Journaliste spécialisé (culture, sport, économie, science)
Contrairement au journaliste de la salle des nouvelles,
qui est appelé à traiter divers sujets, le journaliste spécialisé couvre un
domaine en particulier. Ce peut être l'économie, les sports, la politique,
la culture ou, comme Yannick Villedieu, les sciences. C'est selon les intérêts
de chacun !
Yannick Villedieu anime Les années-lumière. Il prépare aussi des reportages pour cette émission. Sa passion pour les sciences, il la doit à sa capacité d'émerveillement, d'étonnement. Pour lui, nul besoin de posséder un doctorat en physique ou en biologie pour s'attaquer à la vulgarisation scientifique. Un appétit robuste pour la connaissance et une grande ardeur au travail peuvent mener très loin !
Étape 1 : Cibler le sujet
Étape 2 : Trouver l'interlocuteur
Étape 3 : Raconter son histoire
Étape 4 : Monter son reportage
» Étape 1 : Cibler le sujet
La science, comme la culture ou les sports, a son actualité. Plus de
2 500 magazines, journaux et revues rendent compte des découvertes, des expériences
et des controverses dans ce domaine. La science a aussi ses événements. Des
milliers de spécialistes se réunissent chaque année lors de congrès ou de
conférences pour discuter des progrès, des problèmes et des enjeux de la science.
De quoi inspirer largement Yannick et son équipe dans le choix des sujets !
» Étape 2 : Trouver l'interlocuteur
Bien qu'il lise beaucoup et s'intéresse à diverses questions, Yannick ne peut
espérer devenir pro dans chacune des disciplines scientifiques. La solution
: trouver des gens qui vont lui expliquer les phénomènes.
Au fil du temps, Yannick s'est bâti un réseau de collaborateurs fiables. Ces scientifiques l'aident à évaluer l'intérêt des sujets. Avantageux, quand on sait qu'entre un et deux millions d'articles scientifiques sont publiés chaque année. Son réseau lui permet également de rencontrer des chercheurs auprès de qui il fera des entrevues.
Une entrevue, ça se prépare. Yannick ne se voit pas tendre le micro à un spécialiste réputé sans être bien documenté sur le sujet. Un journaliste informé oriente mieux ses questions. Le mythe du journaliste naïf devenu bon vulgarisateur ne tient pas la route avec Yannick !
Bien se documenter permet aussi de pouvoir se distancier de ses sources, et ainsi garder son sens critique. Le journaliste scientique doit notamment se méfier des liens qui se tissent de plus en plus fréquemment entre les chercheurs et les entreprises.
» Étape 3 : Raconter son histoire
Une fois qu'il a réalisé ses entrevues et recueilli l'information complémentaire,
Yannick traduit ce qu'il a appris dans ses propres mots.
Comme ses reportages sont diffusés à la radio, il ne peut utiliser de schémas pour expliquer certains phénomènes. Il aura plutôt recours à des images mentales, à des phrases explicatives.
Yannick connaît bien sûr quelques trucs de vulgarisation. Éviter les termes savants. S'exprimer le moins possible à l'aide de chiffres, surtout si ceux-ci dépassent le million. S'exercer à critiquer, à contredire, à vérifier. Sortir ses antennes : écouter, lire, s'étonner. Se rappeler qu'il a une histoire à raconter et non un message à transmettre.
» Étape 4 : Monter son reportage
À la radio, le journaliste effectue lui-même le montage de ses reportages.
Il choisit des extraits d'entrevues, des pièces musicales et des effets sonores.
Il enregistre aussi sa voix en studio, pour inclure des narrations.
Sur papier, le journaliste prévoit l'ordre d'apparition de ces différents éléments. Une fois rassemblés, ceux-ci lui permettront de raconter son histoire.
Reportage : Jacinthe Bussières