- Accueil
- Société
- Multiculturalisme
Portraits de Noirs au Canada

Portraits de noirs
Photo : RCI
Des archives de RCI - Danger, drame, héroïsme, tragédie sont des notions rattachées à l’histoire de l’immigration des Noirs au XIXe siècle qui s’insèrent dans l’expérience de la colonisation.
L’histoire de l’immigration des Noirs vers le Canada a commencé il y a environ 400 ans, avec l’arrivée des Français à Port Royal. Le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, a signé la Loi antiesclavagiste du Haut-Canada en 1793. Bien que beaucoup de Noirs libres et de Noirs fugitifs soient venus au Canada par leur propres moyens, le chemin de fer clandestin, expression désignant un groupe de personnes et de lieux organisés officieusement pour aider les Noirs à fuir l’esclavage, constitue une partie importante de l’histoire de l’immigration au Canada au XIXe siècle.
On estime qu’entre 20 000 et 40 000 Noirs sont arrivés au Canada au cours de la première moitié du XIXe siècle. Certains ont estimé ce nombre à 60 000.
Radio Canada International a produit cette série de capsules sur des Noirs qui ont marqué l’histoire passée du Canada et qui se démarquent dans le Canada d’aujourd’hui.
Recherche : Nataly Laguë, Audrey Plat
Rédaction : Suzanne Shugar, Audrey Plat
Traduction : Nataly Laguë
Prise de son, bruitage, mixage : Réjeanne Leblanc
Réalisation, casting, choix muxical : Suzanne Shugar
Réalisateur-coordonnateur : Raymond Desmarteau
Production : Radio Canada International
Épisode 1 : Le commerce triangulaire et la traite des esclaves
La grande déportation vers l’Amérique touche plusieurs millions d’Africains noirs. Pendant deux siècles, le Canada a lui aussi activement participé à cette traite esclavagiste transatlantique. À l’intérieur de nos frontières, des Noirs étaient achetés, vendus et réduits à un esclavage qui était lié bien souvent au commerce international triangulaire. Ainsi, nous échangions des produits tels que notre morue salée et notre bois d’œuvre contre des biens produits par des esclaves aux Caraïbes, dont le rhum, la mélasse, le tabac et le sucre...

Commerce triangulaire Service national du RÉCIT de l'univers social
Photo : Service national du RÉCIT de l'univers social • Creative Commons (BY-NC-SA)
Épisode 2 : Olivier Le Jeune, premier esclave africain au Canada
Cet enfant d'à peine 7 ans, originaire de Madagascar ou de la Guinée, est arrivé en Nouvelle-France en 1629 en tant qu'esclave personnel d'un commandant de la marine britannique. Lorsque la colonie est restituée à la France en 1632, le jeune esclave appartient alors à Guillaume Couillard, un résident de Québec. Il est alors éduqué dans une école fondée par le père jésuite Paul Le Jeune. L'année suivante, il est baptisé et reçoit le prénom d'Olivier d'après celui du commis général de la colonie, Olivier Letardif. Il finira ses jours comme domestique...

Olivier Le Jeune premier esclave africain au Canada L'illustration tirée du Kids Book of Black Canadian History écrit par Rosemary Sadlier et illustré par Qijun Wang est utilisée avec l'autorisation de Kids Can Press Ltd, Toronto, Canada. Illustrations © 2003 Qijun Wang.
Photo : Qijun Wang
Épisode 3 : Les lois qui ont normalisé la traite des Noirs et l’esclavage
Au sens légal, l’esclave au Canada était considéré comme un bien meuble. Il appartenait à son propriétaire. Il pouvait être donné, prêté, échangé ou vendu en toute légalité. Ce ne sont pas que les riches qui achetaient des esclaves, mais aussi les artisans, de petits commerçants, des agriculteurs et des taverniers. C'était comme acheter de la machinerie aujourd'hui. Moins dur au Canada qu’il ne l’a été dans le sud des États-Unis ou aux Antilles, le travail exigé ici des esclaves ressemblait surtout à celui des domestiques.

La chasse à courre à Montréal en 1836. Gravure intitulée « A Real Scene in Montreal », de Henry Alken, parue dans le livre « Sporting Anecdotes ».
Photo : Courtoisie de Frank Mackey
Épisode 4 : Les esclaves s’arment et se rebellent contre leurs propriétaires
Les esclaves noirs au Canada qui défiaient l’autorité ou qui causaient des problèmes étaient souvent sévèrement punis. Les personnes esclavagées résistaient souvent à l’institution de l’esclavage. Des esclaves ripostèrent de plusieurs manières. Certains tentaient d'affirmer en justice leur humanité. D'autres s’enfuyaient de leurs maîtres ou aidaient d’autres personnes en fuite. Certains se sont même enfuis au Vermont, aux États-Unis, où la pratique de l'esclavage était abolie.

Des marchands d'esclaves brésiliens inspectent un groupe d'Africains expédiés dans le pays pour y être vendus.
Photo : Getty Images / Archives Hulton
Épisode 5 : L’héritage d’Africville en Nouvelle-Écosse
Africville était une petite communauté située sur la rive sud du bassin de Bedford, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, qui a existé du début des années 1800 jusqu'aux années 1960. Elle a été fondée par des Néo-Écossais noirs d'origines diverses. Beaucoup de ses premiers résidents étaient d'anciens esclaves. Ils avaient fuient les États-Unis pendant la guerre d'Indépendance américaine et la guerre de 1812 entre les États-Unis et ce qui était alors la colonie britannique canadienne.

Une femme marche le long d'une voie ferrée au début des années 1960 près d'Halifax en Nouvelle-Écosse dans une petite communauté surnommée Africville. (archives de La Presse canadienne)
Photo : La Presse canadienne
Épisode 6 : Harriet Stowe - L'esclave qui a inspiré le célèbre roman La case de l’oncle Tom
La case de l'oncle Tom a été le roman le plus vendu du 19e siècle et le second livre le plus vendu durant ce même siècle, après la Bible. Il a été une étincelle majeure du courant anti-esclavagisme tant aux États-Unis qu'au Canada dans l'année suivant sa parution. L'impact du roman est tel qu'on attribue à Abraham Lincoln ces mots, prononcés lorsqu'il a rencontré l'ex-esclave Harriet Stowe au début de la guerre de Sécession : C'est donc cette petite dame qui est responsable de cette grande guerre.

Harriet Beecher-Stowe, Abolitionniste américain et auteure de La Case de l'oncle Tom (Uncle Tom's Cabin)
Photo : N/D - This media is available in the holdings of the National Archives and Records Administration, cataloged under the National Archives Identifier (NAID) 535784., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=230384
Épisode 7 : Harriet Tubman - La conductrice
du chemin de fer clandestin
L'Américaine Harriet Tubman effectua de nombreux allers et retours pour aider des esclaves à s’échapper. Sa carrière de conductrice de fugitifs commença par la libération de membres de sa famille. Elle conduisit des esclaves vers le Canada, désormais le seul endroit sûr d’Amérique du Nord pour les esclaves en fuite. Son portrait devait initialement figurer sur le billet de 20 $ US à partir de 2020. Donald Trump s'y est opposé, car elle y aurait remplacé le président Andrew Jackson dont il est un admirateur.

Harriet Tubman Photo : Horatio Seymour Squyer - National Portrait Gallery
Photo : Horatio Seymour Squyer - National Portrait Gallery
Épisode 8 : Le mouvement anti-esclavagiste au Canada
La Société anti-esclavagiste du Canada est fondée en 1851 dans ce qui est aujourd'hui la province de l'Ontario. Bien que la pratique de l'esclavage est officiellement abolie depuis 1834 par le Parlement britannique qui l’interdit dans tout son empire, plusieurs en Angleterre, en France et aux États-Unis ressentaient le besoin de promouvoir l’abolition de l’esclavage dans le monde et de fournir du soutien aux réfugiés afro-américains venus au Canada en quête de liberté. La création de la Société anti-esclavagiste du Canada s'inscrit dans ce courant.

premier rapport de la société canadienne anti-esclavage - 24 mars 1852
Photo : n/a
Épisode 9 : Des journaux canadiens encouragent le mouvement antiesclavagiste
Au 19e siècle, plusieurs journaux canadiens et américains ont encouragé le rayonnement des idées du mouvement antiesclavagiste qui avait pris naissance en Europe et qui prenait racine en sol canadien. Certains de ces journaux faisaient la promotion de l’égalité et de l’intégration des Noirs canadiens et américains. D’autres publications proposaient simplement à leurs lecteurs des renseignements sur différents mouvements antiesclavagistes en Amérique du Nord.

Anti-Slavery Reporter, octobre 1884 à février 1885 Library of Congress, États-Unis
Photo : Library of Congress, États-Unis
Épisode 10 : Mary Ann Shadd Cary - Première éditrice noire d'Amérique du Nord
L'Américaine Mary Ann Shadd a épousé un barbier blanc de Toronto responsable de l'édition du journal Provincial Freeman. Elle a voyagé partout au Canada et aux États-Unis pour plaider pour l'intégration des Noirs comme citoyens à part entière dans la société. Elle a aussi promu l'émigration vers le Canada des esclaves pour gagner leur liberté.

Mary Ann Shadd Cary et un exemplaire du journal The Provincial Freeman des années 1850 Gouvernement du Canada
Photo : Gouvernement du Canada
Épisode 11 : William Hall - Récipiendaire de la plus haute décoration militaire britannique
William Hall fut le premier noir, le premier Néo-Écossais et le troisième Canadien à recevoir la Croix de Victoria. En juin 1857, alors qu'il est en service à bord du HMS Shannon en Extrême-Orient, une mutinerie éclate au sein des régiments autochtones de l'armée en Inde. William Hall et le lieutenant Thomas James Young furent les seuls survivants du siège de Lucknow en Inde.

photo de William Hall et timbre à son honneur Archives CBC ; Postes Canada
Photo : Archives Radio-Canada ; Postes Canada
Épisode 12 : Sam Langford - La Terreur de Boston
- L'un des meilleurs boxeurs de tous les temps
Il a été boxeur professionnel de 1902 à 1926. En 1904, il a fait match nul contre le champion du monde des poids moyens de boxe anglaise. Puis, il s'est emparé du titre de champion du monde des poids moyens réservé aux boxeurs de couleur en 1907. Langford a remis en jeu cette ceinture plusieurs fois, mais sans jamais avoir l'occasion de se battre pour la ceinture de champion du monde des poids lourds.

Sam Langford - La « Terreur de Boston » Library of Congress
Photo : Library of Congress
Épisode 13 : George Frederick Johnson - Le soldat noir au coeur d'une armée blanche
Durant la Seconde Guerre mondiale, George Frederick Johnson, un jeune Noir du Manitoba, a combattu au sein des mêmes unités que les militaires blancs. Environ 2000 Canadiens noirs ont servi sur les lignes de front et ont réussi à se joindre aux unités régulières. Ils se sont distingués en donnant un service qui a valu à certains d’entre eux des médailles de bravoure.

Anciens combattants canadiens de la Seconde Guerre mondiale, 31 mai 1946 Photographe : John Boyd - Archives de la ville de Toronto
Photo : Photographe : John Boyd - Archives de la ville de Toronto
Épisode 14 : Lou Hooper - Le grand pianiste de jazz et descendant d’esclaves
Grand pianiste de jazz, Lou Hooper est un descendant d’esclaves fugitifs dont la famille s’était installée au 19e siècle dans le sud de la province de l'Ontario. Il a passé sa vie entre Détroit, New York, Montréal et Halifax à jouer avec divers orchestres et à enseigner. Il a enseigné à l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard à la fin de sa vie et est apparu régulièrement à la télévision de CBC à Halifax.

Pochette du disque The Three Jolly Miners 1925-1928 Banjo – Elmer Snowden Clarinette – Bob Fuller Piano – Louis Hooper Historical Records – Vol. 23
Photo : n/a
Épisode 15 : Portia White - La cantatrice de réputation internationale de la Seconde Guerre mondiale
Elle a fait ses débuts au Canada à l'Eaton Auditorium de Toronto en 1941. En 1944, après de nombreuses tentatives infructueuses en raison de sa race et de son sexe, elle a donné un récital au New York Town Hall, qui a largement été salué. White s'est ensuite produite devant des publics en adoration en Europe et en Amérique du Nord jusqu'en 1952, date à laquelle sa santé précaire l'a obligé à prendre sa retraite.

Portia White, vue ici lors de l’émission de télévision « Tabloid » de la CBC en 1958, a été la première chanteuse de concert canadienne noire à connaître une renommée internationale.
Photo : Radio-Canada
Épisode 16 : Oscar Peterson - La légende internationale du jazz
Oscar Peterson a mené une carrière de près de 50 ans, apportant une contribution exceptionnelle au développement du jazz canadien. Sa carrière l'a transporté des clubs jazz de Montréal au Carnegie Hall de New York. Il a remporté des centaines de prix du milieu du jazz et gagné huit prix Grammy, dont un pour l'ensemble de sa carrière en 1997, et un Prix du gouverneur général. Il a également été nommé compagnon de l'Ordre du Canada.

Oscar Peterson en 1986 Photo : Bill Becker
Photo : Bill Becker
Épisode 17 : Charlie Biddle - Un des plus grands visionnaire montréalais du jazz
Celui que l’on surnomme Monsieur Jazz Montréal
a subi des préjugés racistes en tant qu'immigrant noir américain à Montréal dans les années 1950. Il s'est fait pourtant rapidement connaître comme contrebassiste dans le milieu des clubs et des boîtes de nuit de Montréal. Il va partager la scène avec Oscar Peterson, Art Tatum, Charlie Parker ou Lionel Hampton. Il a organisé un festival qui a préparé le terrain au Festival international de jazz de Montréal.
Charles Biddle (capture d'un extrait de 1956)
Photo : Radio-Canada
Épisode 18 : Le Dr Hervé Blanchard - Pionnier de la transplantation rénale
Le Dr Blanchard a soigné pendant 30 ans (1970-2000) de nombreux enfants du Québec, notamment à l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal, où il a sauvé la vie de nouveau-nés porteurs d'anomalies congénitales. Il est reconnu comme le pionnier, au Québec, de la transplantation rénale pédiatrique (réalisée la première fois en 1974), et de la transplantation hépatique chez l'enfant (réalisée la première fois en 1985). Ce brillant chirurgien a aussi communiqué son savoir à plus d'une génération d'étudiants de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal.

Docteur Hervé Blanchard, Département de Chirurgie de l’Université de Montréal
Photo : n/d
Épisode 19 : Dany Laferrière - Écrivain et journaliste à l'esprit libre
L'écrivain d'origine haïtienne Dany Laferrière est le premier de son pays à faire son entrée à l'Académie française en 2013. Il a dû fuir la dictature des Duvalier en 1976. Installé à Montréal, il a publié son premier roman Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer en 1985 et a connu un succès mondial immédiat. Il a été traduit en 14 langues. Une douzaine de romans et de nombreuses distinctions font de lui une figure imposante de la littérature québécoise.

L'écrivain et membre de l’Académie française Dany Laferrière en 2009 AFP / Miguel Medina
Photo : AFP / MIGUEL MEDINA
Épisode 20 : Michaëlle Jean - D’Haïti à gouverneure générale du Canada
Née le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince, en Haïti, Michaëlle Jean est une femme d'État, diplomate, animatrice de télévision et journaliste canadienne. C'est de 2005 à 2010 qu'elle est devenue la 27e gouverneure générale du Canada, ce qui en faisait la représentante de la reine d'Angleterre au Canada et donc la cheffe de l'État canadien. De 2015 à 2019, elle est devenue la première femme à être nommée secrétaire générale de la Francophonie.

Michaëlle Jean a été chargée par l'Organisation internationale de la Francophonie de veiller au bon usage du français lors des Jeux Olympiques. Organisation internationale de la Francophonie
Photo : Organisation internationale de la Francophonie
Épisode 21 : George Elliott Clarke - Auteur et expert des traditions orales
George Elliott Clarke a eu un amour précoce pour les livres qui a façonné sa carrière d'auteur, de poète et de professeur qui a fait de la vie des Noirs sa spécialité. Élu poète officiel du Parlement du Canada de 2016 à 2017, sa poésie, sa prose, et ses œuvres dramatiques racontent l'histoire et la culture des Noirs du Canada, surtout de ceux de la Nouvelle-Écosse. Il se dit Africadien
, un terme qu'il a inventé pour décrire ses descendants qui sont arrivés des États-Unis au Canada à la fin du XVIIIe siècle.

George Elliott Clarke parle de la façon dont un amour précoce des livres a contribué à façonner sa carrière. février 2018 Steve Lawrence / CBC
Photo : Radio-Canada / Steve Lawrence
Épisode 22 : Maka Kotto - Premier homme noir africain élu au Canada
Ce comédien et metteur en scène d'origine camerounaise est devenu le premier homme noir africain comme député au parlement fédéral canadien. Il a été élu en 2004 et en 2008, puis il a fait le saut en politique québécoise sous la bannière du Parti québécois. De simple député, il va devenir porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture et de communications, puis ministre de la Culture et des Communications dans le gouvernement de Pauline Marois. Il a été défait en 2018.

Maka Kotto Benoît Levac
Photo : Benoît Levac
Épisode 23 : Suzette Mayr - Poète et écrivaine
Suzette Mayr est professeure d'université et auteure. Son roman Monoceros, paru en 2011, a reçu de nombreuses nominations, dont une place sur la longue liste du prix Giller de la Banque Scotia. Son dernier roman, Dr. Edith Vane and the Hares of Crawley Hall, raconte l'histoire d'un professeur d'anglais qui doit faire face à la publication de sa thèse, à des collègues qui lui poignardent le dos et à un immeuble de bureaux hanté en plus.

Suzette Mayr, poète et écrivaine
Photo : suzettemayr.com
Épisode 24 : Donovan Bailey - Succès en affaires et en athlétisme
Donovan Bailey a remporté deux médailles d’or aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. Originaire de la Jamaïque, ce sprinteur canadien est l'ancien détenteur du record du monde du 100 m avec un temps de 9,84 s, établi en finale des Jeux d'Atlanta. Il détient par ailleurs toujours le record mondial du 50 m en salle. Il est aujourd'hui un homme d'affaires accompli.

Le Canadien Donovan Bailey lève le doigt vers le ciel alors qu'il franchit le premier le relais masculin de 400 mètres le samedi 3 août 1996 au stade olympique lors des Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta. Cox file photo/E. A. Kennedy
Photo : Cox file photo/E. A. Kennedy
Épisode 25 : La petite histoire du grand mois de l’histoire des Noirs
Chaque année, en février, les Canadiens soulignent le Mois de l’histoire des Noirs. Ils ne sont pourtant pas les seuls à le faire. Le Mois de l'histoire des Noirs (anglais : Black History Month ou African American History Month) est en fait une célébration que la diaspora africaine a inaugurée en 1976. Elle est célébrée en février aux États-Unis ainsi qu'au Canada depuis 1995 et en octobre également au Royaume-Uni, et ce depuis 1987.

Mois de l'histoire des Noirs
Photo : iStock / Creative_Outlet
Épisode 26 : Cultiver la mémoire de l'esclavage
Alors que le commerce de la morue en échange de rhum, de sucre et de sel est bien documenté dans les livres d'histoire des Canadiens, la participation de nos ancêtres à la traite des esclaves l'est beaucoup moins. Des navires négriers ont pourtant été construits par exemple dans la région de Terre-Neuve. Dix-neuf de ces navires ont été catalogués récemment sur la base de données en ligne de l'Université de Harvard sur la traite transatlantique des esclaves. Leurs constructions datent de 1751 à 1792, la période la plus intensive de l'esclavage. Il y a au Canada d'autres détails comme ceux-là à déterrer ou à se remémorer.

Des esclaves à bord d'un navire négrier sont enchaînés avant d'être mis en cale. Illustration de Swain, vers 1835 Rischgitz/Getty Images
Photo : Getty Images / Rischgitz