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UNE HISTOIRE AMÉRICAINE
De Jacques Godbout
Les Éditions du Seuil, 1986, 182 pages
Grégory Francoeur, brillant professeur québécois, laisse derrière lui sa famille et sa carrière politique pour devenir l'assistant d'un éminent universitaire de San Francisco. À la suite d'un quiproquo, symbole de l'ambiguïté qui a toujours gouverné sa vie, Francoeur se retrouve dans une dangereuse affaire de trafic d'immigrés clandestins.
Né à Montréal en 1933, Jacques Godbout est romancier, poète, cinéaste et journaliste. Il a publié plusieurs romans ainsi que des essais, témoignages sensibles sur l'évolution d'une culture québécoise en Amérique.

Marie-France Bazzo s'entretient avec Jacques Godbout  |
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Défendu par Gérald Larose
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1 avril, 11 h 56 - Il est sans doute trop tard pour défendre ce livre, mais je le fais tout de même. En fait, je dois avouer que je ne l'ai même pas lu (!), mais ayant lu de nombreux ouvrages de Jacques Godbout je le considère comme l'un des plus grands écrivains québécois. Je vais m'empresser de trouver "une histoire américaine" et de m'y plonger. En fait, je défend ce livre parce que d'abord, je constate qu'il a été peu populaire par rapport aux autres (et éliminé le premier!) et je ne peux croire que ce soit le cas étant donné le talent de Jacques Godbout. Aussi, je dois avouer que les 4 autres livres (que j'ai lu) ne m'ont pas du tout fait vibrer... J'ai trouvé un air "d'une saison dans la vie d'emmanuel" au livre de Gaétan Soucy, et malgré ses innovations langagières, on a l'impression que ce livre a été écrit dans les années 50. La servante écarlate, je n'y ait pas cru une seconde, j'avais envie de rire de ce 1984 raté... Le dimanche à la piscine à Kigali m'a profondément ennuyée malgré sa pertinence politique et tient beaucoup trop du reportage. Quant à l'histoire de Pi, j'ai trouvé que ce livre nous envoyait des "vérités" à la figure et je ne suis pas du genre à vouloir me faire dire quoi penser. J'admets tout de même qu'il s'agit d'un livre original quant à l'histoire. Je persiste donc à croire que l'histoire américaine est le meilleur livre de votre sélection! Bravo pour le combat des livres!! geneviève tremblay
Québec

27 mars, 10 h 50 - Un livre qui est écrit dans les années 80 qui est non seulement le rappel du miroir aux alouettes américain, mais qui place également le lecteur devant un aveu à mon sens bien plus lourd et dommageable; l'échec des hommes à faire face à leur responsabilités. Le personnage principal à ce titre est un anti-héros parfait. Comme un révolutionnaire un peu attardé des années 60, il traîne encore avec lui le désir de l'indépendance, mais s'est résigné à faire des affaires, puis plus grand chose par la suite. il accumule des demi-échecs, des demi-succès qui lui donnent bonne conscience et lui permettent d'envisager son avenir et sa retraite sans avoir à faire face à la réalité. À ce titre, le livre de Jacques Godbout -et avec un recul de vingt ans nous fait un portrait de l'irresponsabilité masculine encore bien souvent présente aujourd'hui. Il n'est pas loin d'ailleurs en ce sens du «héros» de Un dimanche à la piscine à Kigali, lui aussi adolescent attardé et irresponsable malgré tout. Le tout étant enrobé dans la peau d'un polar intelligent fait réfléchir et donne bien du plaisir. Jean Tremblay
Montréal

26 mars, 12 h 55 - Pour moi, ce livre de Jacques Godbout livre une belle métaphore de la société américaine, pré-11 septembre 2001 et des liens ambivalents que nous, Canadiens, entretenous souvent avec les États-Unis : envie, rapprochement, mimétisme, étonnement, déception, désillusion et finalement, retour rassurant chez nous! Écrit dans les années 1980, l'histoire de cet universitaire me paraît plus actuelle que jamais et nous livre une belle leçon d'humilité. Carole Arsenault
Laval
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