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Une famille hondurienne qui risquait l’expulsion a prêté le serment de citoyenneté

De gauche à droite : Victor Mauricio, Lesi Cardoza, Victor Santos et Edward Santos attendent le début de la cérémonie d'assermentation de la citoyenneté canadienne le mercredi 1er février à Moosomin, en Saskatchewan.

Trois membres de la famille ont prêté le serment de citoyenneté canadienne le 1er février.

Photo : Radio-Canada

RCI

Trois membres de la famille de Victor Santos, qui risquait l'expulsion en 2017, ont prêté le serment de citoyenneté canadienne mercredi en Saskatchewan. D'origine hondurienne, la famille s'est installée à Moosomin à 224 kilomètres au sud-est de Regina.

Nous sommes très excités, si heureux. C'est un grand jour pour nous, a déclaré Lesi Cardoza, l'épouse de M. Santos.

Mais leur chemin vers la citoyenneté a été particulièrement cahoteux. Après avoir été témoin du meurtre d'un journaliste dans une rue, Victor Santos dit avoir reçu des menaces de mort.

Il quitte alors son pays d'origine en 2007 et la famille arrive à Toronto en 2011 pour demander le statut de réfugié.

Victor Santos, son épouse et leurs deux enfants, Victor Mauricio, 18 ans, et Edward Santos, 11 ans, ont vécu à Moosomin pendant plusieurs années. Puis, en 2017, ils ont reçu un ordre d'expulsion. Leur plus jeune enfant est né au Canada et n'a pas fait l'objet de l'ordonnance d'expulsion.

La dernière demande de la famille Santos pour le statut de réfugié au Canada a été rejetée pour ne pas avoir fourni suffisamment de preuves au service de l’immigration.

Sauvée grâce à une solidarité communautaire

La petite ville de Moosomin s'est ralliée derrière la cause de la famille. Des pétitions ont été signées, une campagne d'envoi de lettres a été organisée et des résidents ont appelés les médias afin que l'histoire de la famille Santos puisse être largement diffusée.

De gauche à droite, Victor Santos, Lesi Cardoza, Victor Mauricio et Edward Santos.

La famille avait obtenu la résidence permanente en 2018 grâce à une action communautaire.

Photo : Soumise par Yvonne Slugoski

Nous n'avions que deux semaines environ. Nos billets d'avion pour notre expulsion étaient déjà réservés. Nous n'avions pratiquement pas vraiment le choix. Mais nous ne voulions pas accepter la défaite, se rappelle Victor Mauricio.

L’engouement communautaire a porté ses fruits puisque la famille a reçu un permis de travail pour résident temporaire, puis la résidence permanente en 2018.

Un soulagement pour cette famille qui affirme être bien intégrée à Moosomin, où ils ont une maison et de bons emplois.

Victor Mauricio dit que la ville est très accueillante pour les immigrants.

Je pense que c'est vraiment magnifique de voir à quel point la communauté est accueillante, indique Victor Mauricio. J'ai l'impression que c'est ce qui attire les immigrants ici. C'est considéré comme un havre de paix, comme une maison, comme un endroit où l'on peut se sentir aimé et accueilli.

La famille veut que les gens sachent que la cérémonie de citoyenneté de mercredi a été le résultat du soutien de leur communauté.

Nous ne sommes pas ici pour nous célébrer. Nous sommes ici pour célébrer leur travail acharné et tout ce qu'ils ont fait pour nous. Vraiment, vraiment, nous ne serions pas ici sans eux. Nous leur devons la cérémonie, conclut M. Mauricio.

Avec les informations de Laura Sciarpelletti

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