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Des dirigeants critiquent l’enquête sur la cheffe de l’Assemblée des Premières Nations

La tête couverte d'une coiffe traditionnelle, RoseAnne Archibald parle dans un micro.

RoseAnne Archibald est la cheffe de l'Assemblée des Premières Nations. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

RCI

Certains chefs des Premières Nations demandent qu’un autre type d’enquête soit tenu afin de faire la lumière sur les allégations d’intimidation et de harcèlement qui visent la cheffe de l’Assemblée des Premières Nations (APN), RoseAnne Archibald.

Pour la cheffe Wendy Jocko de la Première Nation de Pikwakanagan, en Ontario, cette enquête ne devrait pas être menée par un cabinet d'avocats externe.

Il devrait y avoir un nouveau processus fondé sur les traditions culturelles et s'éloignant des processus coloniaux, croit cette cheffe.

Selon une autre cheffe, Lynn Acoose, de la Première Nation Zagime Anishinabek, en Saskatchewan, l'enquêteur fait preuve d'un manque de transparence évident.

Un médiateur autochtone devrait être nommé. Le processus serait moins conflictuel que celui entrepris présentement.
Une citation de Lynn Acoose

Dans une note envoyée le 26 janvier aux chefs de l'Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald a qualifié l'enquête sur son comportement au travail de procédure juridique coloniale qui détourne l'attention du véritable travail de l'Assemblée des Premières Nations.

Quatre cadres supérieurs et la président-directeur général de l'Assemblée des Premières Nations, Janice Ciavaglia, qui a annoncé sa démission (nouvelle fenêtre) cette semaine, ont porté plainte contre Mme Archibald (nouvelle fenêtre) l'année dernière.

Du côté d'Oattawa, Jaime Battiste, le secrétaire parlementaire du ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a qualifié les derniers développements au sein de l'Assemblée des Premières Nations de troublants.

Ils jouent un rôle très important au Canada et, lorsque l'Assemblée des Premières Nations est forte, la défense des droits des Premières Nations est forte, dit M. Battiste. J'espère voir la tourmente dans laquelle ils se trouvent s'éclaircir dans les mois à venir.

Le ministre Marc Miller assure de son côté qu'Ottawa ne cessera pas de soutenir l'Assemblée des Premières Nations qui reçoit des dizaines de millions de dollars annuellement du gouvernement fédéral.

Face à ce type de situation, évidemment, nous ne pouvons pas rester aveugles, mais nous devons prendre une distance saine pour leur permettre de régler leurs affaires en interne,
Une citation de Marc Miller

Jamais autant de chaos

Le chef de la Première Nation de Gull Bay Wilfred King soutient n'avoir jamais vu autant de chaos au sein de l'Assemblée des Premières Nations.

C'est malheureux parce que nous avons tellement de problèmes à régler dans nos communautés, l'eau potable, le logement, les infrastructures, le racisme, etc., a déclaré le chef King lors d'un entretien accordé à Canadian Broadcasting Corporation News.

Nous avons besoin d'une organisation, en particulier d'un leader national, qui va faire avancer l'organisation.
Une citation de Wilfred King

M. King poursuit la cheffe Archibald pour des allégations de corruption qu'elle a portées contre lui, allégations qui n'ont pas été prouvées devant les tribunaux.

Il n'est pas le seul à intenter une action en justice contre la cheffe nationale. Le chef Willie Littlechild et Laurie Buffalo, tous deux membres de la communauté de Maskwacis, en Alberta, ont également déposé une plainte pour des motifs similaires.

C'est une étape difficile, mais il est important de reconnaître que tout le monde est lié par la loi et que la réputation des gens est en jeu, dit Wilfred King.

L'Assemblée des Premières Nations tiendra une réunion extraordinaire des chefs à Ottawa au début du mois d'avril 2023.

D'après un texte d'Olivia Stefanovich de CBC News.

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