- Accueil
- Environnement
- Prévention et sécurité
Une aide en ligne pour mieux naviguer les changements climatiques en Atlantique

L'érosion a atteint les dix mètres par endroits à la suite du passage de Fiona. Certaines dunes, comme celle-ci à Covehead, ont presque disparu.
Photo : Parcs Canada
Les zones côtières en Atlantique sont en constante évolution, mais les inondations et l’érosion sont plus évidentes avec les changements climatiques.
Les gouvernements et les citoyens des 4 provinces de l’est peuvent trouver des informations et des conseils auprès de l'Organisme CLIMAtlantic.
Le regroupement d’experts offre des outils en ligne pour évaluer les risques des conséquences climatiques sur la vie en Atlantique, de l'extrême chaleur aux inondations en passant par l’érosion des berges.
L'élévation du niveau de la mer va continuer, on est pris là-dedans
, constate la directrice générale de CLIMAtlantic, Sabine Dietz. Alors il faut penser un peu plus large. Il faut penser dans le futur et cet outil donne beaucoup d'informations.

Sabine Dietz, directrice générale de CLIMAtlantic, le centre de services climatiques du Canada atlantique, en entrevue par vidéoconférence le 14 janvier 2022.
Photo : Radio-Canada
Un questionnaire en ligne permet aux gens ou aux représentants gouvernementaux de cibler les meilleures options pour une situation précise.
Cette ressource a été mise au point par des professionnels dans leurs domaines respectifs et comprend trois documents de référence qui peuvent être téléchargés.
Certains des experts ont fait leurs études ou collaborent avec l’Université Dalhousie et l’Université Saint Mary’s à Halifax.
Il y a beaucoup de monde qui se demande qu'est-ce que je peux faire
, remarque Sabine Dietz. La première chose que le monde fait souvent le long des côtes, c’est de mettre des roches, mais ce n’est pas la seule chose à faire.
Dorian a déplacé ces rochers sur un brise-lame à Herring Cove.
Photo : CBC/David Burke
D'ailleurs, CLIMAtlantique offre plusieurs options d’adaptation des côtes à la fin de son questionnaire et chacune des options est évaluée en fonction de sa région.
Par exemple, dans certains cas des bassins d’évacuation peuvent être creusés pour réduire les risques d’inondation, alors que dans d’autres cas d’érosion extrême, on suggère simplement de se retirer des côtes.

Cette maison de Cap-Bateau a été déménagée en raison de l'érosion des caps.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
La Dre Danika van Proosdij est professeure au Département de géographie et d'études environnementales de l'Université Saint Mary's.
Au cours des 25 dernières années, elle s'est engagée à comprendre comment les écosystèmes côtiers réagissent aux facteurs de changement. Elle croit qu’il n’y a plus de temps à perdre.
Nous devons vraiment nous adapter dès maintenant
, affirme-t-elle. Je pense que Fiona nous a vraiment montré que les changements climatiques et les grandes tempêtes ne sont pas des phénomènes du futur et qu’il faut parfois reconstruire ailleurs.
À lire aussi :
Avec les informations de Kheira Morellon