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LA SERVANTE ÉCARLATE
De Margaret Atwood
Les Éditions Robert Laffont, 1987, 362 pages
Dans un univers pollué par les produits toxiques et les radiations nucléaires, le taux de natalité a chuté de façon alarmante. Les rares femmes, capables de féconder, offrent leur corps au service de la République de Gilead. Defred, l'une de ces servantes écarlates, s'évade et raconte comment elle a grandi dans cette société totalitaire.
- Prix du Gouverneur général
- Prix du Los Angeles Time
- Prix Arthur C. Clarke de la Science Fiction
- Prix littéraire du Commonwealth
Née à Ottawa en 1939, Margaret Atwood est l'une des écrivaines les plus fécondes et les plus estimées du Canada. Elle a écrit 35 livres traduits en plus de 50 langues. Lauréate de doctorats honorifiques, chevalier de l'Ordre national des arts et des lettres, elle cumule grands prix littéraires et succès public.
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Défendu par Julius Grey
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31 mars, 13 h 56 - Je n'ai malheureusement lu aucun des livres dans ce concours. Mais j'avoue cependant avoir acheté un dimanche à la piscine à Kigali et La petite fille qui aimait trop les allumettes. Or, après avoir entendu Julius Grey parler avec autant d'enthousiasme pour ce livre, et bien, j'ai décidé de me procurer celui-ci, et de le mettre en tête de mes prochaines lectures. Me Grey m'a convaicu que je retrouverai à l'intérieur de ce livre des éléments qui sont, à mes yeux, forts importants (l'évolution d'une société, le dérapage politique, la justice, l'amour). Je ne peux donc dire lequel de ces livres je préférerai, mais chose certaine, ce petit concours amical m'a donné de belles idées de lecture !
Lisane Bertrand
Montréal

31 mars, 11 h 58 - J'ai commencé la lecture de La Servante écarlate à l'occasion d'un voyage d'affaires à Mexico, au moment même où était déclenchée la guerre en Irak, phase 2 de Bush fils. J'ai vécu une semaine coincée entre les images de CNN et autres Fox News et ce troublant récit. Alors qu'à l'écran Bagdad croulait sous les bombes, que les intégrismes religieux s'installent toujours plus près des pouvoirs publics, incluant aux États-Unis, la femme, la mère, l'humain que je suis croulait sous le poids de ces mots crus, justes et sans détour de l'auteure, cette démonstration éloquente d'à quel point le gouffre du dogmatisme, de la démesure, de l'anéantissement de l'Autre n'est jamais très loin. Un grand livre qui m'a bouleversé comme rarement un livre a su le faire. Un pamphlet incontournable. Nathalie Théberge
Gatineau

31 mars, 10 h 16 - La Servante écarlate est un récit immensément troublant où le lecteur hésite constamment entre son refus de croire qu'une telle société puisse advenir, et sa certitude que, oui, les valeurs et courants de force qui peuvent mener à une telle catastrophe sont bel et bien présents dans notre société, voire dans chaque être humain. Les personnages sont extrêmement fouillés et crédibles; les thèmes qui traversent ce roman - sexe, mort, bonheur, amour et pouvoir - sont les thèmes fondamentaux parsemant les oeuvres littéraires de portée universelle, au sein desquels la Servante écarlate fait bonne figure. Seul bémol à cette lecture : la traduction de ce roman laisse malheureusement à désirer... Mieux vaut se fier directement à la plume de l'auteure. Vicky Bernard
Montréal

30 mars, 20 h 50 - Ce qui m'a frappée dans ce livre c'est son sens visionnaire. J'aurais aimé savoir quels éléments ont amené Margaret Atwood, en 1985 à imaginé un monde si épouvantable. Le sort des femmes, dans un premier temps, le sort des hommes, celui de la démocratie en prennent un coup. Je prends ce roman comme un avertissement. En tant que femme, mère ce livre m'a boulversée! Réalité ou science-fiction? Ça me fait peur. Anne Gucciardi
Joliette

30 mars, 9 h 55 - J'ai lu quatre des cinq livres proposés (je compte bien lire le cinquième manquant...) Quoique je les ai tous appréciés, lorsque j'ai entendu que La Servante écarlate était du nombre, mon coeur s'est emballé! L'émotion suscitée chez moi par cette histoire ne s'effacera jamais, j'en suis persuadée. Ce récit, en plus de faire appel à des notions idéologiques comme l'engagement, la loyauté, la vie en société, traite également de ce qui est inhérent à une recherche plus personnelle : la sexualité, la confiance, la conscience de soi, le rapport à l'autorité. Ce livre a provoqué chez moi des réflexions fondamentales sur ma condition de femme et d'être humain. Et en plus, l'histoire est hallucinante! Elle nous tient en haleine, on s'attache aux personnages, on a peur avec eux, pour eux, on est frustrés, indignés, émus. Bref, un vrai bon livre. Sophie Labelle
Montréal

30 mars, 8 h 58 - Ce livre m'a touchée dans mon coeur et mon cerveau, et mon corps de femme; je l'ai lu dès sa parution, je le recommande souvent à d'autres femmes. Je suis une inconditionnelle de Margaret Atwood, mais c'est le plus frappant de ses écrits. nicole carrier
saint-eustache

28 mars, 7 h 17 - J'ai lu ce livre il y a huit ans, dans le cadre de mon cours d'anglais au cégep. Le thème de la session était les «destopia», que nous avons explorées à travers la lecture de 1984 de Georges Orwell puis du roman de Mme Atwood, ainsi que par le biais du visionnement des films tirés de chacune de ces oeuvres. Si je ne me souviens pas dans le menu détail de la trame du récit de La servante écarlate, je me rappelle avoir éprouvé un profond sentiment de trouble à sa lecture. Non pas un trouble confus, mais plutôt une brutale prise de conscience que ce roman pouvait très bien ne pas être que de la science-fiction, que la démocratie n'était jamais chose acquise et que la lutte pour le respect des droits des femmes partout sur la planète était un combat urgent. D'une certaine manière, je crois que ce livre a eu un impact majeur sur le développement de ma conscience de femme et de citoyenne du monde. Katherine Blouin
Québec

26 mars, 13 h 04 - Margaret Atwood, avec La Servante écarlate, pourrait figurer comme une auteure prophétique. Elle décrit une société imaginaire qui ressemble à ce que nous vivons chez nous depuis quelques années et en plus, elle nous fait totalement entrer dans la peau de son personnage principal : j'étais cette fille et je comprenais tout à fait son angoisse de ne pas pouvoir engendrer... une inquiétude qui nous guette toutes si on ne se décide pas à repeupler notre pays rapidement... Bref, ce roman, véritable page turner se révèle en même temps une grande histoire philosophico-historique et universelle en plus. Sûrement, à mon avis, la plus grande oeuvre de cette auteure majeure de notre littérature nationale. Béatrice Caron
Aylmer

25 mars, 8 h 50 - C'est comme une poupée russe, il y a une histoire vraie, qui contient une autre histoire vraie, qui contient une histoire inventée et l'histoire d'un personnage qui invente tout. C'est la perpétuelle mise en présence de la vérité et du silence (le mensonge n'étant pas le pire ennemi de la vérité), de la cupidité et de l'altruisme, de la dépravation et la naïveté. Les atmosphères et les lieux, les descriptions en général m'ont fait aimer ce livre. La profondeur du monde intérieur de chacun des personnages y est explorée à la fois avec mystère et précision. Oui, la nature des liens hommes-femmes y est évoquée avec réalisme pour l'époque concernée, le lâche, le vénal et l'exploiteur agissant conformément à leur nature, mais le soi-disant anarchiste se révélant lui aussi un profiteur de la bonté des femmes. Je me suis perdue dans ce roman comme on se perd dans une belle forêt avec un lac au bout. C'est du Marilyn French sans la hargne et avec beaucoup plus de lyrisme. Ginette Cardinal
Sherbrooke

17 mars, 10 h 41 - La servante écarlate est difficile à classer, bien que cet ouvrage à saveur philosophique s'apparente à un Brave new world, sans oublier cependant la dimension féministe et la vision perçante des travers de l'humanité. Cependant, c'est dans la pureté du style, sa vigueur sans compromis, que réside à mon sens la force de cette oeuvre de Margaret Atwood qui nous laisse des traces dans l'âme, bien des années après que l'on ait refermé le livre... Florence Meney
Montréal

16 mars, 6 h 38 - Un livre magnifiquement écrit, comme aucun autre ne l'a été : comme une toile d'araignée. On commence avec un tout petit bout et on avance, en «tournant» pour aborder différents sujets (axes), et on continue, toujours en élargissant et en agrandissant le champ du conscient, du nommé, l'histoire du livre. Du très petit, du particulier jusqu'au très grand, au social. En plus, si je me souviens bien, la narration part du présent jusqu'au passé, du personnel jusqu'au collectif. De la détresse individuelle jusqu'à l'explication historique. Magistral. Un livre de pressentiment, de vision. Ce qui aurait pu/ pourrait nous arriver si nous faisons semblant qu'il n'y a pas de «backlash» anti-féminisme. France Veilleux
Gaspe
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