce qu’on a accès à certains documents comme les dossiers médicaux. Le coroner va faire une recherche sommaire pour essayer de rejoindre la famille. Sinon, le coroner va travailler main dans la main avec les services policiers, assure-t-il.

Il va demander aux services policiers et dire : ''Je ne trouve pas de famille dans ce dossier-là. Est-ce que vous pouvez faire des démarches particulières pour joindre un membre de la famille?'' Ce sont souvent les parents, les enfants, les frères ou les sœurs du défunt. Les policiers ont des banques de données qui vont permettre de faire certains croisements. Ce sont les policiers qui vont tenter de joindre les familles. Ça fonctionne assez régulièrement, précise Daniel Riverin.

Selon ses explications, les policiers ne limitent pas leurs recherches à la ville où est survenu le décès.

Ils vont aller, quand c’est possible, faire des recherches partout à travers le monde. On va tout faire pour trouver une famille, mais ça peut s’avérer négatif. Un désistement peut aussi être obtenu de la part de la famille. À ce moment-là, pour nous, le dossier est clos.

Un homme travaille à l'ordinateur au Bureau du coroner.
Le Bureau du coroner a publié son rapport d'investigation dans cette affaire le 7 mars 2019.Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

Un cas parmi tant d’autres

Au cours d’une longue entrevue réalisée à l’automne 2021, le coroner en chef adjoint du Québec, Me Luc Malouin, m’a expliqué qu’il revient d’abord aux policiers de retrouver la famille d’un défunt dans un contexte comme celui de Michel.

Si aucun proche n’est retrouvé, le nom de la personne disparue est publié sur le site Internet du Bureau du coroner pendant une période donnée. Advenant le cas où personne ne se manifeste, le nom est ajouté à la liste des corps non réclamés, également disponible pour consultation sur le site du Bureau du coroner.

Des photos sont parfois diffusées lorsque les autorités judiciaires ne connaissent pas l’identité de la personne décédée.

Quand les policiers nous remettent leur rapport, ils doivent nous donner un affidavit pour nous indiquer que toutes leurs recherches se sont avérées négatives, pour statuer que les policiers ont fait leur travail. Le Bureau du coroner n’a pas d’enquêteur. Il va collaborer avec les policiers, s’adresser au Directeur de l’état civil pour avoir des informations. Les coroners ont accès au registre de la RAMQ. S’ils sont chanceux, ils vont trouver de la famille, mais parfois, ils ne trouvent rien. On va tout faire pour retrouver la famille, mais si quelqu’un n’a plus de lien avec elle, on est très limité, a-t-il résumé.

De dire qu’on ne trouve pas de famille et qu’on va procéder à l’inhumation, c’est quand même une décision lourde de conséquences. Normalement il y a beaucoup de semaines qui s’écoulent. On va laisser le temps aux policiers de faire des recherches. Ce n’est pas expéditif comme méthode, insiste Luc Malouin.

Mais il a été impossible de discuter du cas spécifique de mon oncle avec le coroner en chef adjoint.

Tout ce qui a servi au coroner pour son investigation n’est pas public et il faut avoir une raison formelle pour avoir accès à ces documents-là, a-t-il fait valoir.

Ces documents concernent la vie privée d’un individu au même titre que les dossiers médicaux. Ni le médecin de famille de Michel ni le responsable des archives au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay-Lac-Saint-Jean n’ont pu me fournir d’informations relatives à la santé de mon oncle, au fait qu’il ne bénéficiait d’aucun suivi de la part d’une intervenante du CLSC ou aux circonstances entourant son décès. 

Le coroner en chef adjoint signale que dans 75 % des cas de morts nécessitant l’implication d’un coroner, le décès est constaté à distance. Au Québec, autour de 65 000 décès surviennent annuellement. Des coroners sont appelés à intervenir dans approximativement 6000 cas.

On a des cas dramatiques. Je trouve ça épouvantable, dans la société qu’on a, avec tous les moyens de communication, qu’on apprenne que quelqu’un est décédé par les odeurs dans les corridors, se désole Luc Malouin.

« Il y a énormément de solitude, des gens seuls que l’on retrouve après des mois. On est dans une société de communication, malheureusement la communication humaine est déficiente. »

— Une citation de   Luc Malouin, coroner en chef adjoint du Québec
Un homme écoute un vieux tourne-disque.
Michel Gagnon aimait écouter de vieux disques vinyle.Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

En solo

La solitude que s’est imposée Michel me remue. Autre aspect poignant : on s’est débarrassé de tous ses effets personnels, privant ainsi les membres de sa famille de précieux souvenirs et de parcelles de sa vie.

Sylvie aurait bien aimé pouvoir mettre la main sur ses disques vinyle. Moi, sur quelques photos, ne serait-ce que pour me remémorer le visage de celui dont je raconte l’histoire aujourd’hui.

Généralement, le ministère du Revenu du Québec entre en scène et devient dépositaire de tous les biens personnels d’un défunt dont le corps n’est pas réclamé. Dans le cas de Michel, aucun dossier n’a été ouvert, m’a confirmé une porte-parole de Revenu Québec, ce qui laisse croire que le peu de possessions personnelles qu’il avait a été jeté.

Pour la famille, l’absence de souvenirs matériels s’ajoute à l’incompréhension provoquée par le fait que la dépouille de Michel ait été emportée loin de son Saguenay natal.

Qu’est-ce qu’ils ont fait avec? Où est-ce qu’il est rendu? Qu’est-ce qui s’est passé?, se demandait toujours Sylvie il y a quelques semaines.

La Loi exige que le Bureau du coroner conserve une dépouille pendant au moins 30 jours, mais le directeur des services du transport et de la morgue assure que le délai atteint 45 jours avant que la dépouille soit inhumée.

« Chaque dépouille a son lot à elle. On ne fait pas incinérer, on inhume le défunt dans son lot. Il n’y a pas de plaque pour chaque défunt, mais on ne parle pas ici de fosse commune. On va être capable rapidement, pour une famille qui, tardivement, voudrait rapatrier le corps du défunt, de lui indiquer où il se trouve. »

— Une citation de   Daniel Riverin, directeur d'administration au Bureau du coroner
Des pigeons.
Michel Gagnon aimait particulièrement observer les pigeons.Photo : Radio-Canada / Vicky Boutin

La question demeure entière. Pourquoi, malgré des procédures qualifiées de rigoureuses, Michel est-il mort sans que ses proches en soient informés? 

Il faudrait poser la question aux policiers. Nous, on va prendre le rapport des services policiers. Je ne peux pas me prononcer sur le cas qui vous concerne. Les recherches sont habituellement très bien faites et quand il y a de la famille, c’est rapide pour les policiers de trouver. Nous, on va se fier au travail des policiers, dit Daniel Riverin.

Mon père est demeuré discret pendant la préparation de ce dossier. Nous avons longuement discuté de Michel, qui s’inscrivait en marge de la société. Jean-Claude se montre critique du travail des policiers et du coroner au dossier.

C’est évident que les recherches ont été bâclées. C’est très frustrant, m’a-t-il dit.

Sans vouloir être citées, des entreprises funéraires soulèvent un manque de ressources au Bureau du coroner, ce qui pourrait complexifier le travail d’enquête.

Reposer en paix

Peu de souvenirs tangibles demeurent de la vie de cet oncle disparu, un homme qui, pour moi, sera toujours mystérieux. À une époque où il était moins malade, il avait pris soin de rédiger un testament olographe à l’intention de ma sœur et de le remettre à mon père. Il a légué à sa filleule, auprès de laquelle il n’a pu s’investir, toutes ses économies.

J’ai proposé à Jean-Claude et à Sylvie une visite à Laval pour un dernier au revoir à Michel. Pas question pour la famille d'exhumer et de rapatrier ses restes au cimetière de Port-Alfred, où reposent mes grands-parents. Il dormira là où il est, en paix, assoupi à jamais au son des notes de La Callas et du doux bruissement d’ailes des colombes et des tourterelles.

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