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Canada-Inde : les tensions diplomatiques affectent les Torontois d’origine indienne

Des sikhs autour du logo de Toronto.

Le Grand Toronto abrite une grande communauté d'origine indienne. Plusieurs de ses membres sont de confession sikhe. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Trainor/CBC

RCI

Le gouvernement du Canada a affirmé soupçonner l’Inde d’être derrière l’assassinat (nouvelle fenêtre) d’un citoyen canadien et militant pro-Khalistan en Colombie-Britannique. Depuis, les relations entre les deux pays sont de plus en plus tendues. Or, cette situation a un impact notable sur la vie des Torontois d’origine indienne.

Par exemple, Inderjit Parmar, une citoyenne canadienne d'origine indienne, ne pourra probablement pas assister au mariage de sa fille.

J'avais prévu d'aller en Inde en février en raison du mariage de ma fille, mais nous sommes coincés, maintenant, dit-elle.

L’Inde, en réponse aux accusations du gouvernement canadien, a interrompu le traitement de visas (nouvelle fenêtre) pour tous les citoyens canadiens. Puisque l'Inde ne permet pas à ses citoyens d'avoir la double citoyenneté, les Canadiens d'origine indienne comme cette mère de famille doivent obtenir un visa pour visiter leur pays d'origine. C’est ce qui explique les inquiétudes de Mme Parmar.

Les relations entre le Canada et l'Inde sont au plus bas depuis qu'Ottawa a accusé New Dehli d'être lié au meurtre d'un leader sikh en Colombie-Britannique, en juin. À Toronto, ces tensions diplomatiques entre les deux pays se font ressentir dans la communauté indienne. Le reportage d'Andréane Williams

Meenaz Vadsariya, qui est résidente permanente, est quant à elle préoccupée par des complications éventuelles si elle entreprend un voyage dans son pays natal. J'avais prévu d'aller en Inde en février, mais je suis inquiète. Si j'y vais et que je ne peux pas revenir, et que ma famille est ici, et que je reste coincée entre les deux…

Malgré ces inconvénients, le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a rappelé dimanche que les soupçons (nouvelle fenêtre) de son gouvernement envers l’Inde ont une importance critique pour le Canada [...] parce qu’il s’agit potentiellement d’une violation de l’ordre international [basé sur le droit international].

Du côté du temple Shromani Sikh Sangat Toronto, on relativise. Laissons la politique aux politiciens, dit la bénévole Veena Van Ber Kwast.

Avec les informations d'Andreane Williams

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