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Les Prairies profiteraient le plus de l’augmentation des objectifs fédéraux d’immigration

Le Canada souhaite accueillir 500 000 immigrants par année d'ici 2025. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / Mark Blinch
Une nouvelle étude de Desjardins suggère que l'augmentation des objectifs en ce qui concerne l'accueil de nouveaux arrivants du gouvernement fédéral pourrait stimuler la croissance économique au pays. Les Prairies pourraient être la région qui profiterait le plus de ces arrivées.
L'économiste principal chez Desjardins Marc Desormeaux affirme que le plan du Canada visant à accroître l'immigration pourrait faire augmenter le produit intérieur brut par habitant si les nouveaux arrivants continuent d'avoir autant de succès à trouver du travail qu'ils en ont eu récemment.
Le
PIB par habitant est le produit intérieur brut d'un pays divisé par sa population. Beaucoup considèrent qu'il s'agit d'une meilleure mesure du niveau de vie d'un pays que le chiffre global du PIB.En novembre, le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles cibles d'immigration qui prévoient que le Canada pourrait accueillir 500 000 immigrants par année d'ici 2025. (nouvelle fenêtre)
L'analyse de Desjardins révèle que l'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba connaîtraient la plus forte hausse du
PIB parmi toutes les provinces.Selon M. Desormeaux, cela s'explique par le fait que ces provinces ont des indices de participation au marché du travail plus élevés. Elles ont été les premières à adopter les programmes de candidats des provinces, qui permettent aux provinces de sélectionner les immigrants qui correspondent à leurs besoins économiques.
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Le rapport de Desjardins attribue le succès récent des immigrants à trouver des emplois à une meilleure intégration et aux multiples occasions dans le marché du travail au Canada frappé par des pénuries de main-d'œuvre.
Toutefois, alors que le Canada fait face à une récession potentielle, Marc Desormeaux estime que la question se pose de savoir si certains de ces bons résultats sur le marché du travail se poursuivront au cours de la prochaine année
.
Les hausses agressives des taux d'intérêt de la Banque du Canada dans la dernière année devraient ralentir considérablement l'économie au cours des prochains mois.
Les économistes prévoient que ce ralentissement fera augmenter le chômage, ce qui pourrait modifier les conditions du marché du travail pour les nouveaux arrivants.
Pendant la crise financière mondiale de 2008-2009, les immigrants ont été les plus durement touchés par le ralentissement économique, soutient Marc Desormeaux.
Mais cela n'a pas été le cas pendant la pandémie, souligne-t-il.
Nous pensons que certaines des conditions sont réunies pour que la forte intégration au marché du travail se poursuive au cours des deux prochaines années, même si l'économie canadienne connaît un ralentissement.