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L’Assemblée nationale se dissocie de l’ovation réservée à Yaroslav Hunka aux Communes
L'ancien soldat ukrainien a été membre de la Division SS Galicie, une unité de volontaires sous le commandement nazi de la Waffen-SS.

À l'invitation du PQ, l'Assemblée nationale a tenu mardi après-midi à se dissocier de l'hommage rendu vendredi par les Communes à un ex-soldat ukrainien ayant combattu la Russie avec l'Allemagne nazie.
Photo : Radio-Canada / Daniel Coulombe

Une motion péquiste a été adoptée à l'unanimité des élus de l'Assemblée nationale, mardi après-midi, pour se dissocier de l'hommage rendu vendredi dernier par la Chambre des communes à un ancien soldat ukrainien ayant combattu aux côtés des nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
Le texte, qui a fait l'objet d'un vote nominal, a reçu l'appui des 93 députés qui se trouvaient toujours au Salon bleu après la période des questions.
La motion – déposée par le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon avec l'appui de la que l’Assemblée nationale se dissocie du Parlement du Canada, qui a récemment ovationné un ancien combattant nazi de la Schutzstaffel (SS)
.
Elle prévoit en outre que l'Assemblée réaffirme sa solidarité envers le peuple juif et envers les victimes de l’Holocauste
.
Le texte sera transmis aux Communes, à l'ambassade de l'Ukraine au Canada ainsi qu'au Centre consultatif des relations juives et israéliennes.
La controverse entourant Yaroslav Hunka a fait le tour du monde depuis qu'elle a éclaté dans la foulée de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky, vendredi dernier, à Ottawa. Elle a aussi coûté son poste au président de la Chambre des communes, Anthony Rota (nouvelle fenêtre).
À l'invitation de celui-ci, le vétéran ukrainien de 98 ans, qui s'était rendu dans la capitale pour l'occasion, a été chaudement applaudi par les députés fédéraux qui, visiblement, n'avaient pas compris que l'ancien soldat avait combattu la Russie avec l'Allemagne nazie dans les années 1940.
Depuis, ces images tournent en boucle sur les écrans du monde entier, un phénomène amplifié par la désinformation en provenance des nations avec lesquelles le Canada est en opposition, à commencer par la Russie.
En mêlée de presse, mardi matin, M. St-Pierre Plamondon a déclaré qu'il était indéfendable
que la Chambre des communes ovationne un vétéran comme Yaroslav Hunka et a déploré que le Canada soit devenu la risée
du monde entier.
Selon lui, la bourde était trop importante pour que le Québec ne se prononce pas
, d'autant plus que la doctrine Gérin-Lajoie exige que la province se fasse entendre à l'international lorsque son discours diffère de celui du Canada.
Je pense que c'est important que le Québec inscrive au procès-verbal à l'échelle internationale qu'il se dissocie de ces événements, que nous n'avons rien à voir avec cette bourde historique et honteuse.
Interrogée sur la controverse à son arrivée au Salon bleu, la présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, a dit souhaiter
qu'une telle gaffe ne soit jamais commise à Québec.
Il n'y a rien de sûr à 100 %, mais des vérifications sont faites quand on a des invités dans la tribune de la présidence
, a-t-elle assuré.
La présentation des visiteurs est régie par une directive
, qui a d'ailleurs été modifiée il y a quelque temps pour que ce soit plus encadré
, a souligné Mme Roy.