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Cameron Ortis plaide non coupable d’avoir divulgué de l’information ultrasecrète

Son procès, qui pourrait s'étaler sur quelques mois, commence avec la sélection du jury.

Cameron Ortis photographié à l'extérieur, l'air pensif.

Cameron Ortis, ex-directeur général du renseignement de la GRC, a vu son procès s'ouvrir, mardi, à Ottawa. Il a plaidé non coupable aux six chefs d'accusation pesant contre lui. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

RCI

Cameron Jay Ortis, l'ex-directeur général du renseignement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) accusé d’avoir divulgué de l’information ultrasecrète, a plaidé non coupable, mardi, dans le cadre de son procès qui vient de s’ouvrir à Ottawa.

En raison du poste clé qu’il occupait à Ottawa, M. Ortis avait accès à des enquêtes nationales et multinationales et à du renseignement convoité.

Quatre des chefs d’accusation concernent des infractions présumées à la Loi sur la protection de l’information. Arrêté il y a quatre ans, l’homme de 51 ans est accusé d’avoir partagé de l’information opérationnelle spéciale intentionnellement et sans en avoir l’autorité, et d’avoir tenté de partager ce type d’information.

Deux autres chefs d’accusation sont portés en vertu du Code criminel, soit abus de confiance et utilisation non autorisée d’un ordinateur.

Son procès pourrait durer un mois, voire deux, et la Cour doit d'abord procéder à la sélection du jury.

Durant ce procès, il est plausible que des détails entourant ces accusations soient révélés, tels que les noms des parties à qui étaient destinées ces fuites alléguées, selon la Couronne. Jusqu’à présent, des documents présentés en Cour identifiaient ces parties par leurs initiales : V.R., S.H., M.A. et F.M.

Pour Jess Davis, ancienne analyste du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), cette affaire est sans précédent : Ortis était quelqu’un qui détenait un poste très haut placé dans un service très sensible de la GRC.

Cela a ébranlé le service public et la communauté du renseignement de sécurité jusque dans ses fondements, affirme-t-elle, parce qu’il s’agissait de quelqu’un avec qui beaucoup de gens étaient en contact, avec qui beaucoup de gens avaient l’occasion de travailler.

Nous croyons qu'il sera acquitté.

L'avocat de Cameron Ortis, Mark Ertel, affirme que son client a hâte de témoigner : nous croyons qu'il a une histoire convaincante et qu'il sera acquitté sur toute la ligne.

Il est accusé d'avoir fait des choses sans en avoir l'autorité et nous pensons être en mesure d'établir qu'il avait l'autorité de faire tout ce qu'il a fait, a ajouté M. Ertel.

Cameron Ortis avait été arrêté en septembre 2019 et il avait passé plus de trois ans derrière les barreaux. En décembre, il avait été libéré sous caution (nouvelle fenêtre), sous de strictes conditions.

Son procès avait été retardé lorsque son avocat, Ian Carter, avait été nommé juge à la Cour supérieure de l'Ontario, à Ottawa, l'an dernier. Ses nouveaux avocats, Mark Ertel et Jon Doody, ont eu besoin de temps pour être au fait du dossier.

Adaptation d'un texte de Catharine Tunney de CBC

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