1. Accueil
  2. Politique
  3. Politique provinciale

Le ministre Bernard Drainville s’attaque au français écrit à l’école

Un livre est tenu par les mains d'un enfant.

Le ministre Bernard Drainville souligne que les jeunes qui ont une bonne maîtrise de la langue ont de meilleures chances de réussir dans toutes les matières.

Photo : Radio-Canada / Patrick Andre Perron

RCI

Le ministre de l’Éducation du Québec a annoncé lundi matin son plan pour améliorer le français à l’école, ciblant notamment des programmes qu'il considère dépassés.

Au cœur des mesures annoncées, le ministère de l’Éducation mènera une consultation auprès d’experts pour faire le point sur les connaissances les plus à jour.

La consultation annoncée par le ministre Drainville visera également à peaufiner certaines des autres mesures annoncées. Le groupe d’experts évaluera, par exemple, l’utilité d’introduire quotidiennement des exercices pour faire écrire plus souvent les élèves.

Le taux de réussite à l'examen écrit en secondaire 5 est passé de 79 % en 2019 à 69 % en 2022. Moins de la moitié des élèves, soit 48 %, ont obtenu la note de passage en ce qui concerne les règles de grammaire et l'orthographe.

Il faut arrêter cette dégringolade, a estimé Bernard Drainville en conférence de presse à Québec.

Gros plan de Bernard Drainville.

Le député de Lévis et ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en avril dernier.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Le groupe d'experts annoncé par le ministre ne serait pas encore constitué. M. Drainville confirme néanmoins que l’Association québécoise des professeur.e.s de français sera consultée.

C’est sûr que tous les groupes qui se préoccupent de la situation du français au Québec seront consultés par les experts. Les chercheurs aussi seront consultés.
Une citation de Bernard Drainville, ministre de l'Éducation

Les six mesures annoncées par le ministre :

  • Révision des programmes de français au primaire et au secondaire

  • Faire écrire plus souvent les élèves

  • Mettre davantage en valeur la culture québécoise dans l’enseignement du français

  • Implication accrue des enseignants d’autres matières dans l’apprentissage du français, par de la rétroaction aux élèves

  • Augmentation du nombre de conseillers pédagogiques pour les professeurs de français et d’autres matières

  • Identification des fautes les plus fréquentes dans les épreuves ministérielles de français

[Le français], c’est une langue que l’on doit bien maîtriser, et le plus tôt possible dans la vie. Il devient la condition déterminante pour la réussite scolaire dans toutes les matières, pas juste dans le cours de français, a tenu à souligner le ministre, qui rappelle que le dernier programme de français au secondaire date de 2006-2007, alors qu'il faut remonter à 2001 pour le primaire.

Les jeunes d’il y a 20 ans et les jeunes d’aujourd’hui, ce n’est pas les mêmes jeunes, a-t-il ajouté.

Le ministre prévoit intégrer ces réformes d’ici la rentrée scolaire de 2025.

La CSQ veut participer à la discussion

Pour la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), il s'agit là d'une série d'intentions et d'orientations.

Nous verrons donc la suite des choses au cours des prochains mois. [...] Nous souhaitons faire partie de la discussion à toutes les étapes du processus, a réagi par communiqué le président de la Centrale des syndicats du Québec, Éric Gingras.

C'est toute la société qui doit se mobiliser pour la protection et la pérennité du français, a-t-il renchéri.

La porte-parole de Québec solidaire (QS) en éducation, Ruba Ghazal, a également salué la volonté du ministre de revoir les programmes en français.

Malgré ces bonnes intentions, le ministre ne doit pas oublier que si on veut améliorer l'enseignement du français dans nos classes, il faut agir contre la pénurie de personnel dans le réseau, a-t-elle déclaré.

Avec les informations de La Presse canadienne.

À la une