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Comment la qualité de l’air est-elle évaluée?
En Ontario, il y a 38 emplacements où l'on surveille la qualité de l'air. Hamilton et Windsor ont chacune plus d'une station sur leur territoire.
Environnement Canada a publié en milieu de semaine un bulletin spécial sur la qualité de l'air à Toronto.
Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Le niveau de pollution de l’air à Toronto s'aggrave ces derniers jours, en raison des feux de forêt qui font rage dans plusieurs provinces. Environnement Canada mesure ces polluants grâce à un réseau de stations d'observation et attribue une cote qui indique les risques pour la santé et pour l'environnement.
Les Torontois sont encouragés à rester à l’intérieur (nouvelle fenêtre) autant que possible et à éviter l’activité physique à l’extérieur quand il y a beaucoup de fumée.
La Cote air santé (CAS) d'Environnement Canada a atteint le niveau 7 de pollution atmosphérique jeudi, ce que l'agence météorologique qualifie de risque très élevé pour la santé.
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Un tableau représentant les valeurs de la Cote air santé jeudi matin à Toronto.
Photo : Radio-Canada / Camile Gauthier
La Cote air santé est un indice de la qualité de l'air conçu pour aider à comprendre les répercussions de la qualité de l’air sur la santé
, explique Christopher Sioris, spécialiste des sciences physiques à Environnement Canada.
Elle se mesure sur une échelle de 1 à 10
, ajoute-t-il. Plus la valeur est élevée, plus le risque pour la santé est considérable, d'où le besoin plus important de prendre des précautions.
Les trois polluants nécessaires pour calculer la Cote air santé sont l’ozone, les particules fines de 2,5 micromètres et le dioxyde d'azote.
C’est une formule mathématique compliquée qui permet de les combiner pour obtenir ce chiffre
, explique pour sa part Elisabeth Galarneau, scientifique à la division de la recherche sur la qualité de l'air d'Environnement et Changement climatique Canada.
Grâce à cet indice, on peut comprendre les répercussions de la qualité de l’air sur la santé et prendre des décisions quant à la durée de l’exposition à la pollution de l’air ou à l’intensité des activités pendant les périodes de pollution élevée
, ajoute-t-elle.

Elisabeth Galarneau est une scientifique à la division de la recherche sur la qualité de l'air d'Environnement et Changement climatique Canada.
Photo : Elisabeth Galarneau
Mme Galarneau indique aussi que le système dispose d'un réseau de surveillance qui prélève des échantillons d'air.
Cela détermine les concentrations des trois polluants dans les échantillons d'air réels
, ajoute-t-elle. À l'aide de ces valeurs de concentration, nous calculons l'indice de qualité de l'air et de santé.

Un moniteur de particules fines qui recueille en continu des données pour établir la Cote air santé.
Photo : Luc White
L’ozone, le dioxyde d'azote et les particules fines inférieures à 2,5 micromètres sont considérés comme les plus importants ou les plus pertinents pour la qualité de l'air
, relate de son côté M. Sioris.
Il signale également qu'il est possible que d'autres polluants soient mesurés dans les stations, mais qu’ils ne seront pas utilisés dans le calcul
.

Des chercheurs prélèvent des échantillons d'air à une station de surveillance de la pollution.
Photo : Environnement Canada
4 stations de contrôle à Toronto
La surveillance de la qualité de l’air en Ontario est gérée par Environnement Canada en collaboration avec les réseaux gouvernementaux provincial et régionaux dans le cadre du Programme national de surveillance de la pollution atmosphérique créé en 1969.
À Toronto, la cote d’air santé est mesurée à partir de quatre stations
, précise Luc White, gestionnaire de la logistique au programme national de surveillance. Les stations se trouvent au centre-ville, dans l’est, l’ouest et le nord de Toronto.
En Ontario, il y a 38 emplacements. Hamilton et Windsor ont chacune plus d'une station sur leur territoire.
Le Canada en compte plus de 200. Ils ont tendance à se trouver dans les villes, car c'est là que vivent les gens
, relate Christopher Sioris.
Certaines stations sont éloignées des routes et des cheminées pour éviter que cela fausse les données, poursuit-il.
Les Torontois qui le souhaitent peuvent suivre la situation en consultant le site du gouvernement du Canada (nouvelle fenêtre).