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Un garçon syrien retrouve sa famille après six ans de séparation

En 2017, Adnan Kharsa, âgé de 11 ans, a été séparé de ses parents en raison du conflit en Syrie.
Photo : Radio-Canada / Bonnie Allen
Après une séparation de près de six années, un jeune garçon d’origine syrienne, Adnan Kharsa, a retrouvé ses parents à Saskatoon mercredi.
Âgé de 11 ans, il habite à Saskatoon depuis plus d'un an avec sa grand-mère et son oncle. En 2017, à l'âge de 6 ans, il a été séparé de ses parents en raison du conflit en Syrie. (nouvelle fenêtre)
Depuis, les parents du garçon, Manhal Kharsa et Yasmine Sheikho, résidaient en Turquie avec leur fille, Sham Kharsa, tout en gardant le contact avec leur fils par visioconférence. (nouvelle fenêtre)
Mercredi, Manhal Kharsa n'a pas pu cacher son émotion à l'aéroport de Saskatoon lorsqu'il a aperçu son fils se tenant près de la porte d'arrivée tenant dans ses bras un ours en peluche et un bouquet de fleurs destinés à sa sœur de 5 ans, qu'il n'a jamais eu l'occasion de rencontrer en personne.
J'ai eu du mal à ne pas pleurer et je n'ai pas pu me retenir
, dit Manhal Kharsa avec émotion.
J'ai l'impression de renaître en ce moment. C'est un rêve incroyable de retrouver mon fils.

Après une séparation de près de six années d'avec sa famille, le jeune garçon d’origine syrienne, Adnan Kharsa, a réuni avec ses parents à Saskatoon. Le 21 septembre 2023.
Photo : Radio-Canada / Bonnie Allen
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M. Kharsa explique que, en juillet 2017, en pleine période de conflit en Syrie, sa femme et lui ont pris la décision d'envoyer leur fils en Malaisie en compagnie de sa grand-mère, afin de le protéger de la violence.
Par la suite, le couple a été contraint de quitter la Syrie pour rejoindre la Turquie, n'ayant ni passeport ressources financières. En Turquie, Yasmine Sheikho a donné naissance à une petite fille, Sham Kharsa.

Adnan Kharsa gardait le contact avec sa famille uniquement par visioconférence. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Bonnie Allen
En 2021, la tante d’Adnan Kharsa, Doha Kharsa, et le groupe de bénévoles Moms for Refugees ont réussi à parrainer le garçon, sa grand-mère et son oncle.
Une bénévole du groupe Moms For Refugees, Kyla Avis, explique que l’organisme a dû collecter un somme de 35 000 $ pour permettre au jeune Syrien de retrouver sa famille. Elle précise que les demandes d'immigration de la famille Kharsa ont été acceptées en juillet 2022 et approuvées en octobre 2022.
Selon la bénévole, la famille a été informée que les étapes finales du processus pourraient s'étendre sur une période de deux ans.

Les parents d'Adnan Kharsa, Manhal Kharsa et Yasmine Sheikho, avec sa petite sœur, Sham, qu'il n'avait jamais vue autrement qu'en visioconférence. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Bonnie Allen
Toutefois, au début du mois de septembre, Kyla Avis a été informée de l'arrivée de la famille Kharsa. Elle explique que les bénévoles de Moms for Refugees se sont dépêchés de trouver un logement, des meubles, des vêtements et d'autres produits de première nécessité.
C'est la pire recherche de logement que j'ai jamais eue, avec une disponibilité limitée, les inquiétudes concernant le parrainage d'un groupe ou d'une famille d'immigrants et le fait de devoir aider les propriétaires à comprendre ce que cela implique
, raconte Kyla Avis.
La collecte de fonds est toujours difficile, c'est beaucoup de travail et c'est un long processus, [...] mais c'est l'arrivée du jour que vous attendiez et que vous espériez, c'est tellement gratifiant
, ajoute-t-elle.

La famille Kharsa et des bénévoles à l'aéroport de Saskatoon.
Photo : Radio-Canada / Bonnie Allen
Toute la famille Kharsa s'est rassemblée à l'aéroport de Saskatoon pour accueillir les nouveaux arrivants, explique Doha Kharsa. Elle raconte qu’elle est elle-même arrivée à Saskatoon en tant que réfugiée, parrainée par le gouvernement en 2014.
Elle souligne qu'il est difficile de reprendre contact avec des membres de sa famille après une longue période d'éloignement, tout en faisant face au choc culturel dans un nouveau pays.
Nous sommes nerveux. Cela fait de nombreuses années. Nous devons apprendre à nous connaître à nouveau
, explique-t-elle.
De son côté, Adnan Kharsa est très enthousiaste à l'idée d'enseigner l'anglais à sa famille, en particulier à sa sœur. [Avec ma famille] je n'ai plus à m'inquiéter de rien.
Avec les informations de Bonnie Allen