1. Accueil
  2. Économie
  3. Agriculture

Agriculture en Colombie-Britannique : l’année de tous les espoirs?

Un homme dans un verger, gros plan sur des pommes.

La région de l'Okanagan regorge de fruits. Elle est l'une des régions agricoles les plus importantes de la Colombie-Britannique.

Photo : Associated Press / Robert F. Bukaty

RCI

Après une série de catastrophes naturelles ces dernières années, du dôme de chaleur (nouvelle fenêtre) aux inondations, les agriculteurs de la Colombie-Britannique fondent beaucoup d’espoir dans l’année 2023. L’hiver plus rude (nouvelle fenêtre) ainsi qu'un printemps qui s’annonce plus froid dans certaines régions apportent toutefois quelques incertitudes.

En cette journée enfin ensoleillée, Rosanna Forstbauer se promène dans son champ de bleuets à Chilliwack. Le printemps est bel et bien arrivé, mais les températures ne sont pas aussi clémentes qu’elle l'aurait souhaité.

Dans le passé, il a déjà fait plus chaud et plus rapidement, reconnaît Rosanna Forstbauer, de la ferme biologique Forstbauer Family Natural Food.

Conséquence : l’ensemencement de certaines cultures est retardé. Si on sème maintenant, on risque de tout perdre. Le soir, on a encore du gel au sol, ajoute-t-elle.

Les premières semaines, nous irons au marché avec peu de produits à vendre.
Une citation de Rosanna Forstbauer, Ferme biologique Forstbauer Family Natural Food
Une femme sourit, elle est devant un champ dans une ferme.

Rosanna Forstbauer dans sa ferme à Chilliwack. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / ALEXANDRE LAMIC

Selon Natalie Hasell, météorologue à Environnement Canada, les prévisions pour les prochaines semaines suggèrent une tendance plus froide que la normale dans l’Ouest canadien.

Mais il faut attendre de voir. Nous ne sommes plus dans le phénomène de La Niña, une phase froide pour nous dans l’Ouest canadien. Il y a peut-être une tendance qui reste un peu, mais fin avril ou début mai, on aura certainement un retour à des conditions plus saisonnières, dit-elle.

Se relever des catastrophes naturelles

La ferme biologique familiale de Rosanna Forstbauer a été victime des inondations dévastatrices  (nouvelle fenêtre)de novembre 2021.

Heureusement, l’incidence à Chilliwack a été moins importante que dans les fermes d’Abbotsford, et aujourd’hui, les sols des champs de Rosanna Forstbauer semblent s’être remis.

Un champ de bleuets inondé à Abbotsford, en Colombie-Britannique.

Un champ de bleuets sous les eaux à Abbotsford, en Colombie-Britannique, à la suite des inondations de novembre 2021. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms/CBC

Questionnée sur la menace des catastrophes naturelles, l’agricultrice, qui est également enseignante, préfère garder espoir.

Nous avons une variété de produits, ce qui apporte une certaine sécurité. Nous n’avons pas le risque de tout perdre d’un coup, indique Rosanna Forstbauer.

Les défis dans l'Okanagan

Dans l’Okanagan, autre région agricole d’importance de la province, les catastrophes naturelles ont mis à mal de nombreuses récoltes ces dernières années.

Le dôme de chaleur avait même brûlé des pommes, se souvient Madeleine van Roechoudt, productrice à Lake Country.

Un verger de pommes dans la vallée de l'Okanagan.

La vallée de l'Okanagan, reconnue pour ses vergers et ses vignobles, connaît de plus en plus d'épisodes de sécheresse.

Photo : Radio-Canada

Dans sa région aussi, l’hiver a été plus rude et a connu des températures extrêmes.

Cette année, il n’y aura sans doute pas beaucoup de pêches et d’abricots dans le nord de l’Okanagan, explique-t-elle en parlant au nom d’autres collègues producteurs qui lui ont fait part de leurs inquiétudes.

Heureusement pour elle, les pommes sont plus robustes, et elles pourront plus facilement traverser ce printemps plus froid.

Madeleine van Roechoudt veut, elle aussi, garder espoir pour l'été. Les feux de forêt ont été moins nombreux l’été dernier qu’en 2021.

Mais tout va dépendre de ce printemps. S’il y a de la pluie, si la neige ne fond pas trop vite, il y aura moins de chance d’en avoir, conclut-elle.

À la une