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[Reportage] Le Canada lance une initiative pour les femmes et les filles migrantes en Amérique centrale
Les femmes et les filles qui fuient ou migrent courent un risque plus élevé que les autres migrants lors de leurs déplacements. Un nouveau partenariat entre le Canada, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vise à leur offrir plus d’autonomie et de sécurité dans des contextes de violence.
En 2022, plus d'un million de personnes en Amérique centrale ont fui leur foyer en raison de l'insécurité. Les femmes et les filles migrantes sont parmi les plus vulnérables d'entre elles.
Photo : Organisation internationale pour les migrations (OIM) / Melissa Vega
Lors de l'annonce du lancement de l'initiative qui fournira des services de soins et d'éducation aux femmes déplacées par la violence, l'ambassadrice du Canada au Guatemala a rappelé que les femmes et les filles sont confrontées à des obstacles spécifiques qui « mettent en danger leur bien-être physique, économique et social » dans le contexte des migrations humaines.
Le Canada veut offrir son aide pour réduire ces risques en s'associant [...] avec les communautés touchées, les institutions gouvernementales, la société civile et nos partenaires stratégiques, l'OIM et le HCR.
En entretien avec Radio Canada International (RCI), Mélanie Gallant, la directrice des communications et des relations externes du
HCR au Canada, a rappelé que plus d’un million de personnes en Amérique centrale ont été déplacées de leurs foyers et que certaines sont contraintes d'entreprendre un dangereux voyage vers le nord du continent.
Mélanie Gallant, directrice des communications et des relations gouvernementales du HCR au Canada.
Photo : RCI / Paloma Martinez-Mendez
Selon Mme Gallant, les femmes et les filles qui fuient ou migrent peuvent être encore plus exposées [aux dangers]
.
Les femmes et les filles d'Amérique centrale continuent d'être confrontées à des niveaux de violence et d'inégalité fondées sur le genre parmi les plus élevés au monde. [...] Le projet financé par le Canada a été lancé au Guatemala, mais il aidera également leHCR et l' OIM à travailler avec des communautés au Salvador et au Honduras.
La représentante du
HCR rappelle également que de nombreuses personnes sont déplacées dans leur propre pays ou dans les pays voisins.Mme Gallant explique que les communautés de la région font de leur mieux pour accueillir ceux et celles qui sont obligés de fuir ou de migrer malgré leurs propres difficultés

Mélanie Gallant avec José Samaniego, directeur pour les Amériques du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Photo : RCI / Paloma Martínez Méndez
La directrice de communications et des relations gouvernementales du
HCR au Canada pense que cette nouvelle collaboration entre Canada et les entités des Nations unies permettra aux femmes et aux filles déplacées d'obtenir de l'aide, un accompagnement, des services et un soutien pour améliorer leur bien-être afin de devenir plus autonomes et de contribuer à leur communauté d’accueil.On va également travailler ensemble pour aborder la violence fondée sur le genre
, souligne-t-elle.
Mélanie Gallant explique que des milliers de personnes ont pu reprendre le cours de leur vie, mais que le nombre de personnes en quête de sécurité dépasse les capacités des communautés d'accueil, mettant à l'épreuve des services et des ressources déjà limités.

Une petite fille dans un camp de réfugiés d'Amérique centrale et du Sud au Mexique.
Photo : Reuters / Lucy Nicholson
Selon l’
OIM, cette initiative aura un impact particulièrement important sur le bien-être des femmes autochtones mayas.Au Guatemala, par exemple, des actions seront mises en œuvre dans les municipalités de Santa Apolonia, Chimaltenango, Santa Cruz la Laguna, Sololá et San Miguel Chicaj, Baja Verapaz.
Dans ces localités, le travail sera coordonné avec les autorités locales, les institutions du gouvernement et les organismes sociaux et communautaires ayant une expertise dans les processus migratoires, les droits des femmes, la santé, la culture et le travail, entre autres aspects.
À l'OIM, nous voulons faire pencher la balance en faveur des femmes et des filles, afin qu'elles puissent atteindre le bien-être et avoir plus et de meilleures opportunités de développement, en plus de promouvoir des environnements sûrs et sans violence afin qu'elles n'aient pas à s'exposer aux risques et aux dangers de la migration irrégulière.
Stéphanie Daviot, chef de mission de l'OIM au Guatemala, lors du lancement de l'initiative au Guatemala.
Photo : OIM · Melissa Vega / Cortesía
L'initiative est reproduite au Salvador et au Honduras, et devrait améliorer les conditions de vie de quelque 5000 femmes et filles dans la région.
L'autonomisation des femmes et des filles touchées par la migration irrégulière et les déplacements forcés au Salvador, au Guatemala et au Honduras est une initiative du gouvernement du Canada mise en œuvre par l'Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans ces pays.
Note : ce reportage est également disponible en espagnol