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La GRC dit avoir appris des leçons des manifestations du « convoi de la liberté »

Une des leçons apprises par la Gendarmerie royale du Canada est d'empêcher les véhicules ou les campements de se retrancher dans l'espace public. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Christian Milette
Après avoir supervisé les manifestations du « convoi de la liberté », la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dit avoir appris des leçons, dont la nécessité de mieux se préparer à une prise d'assaut des lignes téléphoniques d'urgence, selon des documents publiés récemment.
Des notes d'information obtenues par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information soulignent également les pressions sécuritaires pour protéger les dirigeants à Ottawa et détaillent les défis qui ont découlé du fait que les manifestations n'avaient pas de direction claire.
Le corps de police a compilé les documents avant que six hauts responsables de la
GRC, dont la commissaire Brenda Lucki, soient interrogés par des avocats de la Commission sur l'état d'urgence en septembre dernier.Au début de 2022, Mme Lucki faisait partie des responsables que le premier ministre Justin Trudeau et les membres de son cabinet avaient consultés alors qu'ils cherchaient à répondre aux manifestations organisées à la colline du Parlement et à plusieurs postes frontaliers.
La commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, Brenda Lucki, a été critiquée pour ne pas avoir partagé avec le cabinet Trudeau des renseignements selon lesquels un plan était en place pour évacuer les manifestants d'Ottawa. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne
Pour dégager les manifestants, qui contestaient le gouvernement Trudeau et les mesures de santé publique liées à la COVID-19, Ottawa a finalement invoqué la Loi sur les mesures d'urgence – une décision que le juge Paul Rouleau a jugée justifiée dans un rapport final publié il y a un mois (nouvelle fenêtre).
Les centaines d'heures de témoignages et les milliers de pages de documents présentés au cours des six semaines d'audiences publiques de l'automne dernier ont abouti à 56 recommandations, dont 27 visaient à améliorer les opérations policières.
Intervenir tôt dans ces cas
Mais bien avant la publication du rapport du juge Rouleau, la leçons préliminaires apprises
, montrent deux des documents d'information.
La donner le ton tôt avec les manifestants
et que c'était compliqué par le manque de leadership clair
.
Une autre leçon apprise est la nécessité d'empêcher les véhicules ou autres campements de devenir retranchés
dans un espace public, selon le document.
En prévision d'autres événements

La fourniture d'une protection auditive pour les agents sur le terrain figure parmi les améliorations suggérées pour les opérations futures. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Parmi les autres améliorations suggérées aux opérations futures figuraient : l'anticipation de l'écrasement des lignes d'appel d'urgence, la fourniture aux agents d'une protection auditive et la planification d'une augmentation des demandes de sécurité pour les députés et les ministres.
Selon Michael Kempa, professeur de criminologie à l'Université d'Ottawa, les leçons apprises montrent que la
GRC se rend compte qu'elle ne peut pas utiliser ses expériences avec les manifestations passées pour gérer les manifestations futures.Ils disent : ''Nous ne pouvons pas nous fier à notre expérience passée.''
En entrevue, M. Kempa a déclaré que le « convoi » était un exemple d'une nouvelle forme de protestation de masse
qui peut être organisée sur les médias sociaux et collecter des tonnes d'argent, mais qui n'a pas de leadership clair parmi les différents groupes de protestation.
La
GRC n'a pas répondu à une requête de La Presse canadienne.Hausse des menaces aux personnes
Le document préparé pour les fonctionnaires était accompagné d'un calendrier et d'une description des tâches accomplies par la
GRC pendant la manifestation d'une semaine à Ottawa, notamment la fourniture d'escortes de sécurité pour les ministres, les chefs de parti et les juges.Le premier ministre Justin Trudeau entouré de sa garde rapprochée. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
Il indique que la division de protection de la commentaires inappropriés proférés contre des responsables sous sa protection
, dont la majorité était dirigée contre le premier ministre Justin Trudeau.
La note d'information indique que la dossiers indésirables
du 21 janvier au 28 février en 2022, contre 44 au cours de la même période en 2021.
Au cours de l'enquête de l'automne dernier, Mme Lucki a été critiquée pour ne pas avoir partagé avec le cabinet des renseignements selon lesquels un plan était en place pour évacuer les manifestants d'Ottawa.
Je suppose qu'avec le recul, oui, cela aurait pu être quelque chose d'important.
L'enquête a également appris que, dans les heures précédant la prise de décision, Mme Lucki avait envoyé une note à un haut fonctionnaire suggérant qu'elle estimait que tous les outils disponibles
n'avaient pas été explorés.
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