Le cobalt est un métal rare, crucial pour la fabrication de batteries des véhicules électriques et de technologies mobiles. Ses propriétés uniques permettent d’entreposer une charge et d’empêcher la surchauffe de la pile.
Les constructeurs automobiles Ford et Fiat Chrysler annonçaient récemment qu’ils comptent fabriquer non seulement des véhicules électriques, mais aussi leurs batteries dans le sud de l’Ontario d’ici cinq ans.
C’est le genre de nouvelles qui fait sourciller André Brunet, ancien mineur et ex-propriétaire du restaurant Silver Café, en plein cœur de Cobalt, où nous l’avons rencontré.
Il y passe encore presque tous les jours prendre un café avec des amis qui travaillaient eux aussi dans l’industrie minière de la région.
J'aimerais ça que ça reprenne pour faire de l'ouvrage, mais ça fait des années qu'on en entend parler, affirme M. Brunet, de plus en plus sceptique. On attend le père Noël.
Autour de la table, l’aîné du groupe, Laurent Audette, reste prudemment optimiste, mais ne se fait pas d’illusions.
« C'est certain qu'il y a du cobalt en masse encore. Il y a pas mal d'exploration, il y a pas mal d'intérêt. Mais le monde, la ville ici ne s'excite pas parce qu'on a vu ça trop souvent. »
L’homme de 85 ans se souvient d’une époque où la région était en plein essor.
C'était juste à la fin de la guerre. Cobalt était pas mal occupée dans ce temps-là. Il y avait plusieurs mines qui marchaient pis ça allait bien en ville
, raconte-t-il.
Au début des années 50, il gagnait 1,25 $ l’heure en tant qu’ouvrier à la mine LaRose, près de Cobalt. Son taux horaire équivaut à 14 $ aujourd’hui.