Originaire du Panama, Ginella Massa (nouvelle fenêtre) est la première Afrolatino-Américaine et la première femme portant le hidjab à la télévision canadienne.
Avec plus de 10 ans d’expérience en coulisses et en ondes, Ginella a travaillé, tant au niveau local que national, à la télévision et à la radio.
Dans ce premier épisode de la série-balado Laisser sa marque, Ginella Massa parle de ses motivations, de ses craintes et de ses défis à la tête de sa propre émission à la télévision publique canadienne en anglais.
Lors de notre conversation, elle explique qu’elle a eu plusieurs moments de doute, en raison de son apparence.
Cependant, elle dit ne jamais avoir douté de son héritage culturel et encore moins de son engagement à informer et à représenter toutes ces femmes qui s’identifient à elle et qui ont du mal à se faire entendre dans le monde des médias aujourd’hui.
Laisser sa marque sur le système de justice (Principe de Joyce)
Sipi Flamand, vice-chef de Manawan, une communauté de la nation Atikamekw. Il est l'une des personnes à l'origine du "Principe Joyce", un protocole de soins respectueux et équitables pour les Autochtones dans les établissements de santé non autochtones. (Photo : Gracieuseté de Sipi Flamand)
Photo : Sipi Flamand
Sipi Flamand est le vice-chef des Atikamekw de Manawan, l’une des trois communautés de cette Première Nation de ce qui est aujourd’hui la province de Québec. Il est également danseur de pow-wow, musicien et cinéaste, entre autres. Les défis et les projets ne lui font pas peur, ils le motivent.
Sipi Flamand est aussi l’une des personnes derrière le Principe de Joyce(nouvelle fenêtre), un protocole pour les soins des membres des Premières Nations dans les services de santé de la province. Il a été proposé par les autorités atikamekw en réponse à la mort suspecte d’une mère atikamekw dans un hôpital du Québec.
En ce deuxième épisode de la série-balado Laisser sa marque, Sipi Flamand déplore que cette situation se soit produite au milieu du XXIe siècle, mais il est un grand optimiste. Son héritage culturel ancestral et sa grande curiosité l’ont emmené à travers le monde.
Il a voyagé jusqu’en Amérique du Sud où il a appris à parler l’espagnol, entre autres, et à boire du maté.
Yerba mate dans le Nitaskinan. Une calebasse pour maté fabriquée par Myriam Landry, de la nation abénakise. (Photo de Sipi Flamand)
Photo : Sippi Flamand
ÉPISODE 3 | Itza et Roca
Laisser sa marque dans l’entrepreneuriat
Itza Rico-Fréchette et Roca Rico Macías, créatrices de la petite entreprise d'artisanat textile Projet Itza. (Photo : gracieuseté de Roca Rico Macias)
Photo : Roca Rico Macias
En 2018, Itza Rico-Fréchette et sa mère, Roca Rico Macias, ont décidé de créer ensemble une entreprise sur la base d’une compréhension et d’un apprentissage mutuels.
De cet effort, qui est toujours en cours, est né le Projet Itza(nouvelle fenêtre), une entreprise de conception et de fabrication artisanale d’objets du quotidien : des sacs aux masques, en passant par les serviettes et les nappes. Les collections sont réalisées avec des techniques d’impression traditionnelles, telles que la sérigraphie et l’impression textile.
Au-delà de la technique et des affaires, la volonté d’Itza est d’être autonome, à l’aube de l’âge adulte.
Dans ce troisième épisode du balado Laisser sa marque, Itza et Roca expliquent le processus par lequel leurs idées naissent, grandissent et portent leurs fruits.
Itza Rico-Fréchette avec quelques unes des créations de l’entreprise d’artisanat textile Projet Itza. (Photo : avec l’aimable autorisation de Roca Rico Macias)
Photo : Roca Rico Macias
ÉPISODE 4 | Alan Creighton-Kelly
Laisser sa marque parmi les plus vulnérables
Alan Creighton-Kelly devant le Taj Mahal (Photo : Gracieuseté de Alan Creighton-Kelly)
Photo : Alan Creighton-Kelly
Les ancêtres d’Alan Creighton-Kelly sont arrivés en Grande-Bretagne en provenance de l’Inde il y a environ 150 ans, fuyant les guerres et les divisions ethniques et religieuses dans ce pays.
Alan et ses parents ont immigré au Canada lorsqu’il était très jeune et se sont installés dans des quartiers pauvres de Montréal et de Toronto, où se côtoient nouveaux arrivants et personnes socialement défavorisées.
Il a toujours été entouré de personnes de tous les milieux et de toutes les couches sociales, toujours comme allié des plus vulnérables.
Aujourd’hui installé à Vancouver, cet éducateur communautaire passe une grande partie de son temps à travailler en médecine communautaire pour le projet de santé maternelle et infantile MIH Can (nouvelle fenêtre), qui travaille avec des bébés et leurs très jeunes mères en Inde et au Canada.
Dans ce quatrième épisode du balado Laisser sa marque, Alan Creighton-Kelly raconte son histoire dans la communauté, une histoire qui a commencé, comme toutes les meilleures histoires, par un baiser.
Photo : Felipe Fittipaldi (Vancouver Latin American Cultural Centre)
ÉPISODE 5 | Rafael Lozano-Hemmer
Laisser sa marque dans l’art numérique
« Une fissure dans le sablier » de Rafael Lozano Hemmer est un autel collectif et un rituel funéraire adapté aux conditions de vie imposés par la pandémie et aux technologies du XXIe siècle.
Photo : Rafael Lozano Hemmer
Un mémorial numérique dédié aux victimes de la COVID-19 est l’une des œuvres les plus récentes de cet artiste numérique. Avec du sable, un robot dessine le portrait du défunt, lentement.
C’est la première fois que Rafael Lozano-Hemme(nouvelle fenêtre) utilise le sable comme matière première dans l’une de ses pièces, mais c’est précisément le sable et la cérémonie à laquelle la famille des personnes décédées assiste, qui laissent une empreinte sur eux, pour ne pas oublier.
Comme il nous le dit dans ce cinquième épisode du balado Laissez votre marque, Rafael Lozano-Hemmer parle de l’art comme étant guérisseur, utile et bien plus encore. Mais pour cet artiste, les oeuvres artistiques sont avant tout essentiels à la condition humaine et cette pandémie, n’a fait que le confirmer.
Rafael Lozano-Hemmer (Photo : Antimodular Research)
Photo : Antimodular Research
ÉPISODE 6 | Rachel-Alouki Labbé
Laisser sa marque, de cinéaste à infirmière
Rachel-Alouki Labbé a imaginé sa vie comme une aventure de découverte des autres pays et communautés et de ce qui nous unit en tant qu'êtres humains, mais aussi comme une aventure de solidarité. Comme cinéaste ou comme infirmière, ses rêves de changer le monde n'ont pas changé.
Photo : Rachel-Alouki Labbé
Il est humain de changer d’idée. Certains diraient que ce n’est pas seulement humain, mais sain! Rachel-Alouki Labbé a fait un virage à 180 degrés dans sa vie professionnelle ces dernières années. Mais à son avis, ses intentions restent les mêmes. Surtout aujourd’hui, en première ligne de la crise de la COVID-19.
De cinéaste à infirmière, Rachel-Alouki porte en elle ses multiples identités. Sa mère appartenait à la nation autochtone abénakise et, enfant, elle vivait dans la communauté mohawk de Kanesatake. En fait, c’est en vivant là-bas, pendant la crise d’Oka, que son étincelle de cinéaste s’est allumée.
Dans ce sixième épisode du balado Laissez votre marque, Rachel-Alouki Labbé raconte comment sa caméra s’est tranquillement transformée en stéthoscope après un voyage à Haïti. Et comment ce changement lui a permis de maintenir vivante son intention de faire entendre les sans-voix et d’essayer de changer le monde, une personne à la fois.
« Certaines personnes qui se considèrent comme "normales" pensent qu'elles sont meilleures que d'autres parce qu'elles sont nées avec un certain corps ou des caractéristiques particulières. Rien n'est plus éloigné de la vérité », déclare Maria Fernanda Arentsen.
Photo : Dan Harper, Université de Saint-Boniface
Dès leur naissance, les personnes en situation de handicap sont déjà conditionnées à valoriser la présence des personnes dont elles dépendent. Mais en réalité, nous dépendons tous les uns des autres, même s’il est parfois difficile de s’en rendre compte.
Maria Fernanda Arentsen étudie les relations entre ceux qui se croient normaux et les hiérarchies qu’ils créent en classant les autres êtres humains.
Pour Mme Arentsen, le fait de considérer nos différences d’une autre manière, sans les considérer comme un problème, peut être une occasion de mieux s’interconnecter.
« Quand nous étions enfants, Pablo s’asseyait avec mes poupées et prenait le thé. Et, parfois, nous construisions des vaisseaux spatiaux et allions sur des planètes. C’est pourquoi j’ai eu tant de mal à comprendre pourquoi les adultes ont vu son arrivée dans nos vies comme si dramatique. » – Maria Fernanda Arentsen (Photo : gracieuseté de Maria Fernanda Arentsen)