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Le NPD et le Bloc québécois dénoncent la détention des migrants

Une clôture recouverte de barbelés.

Le Centre de surveillance de l’immigration à Laval où des migrants ont été détenus. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Olivier Plante

Brigitte Bureau, journaliste d'enquête à Ottawa
Brigitte Bureau

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) réclame la fin de la détention des migrants, sauf pour les cas qui représentent un danger pour le public.

Imaginez un peu que vous fuyiez la guerre, vous fuyiez des persécutions. Vous venez ici pour trouver refuge et qu'est-ce qui vous arrive? On vous met en prison, dénonce le député néo-démocrate, Alexandre Boulerice.

Vous n'avez rien fait et vous ne savez même pas quand vous allez sortir. C'est profondément inhumain, puis je pense qu'on devrait avoir un petit peu honte comme société d'avoir de telles pratiques.

Alexandre Boulerice en entrevue.

Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice.

Photo : Radio-Canada

Le député Boulerice réagissait au reportage de Radio-Canada, intitulé Emprisonnement sans limite (nouvelle fenêtre), qui a révélé que des milliers de ressortissants étrangers sont détenus au Canada, chaque année, pour une période indéterminée.

Les détenus issus de l'immigration ne sont pas accusés d'un crime, mais peuvent passer des mois, voire des années, derrière les barreaux. Dans la plupart des cas, l'Agence des services frontaliers du Canada les détient parce qu'elle craint qu'ils ne se présentent pas, ensuite, à une procédure d'immigration, comme un renvoi.

C'est cruel et inhumain et au Nouveau Parti démocratique on demande la fin de cette pratique-là, dit M. Boulerice.

De son côté, le Bloc québécois entend déposer une motion devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration pour mieux comprendre le système de détention à des fins d'immigration et identifier des façons de l'éviter.

On veut vraiment faire la lumière là-dessus et faire en sorte que ça ne se reproduise plus, dit le député bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe, vice-président du Comité de l'immigration.

Alexis Brunelle-Duceppe en entrevue.

Le député bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe.

Photo : Radio-Canada

C'est horrible. C'est vraiment une honte, je pense, pour un pays du G7 qui se dit accueillant envers les plus démunis à travers la planète et les personnes qui sont opprimées dans leur propre pays, ajoute M. Brunelle-Duceppe, qui s'est dit choqué par les révélations de Radio-Canada.

Pour sa part, le bureau du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, responsable de l'Agence des services frontaliers du Canada, a déjà indiqué à Radio-Canada que la détention des migrants est une mesure de dernier recours et que son gouvernement cherche toujours à en réduire l'utilisation.

Brigitte Bureau, journaliste d'enquête à Ottawa
Brigitte Bureau

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