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Comment contrer la violence dans le métro à Toronto?

Des fleurs laissées devant la station de métro Keele, à Toronto, où l'adolescent Gabriel Magalhaes a été poignardé à mort le 25 mars.
Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui
Certains élus et usagers du transport en commun à Toronto réclament plus de policiers après qu'un adolescent a été poignardé à mort dans une station de métro samedi dernier. La mère de la victime et d'autres résidents pensent plutôt qu'il faut investir dans les services sociaux.
Le meurtre de Gabriel Magalhaes (nouvelle fenêtre), 16 ans, lors d'une attaque non provoquée, selon la police, à la station de métro Keele a ravivé le débat sur la sécurité dans le réseau de la Commission de transport de Toronto (CTT).
Et si ça m'était arrivé à moi?
s'interroge l'usagère de 17 ans Angel Natale, qui dit avoir redoublé de vigilance lorsqu'elle prend le métro.
Pour le premier ministre Doug Ford, il faut plus de policiers (nouvelle fenêtre). Selon lui, ça devrait être la priorité du prochain maire, qui doit être choisi le 26 juin.
La mère de Gabriel Magalhaes, Andrea, n'est pas d'accord.
La solution n'est pas d'ajouter des policiers ou d'enfermer des gens, mais de s'attaquer aux racines [du problème].
L'infirmière, qui a déjà travaillé dans l'unité psychiatrique d'un hôpital, croit qu'il faut investir dans les services en santé mentale, en toxicomanie et en logement.
À lire aussi :
Butterfly GoPaul, une mère de famille et membre de l'organisme Jane and Finch Education Action Group, dit que tous les niveaux de gouvernement sont responsables
de la mort de l'adolescent de 16 ans.
La Ville, la province et le fédéral doivent faire bien plus que de toujours mettre de l'argent dans la police et la surveillance.
Santé publique et police
Le président de la
CTT, le conseiller municipal Jon Burnside, affirme que toutes les parties doivent participer à la recherche de solutions pour contrer la violence dans le réseau.J'ai demandé à la mairesse adjointe d'organiser une rencontre avec le chef de police, la santé publique et le directeur municipal, pour qu'on assume tous nos responsabilités.
Pour lui, le problème est lié en grande partie à des sans-abri souffrant de problèmes de santé mentale qui trouvent refuge dans les transports publics.
La question de la sécurité est déjà une priorité pour nombre de candidats à la mairie.
Le professeur adjoint Chris Ramsaroop, de l'Université de Toronto, craint que les sans-abri soient montrés du doigt durant la campagne électorale. Il faut plus de logements et de soutien [...]
, dit-il, pas plus de policiers, d'intimidation et de harcèlement à l'endroit des populations itinérantes vulnérables.
La semaine dernière, la Ville a annoncé un partenariat pour déployer plus de travailleurs sociaux (nouvelle fenêtre) dans le transport en commun.
D'après les renseignements fournis par Julia Knope, de CBC