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II - Paroles d’immigrants

Le rapport, présenté par l'Observatoire des conflits multidimensionnels de la Chaire Raoul-Dandurand de l'UQAM indique que la fréquence des intrusions est à la hausse.
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
Des personnes de toutes origines venues s'installer au Canada ont partagé leur expérience aux journalistes de Radio Canada International. Découvrez leurs histoires.
Cet article a été publié le 17 février 2017
Saul Polo : du sens du devoir en politique

Saul Polo, de fils d’immigrants colombiens à Québécois d’origine colombienne
Photo : Radio Canada International / Pablo Gomez Barrios
La vie n’est pas ce que l’on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s’en souvient.
Cette citation du grand poète, dramaturge et Nobel de littérature colombien Gabriel Garcia Marquez pourrait sans doute marquer d’une pierre blanche la vie de Saul Polo.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Cet homme d’affaires, détenteur de deux diplômes de deuxième cycle de l’Université McGill de Montréal, est arrivé au Canada à l’âge de six ans.
Une famille qui voulait un avenir meilleur pour ses deux garçons, des parents qui ont travaillé d’arrache-pied pour y arriver, tel était le cocon d’émergence du politicien d’aujourd’hui.
Papa et maman sont rentrés en Colombie, l’appel des racines est très puissant au soir de sa vie. Les deux frères, eux, sont restés ici.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Je ne suis plus un fils d’immigrants colombiens. Aujourd’hui, je suis un Québécois d’origine colombienne.
Et, la politique est entrée dans sa vie.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Voici notre conversation complète, émaillée de musique et de paix intérieure :

Balado RCI
Photo : Radio-Canada

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Zal Idrissa Sissokho : un griot, sa kora et ses bancs de neige

Zal Sissokho
Photo : Nuits d'Afrique
Dans la vie il faut toujours se battre. Quand on veut quelque chose, il faut y aller… Quand on aime faire quelque chose, on y croit, il faut travailler fort… on peut y arriver.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Quand on s’appelle Sissokho au Sénégal, un nom qui remonte dans la nuit des temps du grand empire mandingue de l’Afrique de l’Ouest, on est issu d’une des grandes familles de griots, ceux qui ont le devoir de mémoire de l’histoire des peuples de cet empire.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Pourquoi Zal Idrissa Sissokho a-t-il choisi de venir s’établir au Canada? Pourquoi avoir demandé et obtenu la citoyenneté canadienne? Qu’en est-il d’être griot ici? Que voit-il dans le regard des autres en ce qui a trait à sa différence?

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Et pour toute la saveur de notre entretien, voici l’intégrale, bonifiée de sa musique :

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Souad Bounakhla : diversité, intégration, passion et sourire magnifique

Souad Bounekhla (à gauche) reçoit le Prix de la citoyenneté québécoise de Yolande James, ministre québécoise de l'Immigration et des communautés culturelles (avril 2007 - août 2010).
Photo : Photo offerte par Souad Bounakhla

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Moi, je suis du genre à aller vers le nous.
Du Maroc aux États-Unis, Souad Bounakhla ne croyait pas se retrouver un jour au Canada. Détentrice d’un MBA, Marketing et Communication, obtenu à l’Université Fairleigh Dickenson au New Jersey, c’est en acceptant des contrats de consultante parlant français que l’idée lui a été fortement suggérée
de venir vois au nord de 45e parallèle. Ce qu’elle a fait. Souad Bounakhla quitte le giron de New York pour Montréal, traverse les Adirondacks en plein hiver avec la remorque U-Haul attachée à la voiture – dans quelle aventure est-ce que je m’embarque?
– où elle travaille pour Xerox Canada pendant sept ans.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
À Montréal, elle est cofondatrice de Diversité Plus, un centre de formation en lancement d’entreprises, un vivier linguistique (anglais, français, arabe) et une bibliothèque humaine en gestion de la diversité en entreprise.
Écoutez l’entrevue complète ici :

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Luis Zuniga : Quel accent? Quel accent!

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Luis Zuniga, comme nombre de ses compatriotes chiliens, a connu un 11 septembre avec le reste de la Terre. C’était en 1973, le président Salvador Allende était déposé par un coup d’État qui portait au pouvoir le général Augusto Pinochet.
Comme pour nombre de ses concitoyens, le présent et l’avenir immédiat étaient plutôt sombres pour le jeune Luis.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Départ, déchirure, adieu à la famille, direction le Canada, où il débarque à Montréal, très mal vêtu pour la saison et où une âme charitable, Chinoise d’origine, mais parlant espagnol lui donne un premier coup de main.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
L’entêtement de Luis Zuniga à s’offrir un présent et un avenir avec moins de nuages l’amène à terminer des études en informatique et à y faire carrière.
Mais, cet accent. Croyez-le ou non, il a perdu non pas un, mais deux emplois à cause de son accent!

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Entêté? Que oui!
Luis Zuniga, a lutté contre la discrimination ethnique dans l’emploi au cours des années 1980 et 1990, tout en marquant l’évolution des droits de la personne au Québec.
Écoutez l’entrevue complète ici :

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Entre le sancocho colombien et la crêpe acadienne au poisson

Marc Bustamante, dont le père est colombien et la mère, acadienne, a grandi au Nouveau-Brunswick avant de s’établir à Montréal.
Photo : Radio Canada International

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Marc Bustamante a une histoire peu banale. Son père est colombien, sa mère, acadienne, et il a grandi au Nouveau-Brunswick avant de s’établir à Montréal.
Il prend plaisir à souligner ses souches acadiennes.
J’pourrions toutte te faire l’entrevue d’même
, m’a-t-il dit dans un savoureux accent de la péninsule acadienne.
Marc Bustamante est aussi très près de ses racines colombiennes.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
La langue, les expressions, le mode de vie, tout cela est bien intégré dans son quotidien.
Est-ce qu’on cesse d’être immigrant? L’est-on vraiment quand on est né ici mais qu’on porte un nom d’ailleurs?
Marc Bustamante vit très bien avec tout ça. Comme une éloise
(l’éloise
est un éclair. L’expression comme une éloise
veut dire très rapidement
).
Écoutez l’entrevue complète ici :

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Trois Québécoises pure soie

Marie-Lee Brault, Yulian Tremblay et Laure Elisabeth Desmarteau.
Photo : Radio Canada International
Marie-Lee Brault, Yulian Tremblay et Laure Elisabeth Desmarteau ont toutes trois été adoptées en Chine alors qu’elles n’avaient que neuf mois.
Elles viennent du même orphelinat, celui de Yangzhou à quelque 600 km à l’ouest de Shanghai, orphelinat aujourd’hui démoli pour faire place à un complexe immobilier.
Yulian et Laure Elisabeth ont été adoptées en même temps, lors du même voyage, et Marie-Lee, six mois plus tard.
Se voient-elles comme chinoises?

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
De la petite enfance à l’adolescence, puis au début de la vie d’adulte, elles ont toute trois été différentes tout en étant semblables.
Le réputé écologiste canadien David Suzuki, Canadien d’origine japonaise, se décrivait lui-même en tant que banane
, jaune à l’extérieur, blanc en dedans. Comme voient-elles leurs vies d’adultes?

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Que veulent-elles réaliser? Comment veulent-elles se réaliser?

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Aujourd’hui universitaires, dans trois institutions différentes, toutes trois sont amies, complices, en pleine connivence et parties prenantes d’une citoyenneté du monde
.
Voici la conversation complète, émaillée de musique, enregistrée un dimanche matin d’hiver au coin d’une table de salle à dîner : Marie-Lee Brault, Laure Elisabeth Desmarteau et Yulian Tremblay.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
Hassan Jamali : des mots d’espoir malgré les jours sombres
L'auteur québécois d'origine syrienne, Hassan Jamali.
Photo : RCI / offerte par Hassan Jamali
Ce n’est pas en répétant qu’il s’agit d’une religion de paix qu’on la conciliera avec la modernité et les droits de la personne
Hassan Jamali a enseigné pendant de nombreuses années dans un collège où le corps professoral était formé de personnes issues de plus d’une trentaine de nationalités et où les étudiants parlaient plus de 70 langues.
Tour de Babel?
Non, répond le professeur à la retraite. Le vivre ensemble exige que les éléments de la sphère personnelle le restent. Et la religion en fait partie.
Pour un islam moderne, Hassan Jamali rappelle qu’il faut, entre autres, détruire tout lien entre politique et religion.
Le défi est de taille quand on espère arriver à comprendre les enjeux du processus de laïcisation d’une société.

Balado RCI
Photo : Radio-Canada
IMMIGRATION : ATOUT OU PRÉJUDICE ?
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