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Ludwig van Beethoven, 1770-2020

Analyste d’affaires internationales à Ici Radio-Canada, François Brousseau s’intéresse depuis l’adolescence à la vie et à l’œuvre de Beethoven. Il nous livre ici un essai sur le quart de millénaire du grand compositeur.

Publié le 18 décembre 2020

Il y a exactement 250 ans, le 16 ou le 17 décembre 1770, naissait à Bonn Ludwig van Beethoven, fils d’un musicien raté, alcoolique et violent, et d’une femme prénommée Marie-Madeleine, tuberculeuse et dépressive, elle-même fille de cuisinier et veuve remariée cinq ans plus tôt. 

Le petit Ludwig prenait la place d’un aîné du même prénom, né l’année précédente et mort à six jours. Le grand-père Beethoven s’appelait également Ludwig, d’origine néerlandaise (beet hovenchamp de betteraves). Lui aussi était musicien.

Une telle généalogie prédispose-t-elle au génie? Cinquante-six ans et trois mois plus tard, le 27 mars 1827, Beethoven mourait dans son lit, entouré de proches et d’admirateurs. Vienne allait lui faire de grandioses funérailles.

Il laissait derrière lui une œuvre immense qui, de son vivant, avait déjà bouleversé le cours de la musique, la faisant passer du divertissement élégant pour élites à l’expression la plus pleine des sentiments et des convictions, à la cime de tous les arts, destinée à l’humanité dans son ensemble.

Un tableau de Beethoven.
Beethoven lors d'un concert d'un quatuor à cordes, vers 1810. Peint par Borckmann.Photo : Getty Images / Rischgitz

Une icône universelle

Deux cent cinquante ans plus tard, Beethoven est une icône universelle. Dans la perception populaire, son nom est devenu synonyme de musique classique, même pour ceux et celles qui y restent plutôt étrangers.

La postérité de Beethoven est multiforme. Des citations par milliers dans la culture populaire, dans le rock, le pop, le heavy metal, la chansonnette, de Chuck Berry à Serge Gainsbourg en passant par les Beatles et Johnny Halliday. La Cinquième symphonie, la Septième, la Neuvième, la sonate Clair de lune… Des films par dizaines (pas toujours réussis) ont évoqué sa vie. La Septième symphonie (surtout le deuxième mouvement, Allegretto (Nouvelle fenêtre)) a été utilisée dans au moins une quarantaine de longs métrages.

Ses œuvres et son existence (plus ou moins heureuse) continuent d’être scrutées, de faire l’objet d’études, de thèses, de débats. De nouvelles biographies sortent chaque année en plusieurs langues.

Les spécialistes, jusqu’à ce jour, découvrent des aspects inédits, de nouveaux angles, des trésors cachés dans telle ou telle œuvre.

Les grands moments de l’Histoire contemporaine convoquent sa musique : en 1989, peu après la chute du Mur, Leonard Bernstein dirigea la Neuvième à Berlin, avec son Ode à la joie finale, en faisant remplacer le mot Joie par celui de Liberté.

2020 : un jubilé raté… et ressuscité

Le jubilé du 250e anniversaire, avec un ambitieux programme de concerts et de commémorations, devait permettre, un peu partout dans le monde, de faire le point sur cette postérité et sur la signification de Beethoven en 2020. Mais le gros des cérémonies a été jeté à terre par la pandémie.

Cependant, dans un écho lointain et ironique de sa vie, ce jubilé de 2020, marqué par les déconvenues et la tragédie sanitaire, aura aussi été celui de la résilience et du rebond, notamment sur Internet.

Les festivités avaient commencé juste avant que la pandémie ne frappe. Aux quatre coins du monde – Beethoven est universel –, mais aussi tout particulièrement dans son pays natal. Inauguré à Bonn fin 2019, le programme BTHVN 250 avait prévu pour cette année des milliers d'événements. Des récitals itinérants de musique de chambre chez l’habitant, des forums, des expositions, des concerts en salle ou en plein air. Avec un budget spécial du gouvernement fédéral de Berlin, dans les 50 millions de dollars. 

Mais les confinements ont forcé les planificateurs du jubilé à revoir leurs plans. Des événements ont été reportés; des performances, déplacées en ligne. Et dans certains cas, ce sera : rendez-vous plutôt en 2021.

« Poète des sons »

Beethoven se voyait lui-même comme un poète des sons (Tondichter) ayant pour ambition d’élever la musique au niveau de la science ou de la philosophie : La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie, confiera-t-il, à 39 ans, à son amie Bettina Brentano.

Il voulait exprimer à travers elle une vision du monde, une morale du combat dans l’adversité, de l’optimisme malgré tout, dans une synthèse unique de toutes les facettes de l’expérience et de la condition humaine.

Tradition et révolution, justice et oppression, volonté et désespoir, solitude, fraternité, joie, renoncement, ont élu comme signe ce même homme, cette musique, écrivait André Boucourechliev dans un saisissant résumé qui ouvre son Beethoven, un classique publié au Seuil en 1963.

Un portrait de Beethoven, vers 1810.
Ludwig Van Beethoven au piano, en train de composer.Photo : Getty Images / Three Lions

« Casser la baraque » du classicisme

Avant lui, Bach et Mozart, vénérés par Beethoven, avaient marqué l’histoire de leur génie, le premier établissant les bases de la musique tonale et de l’agencement des notes, le second remplissant d’une façon sublime les canevas classiques (menuet, forme sonate) fixés avant lui par Haydn.

L’art de Beethoven va rapidement maîtriser, puis dépasser, la beauté formelle et le décorum de ses prédécesseurs, pour ouvrir un nouveau monde d'innovation et d'expression de soi sans entraves.

Dans la foulée des maîtres qu’il avait scrupuleusement étudiés, Beethoven est celui qui va casser la baraque, dynamiter les formes établies, amener le  moi dans la musique (sans s’y enfermer), ouvrir au Romantisme, et même anticiper le 20e siècle dans ses dernières œuvres, méconnues du grand public, mais d’une profondeur stupéfiante.

Des éléments musicaux comme le rythme, l’intensité, le jeu des contrastes, l’épaisseur du son, le timbre, les intervalles et même les silences… tout cela sera bouleversé, mis sens dessus dessous, par le passage de Beethoven.

Alors que sa surdité est devenue totale, il écrit ses dernières sonates pour piano et ses derniers quatuors à cordes : dans le dernier mouvement de la dernière sonate, émergeant d’une profonde méditation spirituelle, surgissent tout à coup des syncopes de ragtime… 90 ans avant Scott Joplin!

Vingt-cinq ans plus tôt, dans le Concerto pour piano no 1 (Nouvelle fenêtre), il s’amusait avec un air de samba (la samba qui n’existait pas). L’œuvre de Beethoven fourmille ainsi d’anticipations étonnantes ou cocasses, voire visionnaires.

Une vie de souffrance

Beethoven laisse, en tant qu’individu, l’image d’un être d’exception dont la vie pleine de souffrances, de déceptions et de ratages lui fournit un tremplin paradoxal vers les plus hautes sphères de la création.

Si les antécédents familiaux de Beethoven peuvent avoir marqué ses prédispositions… ce sont les aléas de sa vie, la maladie quasi constante, les amours systématiquement ratées, l’isolement social (bien que relatif, car il avait un bon réseau d’amis avec qui il se réconciliait presque aussi souvent qu’il se brouillait) qui vont inspirer, par réaction, une montée aux extrêmes de la sensibilité et de la créativité.

Beethoven souffre, tout le temps ou presque. C’est un malade chronique, pris des intestins, du foie, et même des poumons, entre diarrhées et coliques à répétition. Victime de saturnisme (empoisonnement au plomb), il mourra (entre autres) d’une cirrhose doublée d’une jaunisse.

Mais la moitié du temps – à l’opposé du mythe du misanthrope asocial – il camouflait et enveloppait cette souffrance d’une franche bonne humeur, de (plus ou moins) bon vin et de tapes dans le dos. Avec un humour cinglant et un génie particulier du calembour, que notre ignorance de l’allemand ne nous permet pas d’apprécier.

C’était aussi un raté sentimental, aux amours impossibles et systématiquement vouées à l’échec. Y compris avec la mystérieuse Immortelle Bien-aimée, avec qui il pensa, à 41 ans, avoir trouvé pour une première et unique fois l’amour réciproque, et à qui il écrivit une lettre poignante et confuse. Las! C’était une femme mariée et il se défilera une fois de plus.

La « sublimation dans l’art »

Son grand drame, qui a tant participé au mythe (et à la réalité) du héros tragique, est la surdité qui commence à 28 ans, puis va s’accentuer jusqu’à devenir totale à l’aube de la cinquantaine.

Les pertes auditives se manifestent non par un glissement continu vers le silence, mais par des sifflements, bruits d’impacts et bourdonnements qu’il ressent de plus en plus fréquemment dans ses oreilles.

Dans une lettre de 1801 à son grand ami d’enfance Franz Wegeler, il se confie : « Je mène une vie misérable. Presque depuis deux ans, j’évite toute société, car je ne peux dire aux gens : je suis sourd. Si j’avais n’importe quel autre métier, ce serait encore possible. Mais dans le mien, c’est une situation terrible. » 

L’hérédité familiale, sans doute. Une santé défaillante qui aiguise son sens du combat, certainement. Une vie intime ratée. La surdité, évidemment. Mais aussi, toute une existence où, de façon consciente et délibérée, un artiste doté de la plus haute idée de son rôle, de sa  mission sur Terre , proclame que cette vie misérable, il va la sublimer dans l’Art.

Il n’y a peut-être pas, dans l’histoire de la création humaine, meilleur exemple de sublimation, y compris dans le sens que Freud donnera plus tard à ce concept.

Côté religion, c’était un semi-croyant, catholique non pratiquant, changeant selon ses humeurs, ayant une trop haute idée de l’Homme (dans le sens du genre humain) pour s’agenouiller devant Dieu. Son mysticisme sera investi dans l’art plus que dans la divinité.

Par exemple, sa Missa Solemnis (Nouvelle fenêtre), une de ses dernières œuvres, qui va jusqu’à dépasser dans le registre choral l’ampleur déjà inouïe de la Neuvième symphonie, a été jugée, au XIXe siècle, trop profane pour être jouée dans les églises.

Alors que de son propre aveu, Bach rend constamment gloire à Dieu, cette rare mais monumentale pièce religieuse de Beethoven évoque certes l’être suprême… mais aussi l’être humain qui lui fait face, se bat et se tient debout.

Dans l’Ode à la joie (Nouvelle fenêtre) (le dernier mouvement avec chœurs qui conclut la Neuvième), il est aussi question de Dieu, mais c’est surtout la fraternité entre humains qui est exaltée et qui est la solution.

Portrait de Beethoven
Ludwig van Beethoven, vers 1800.Photo : Getty Images / Henry Guttmann Collection

Beethoven et la politique

Beethoven lisait régulièrement les journaux dans les cafés, avec des lunettes, une pipe occasionnelle (imagine-t-on Beethoven avec une pipe et des lunettes?) et le verre de vin rouge obligatoire. Parfois en compagnie, mais souvent seul dans son coin, avec son inséparable carnet de notes, sur lequel, en marmonnant, il gribouillait ses esquisses.

Il s’intéressait vivement à la politique, passait pour un rebelle, fréquentait des  radicaux , insultait à voix haute la monarchie, et n’a sans doute été épargné par la police politique (omniprésente à Vienne dans les années 1810 et 1820) qu’à cause de sa célébrité.

Bien qu’il les ait fréquentés, il méprisait la plupart des aristocrates. Il avait écrit à un prince qui pourtant le subventionnait : Des princes, il y en a eu et il y en aura des milliers. Il n’y a qu’un seul Beethoven.

Quand Goethe et lui croisèrent, à l’été 1812, des membres de la royauté autrichienne dans un lieu de villégiature de Bohême, Goethe s’arrêta, ôta son chapeau et s'inclina. Son couvre-chef bien enfoncé, Beethoven continua au contraire son chemin, lançant ensuite au célèbre écrivain : Vous leur avez fait trop d'honneur, à ceux-là.

Des symphonies « engagées »

Sa musique était aussi, parfois, une sorte d’engagement politique. La Troisième symphonie, dite Héroïque, violente rupture avec le style classique élégant, avait été d’abord intitulée Symphonie Bonaparte.

Comme d’autres progressistes de son époque, Beethoven avait suivi avec espoir les aventures de Napoléon dans le maelstrom de la France postrévolutionnaire. 

Dans un épisode célèbre – bien qu’historiquement incertain – de 1804, il biffe (ou déchire) furieusement la dédicace de l'Héroïque à Napoléon Bonaparte, lorsqu’il apprend que le premier consul vient de s’autocouronner empereur à Paris.

De la même manière, quatre ans plus tard, la Cinquième symphonie est un hommage aux idéaux de la Révolution française, même s’ils viennent d’être trahis par un de ses héritiers. Après une introduction angoissée – pa pa pa pom –, sa conclusion est triomphale, irrésistible, optimiste.

La bucolique Sixième symphonie (Nouvelle fenêtre), la Pastorale, pôle opposé mais exacte contemporaine de la Cinquième, rare pièce à programme de sa production (les titres de ses cinq mouvements sont des descriptions de scènes champêtres), peut aujourd’hui être écoutée comme un manifeste écologique avant l’heure.

On pourrait continuer avec la Neuvième, profession de foi idéaliste en la fraternité humaine et la réconciliation universelle. Aucune œuvre dans l’histoire de la musique n’aura autant été utilisée comme emblème, récupérée par des pouvoirs politiques de toutes tendances. 

Lénine était un fan fini de Beethoven; certains nazis également. La Rhodésie raciste des années 1970 avait récupéré l’Ode à la joie comme hymne national – en changeant les paroles. L’Union européenne en a adopté, en 1972, une forme simplifiée, arrangée (assez platement) par le chef d’orchestre Herbert von Karajan, pour en faire un hymne sans paroles.

La dignité de l’artiste

La modernité de Beethoven, promoteur de la fraternité universelle, se trouve aussi dans son farouche individualisme, sa défense acharnée de la dignité de l’artiste. L’artiste dans son indépendance morale et intellectuelle, mais aussi dans sa recherche de la sécurité matérielle – objectif qu’il poursuivit difficilement et inégalement toute sa vie.

L’insécurité chronique à laquelle sont confrontés les musiciens d’aujourd’hui est assez proche de ce qu’a vécu Beethoven, qui fut peut-être le premier vrai pigiste de l’Histoire.

Ses chefs-d’œuvre comme la Missa Solemnis et la Neuvième symphonie étaient aussi, pour lui, des morceaux de valeur – en espèces sonnantes et trébuchantes – autour desquels il faisait monter les enchères. Dans des lettres innombrables, il en faisait une promotion soutenue voire agressive (et souvent simultanée, les doigts croisés derrière le dos) à des éditeurs rivaux.

Entre la misère et la prospérité, entre la cour et le marché, Beethoven s’est trouvé au point d’inflexion entre l'ancien régime musical, celui du patronage des nobles et des rois, et un nouvel ordre économique à l’orée du XIXe siècle, celui de l'édition commerciale et de la promotion des concerts. Un moderne à tous points de vue…

Une statue de Beethoven.
Une statue de Beethoven dans sa ville natale de Bonn, en Allemagne. Plusieurs événements devaient avoir lieu, cette année, pour marquer le 250e anniversaire du célèbre compositeur.Photo : Getty Images / Andreas Rentz

Des initiatives en ligne

Et cette modernité, elle s’impose aussi en cette année – contrariée et décalée – du jubilé, qui se poursuivra en 2021, sans COVID-19 espère-t-on...

En 2020, l’Internet a vu fleurir quelques belles initiatives.

Au Brésil, Marin Alsop, une cheffe d'orchestre américaine, a lancé le projet Global Ode to Joy. On y présente en ligne, non seulement des performances, mais des variations, évocations et transformations multiples de l’Ode à la joie.

De nombreux pianistes ont réuni en ligne un public mondial, autour de concerts diffusés depuis leurs appartements, proposant les 32 sonates, les Variations, les Bagatelles, ou encore des variations sur les variations, des réinventions de l’œuvre de Beethoven, etc.

Le Beethoven Pastoral Project, inspiré de la symphonie du même nom, est devenu un réseau virtuel d'artistes, de l’ordre de 30 millions de personnes.

Beethoven a voulu faire de la musique un art total. Son ambition : rien de moins que changer le monde et faire communier l’humanité, malgré toutes ses épreuves et ses injustices. 

A-t-il réussi?

Bibliographie

Beethoven a inspiré littéralement des milliers de livres depuis sa mort en 1827, et cela ne se dément pas au XXIe siècle. Nous nous en tiendrons ici à cinq titres, publiés en français ces dernières années.

  • Bernard Fauconnier, Beethoven, Folio-Biographies, Gallimard 2010.

Si on ne recommandait qu’un seul livre, ce serait celui-là. Le meilleur ouvrage moderne et grand public sur Beethoven, d’un biographe (Cézanne, Jack London) qui est aussi romancier. Assez bref (moins de 300 pages en format poche) mais complet. Admiratif et critique à la fois. Accessible et compétent sans être technique (pas de notations musicales). Écriture limpide et simple. Pour les néophytes (mais pas seulement), un magnifique survol de la vie et de l’œuvre.

  • Elizabeth Brisson, Beethoven, Ellipses, coll. « Biographies et mythes historiques », 2016.

D’une grande spécialiste française de Beethoven, historienne de formation, auteure d’un catalogue de ses œuvres. Un regard sur l’évolution de l’image de Beethoven depuis deux siècles, sur l’opposition entre le mythe et la critique face au maître. Quelques belles pages sur Beethoven dans la littérature. Un travail de grande précision sur les sources.

  • Elisabeth Brisson, Bernard Fournier, François-Gildas Tual, Beethoven et après, Fayard 2020.

Parution toute récente, pour le jubilé du 250e. Trois regards sur la postérité de Beethoven. Bernard Fournier, qui a publié d’autres ouvrages sur le même sujet (Le génie de Beethoven, Fayard 2016), détaille avec le vocabulaire d’un musicologue ce qui fait la spécificité de Beethoven et pourquoi son originalité et ses innovations étonnent et décoiffent encore au XXIe siècle.

  • Beethoven par lui-même, la correspondance d’une vie, Buchet-Chastel 2019. Présenté et commenté par Nathalie Krafft, nouvelles traductions de Sofiane Boussahel.

Un choix de lettres parmi la très abondante correspondance du compositeur, classées par thèmes. Passionnant et utile pour mieux connaître l’esprit de Beethoven, son humour, sa fidélité en amitié, ses côtés retors. 

  • Maynard Solomon, Beethoven, Fayard 2006.

Traduction française d’un classique américain de 1977 (refondu en 1998), qui passe encore pour l’ouvrage de référence sur Beethoven en langue anglaise. Décédé à l’automne 2020, Solomon applique dans ce livre substantiel (près de 600 pages) une triple grille d’historien, de musicologue et de psychanalyste. Il décortique la folie de Beethoven. C’est lui qui a révélé au monde, pour la première fois, l’identité de l’Immortelle Bien-aimée.

Un document réalisé par Radio-Canada Info

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