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Les livres
Vandal Love ou Perdus en Amérique
D.Y Béchard, Québec-Amérique, 2008.

Défendu par
Esther Bégin

Saga familiale qui s'étend de 1918 à 2006 et se déplace du Québec au Nouveau-Mexique, Vandal Love suit des marginaux tantôt géants, tantôt nains, issus du Gaspésien Hervé Hervé et qui sillonnent l'Amérique à la recherche de leur identité et de leurs origines. Le Livre I s'attarde au destin de Jude et à la destinée de la branche géante de la famille, alors que le Livre II est consacré à la lignée des nains. Récit multigénérationnel, Vandal Love raconte, à travers le destin de cette famille de vagabonds, la vie et l'histoire nord-américaines du 20e siècle.


Notes Biographiques Né d'un père gaspésien et d'une mère américaine, D. Y. Béchard a vécu au Québec, dans l'Ouest canadien et aux Etats-Unis. Il vit à Boston où il donne des ateliers de création littéraire. Il est titulaire de deux maîtrises en littérature.

Vos arguments

28 mars, 14 h 16 - J'ai lu 4 des 5 romans et je tiens à vous féliciter pour votre plaidoyer de Vandal Love. Un gros morceau à défendre. J'ai aimé cette lecture mais c'est vrai que l'auteur nous lance sur les routes, et il n'y a pas que les personnages qui sentent un peu d'égarement. Avec le même effet que voir défiler du paysage, à assimiler petit à petit.  
 
J'ai rencontré l'auteur au Correspondances d'Eastman et il y a pris 8 ans à écrire ce bouquin, et c'est son premier. Alors, je crois qu'il y a au moins 2 bouquins en un ! 
Je tiens à remercier chacun des panélistes pour la tenue irréprochable, suivant de près le principe de ne pas rabaisser un roman, seulement pour hausser l'autre. J'ai beaucoup apprécié. Certains auditeurs qui boudent leur plaisir pour ce côté des choses auraient été agréablement surpris cette année.  
En espérant que vous allez continuer à vous intéresser de près à la littérature québécoise, et si aimez être aiguillée, Le Passe-Mot de Venise lit que du Québécois et partage son avis de lecture avec humilité et passion. www.passemot.blogspot.com 
Encore merci !

Venise Landry
Eastman

27 mars, 11 h 27 - Emmanuel Bilodeau est sympathique, amusant, mais brouillon et incohérent. Il a fait une faute stratégique impardonnable en n'éliminant pas Parfum de poussière le 4e jour, un concurrent fort, au lieu de Vandal Love qui ne le menaçait pas. Il a perdu le concours par sa faute. J'ai été très impressionnée par Esther Bégin qui a défendu d'une façon admirable, avec énormément d'intelligence, son livre Vandal Love. Je la déclare meilleure paneliste et de loin.

Michelle Gélinas
Montréal

25 mars, 22 h 24 - J'ai une centaine d'élèves du niveau collégial qui ont lu Vandal Love cette session et qui l'ont aimé (et compris!!!) Ils ont trouvé le commentaire de Mme Bertrand plutôt étrange : «Quand je lis un livre je veux me sentir intelligente» (???) La littérature peut jouer plusieurs rôles mais n'a certainement pas celui de procurer à son lecteur une impression d'intelligence!  
Mes élèves ont eu un coup de fouet en découvrant un Québec qu'il ne connaissent pas bien, qu'ils ont vaguement étudié dans leurs cours d'histoire... Loin d'être déprimés par cette lecture, ils se sont plutôt rendu compte à quel point le Québec a évolué rapidement, et qu'il a fait du chemin. Cette lecture leur a permis de visiter leur identité en passant par leur passé. C'est vrai que l'exode de milliers de francophones est un moment tragique de notre histoire, mais ce drame, plutôt que d'être sans cesse revécu devrait plutôt nous rappeler que malgré les blessures infligées par notre histoire, nous avons non seulement survécu mais nous sommes aujourd'hui plus forts que jamais. La force d'un livre ne se trouve pas seulement dans sa capacité à nous «garocher des émotions dans la face» (excusez-moi madame Bertrand, je vous cite à nouveau...) mais réside aussi dans la réflexion qu'il nous pousse à faire. Tout n'a pas à être dit, il faut savoir se laisser porter. Les personnages sont peut-être perdus en Amérique, mais ce sont eux qui nous permettent de nous trouver (ou du moins essayer). Ce roman est donc à la fois universel et en même temps il parle de nous. Ne me dites surtout pas qu'il ne nous fait pas vivre d'émotions! À chacun sa façon de se l'approprier. Et Monsieur Gravel : je comprends votre déception mais arrêtez donc de bouder, ce n'est qu'un jeu!

Mireille Granger
Magog

25 mars, 18 h 49 - Esther Bégin bonjour, 
 
je n'ai pas encore lu Vandal Love mais je vais l'acheter sous peu. Dites-moi, vous dites qu'on y parle -dans la deuxième partie- des Mexicains qui arrivent aux États Unis. Est-ce que l'auteur le fait en parallèle avec les Canadiens français qui se sont exilés aux USA? 
 
En terminant, je vous suggère de lire la critique de Danielle Laurin intitulée UN ROMAN FULGURANT sur le site web de Radio-Canada. Elle parle "d'une fresque, une épopée, une traversée. C'est une quête incessante d'identité, une recherche inassouvie d'absolu." Voici le lien : http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/livres/2008/01/14/001-vandal-love-critique.asp  
 
J'aime votre façon de défendre le livre et l'auteur.

Marie Lauzier
Montréal

24 mars, 22 h 01 - Je suis en train de le lire, c'est d'ailleurs le seul dont je pourrai parler. Car, voyez-vous? On nous présente les livres deux semaines à l'avance, je l'ai encore sur le coeur. 
VANDAL LOVE PEA, je l'aime, c'est comme au cinéma, Jude est en Gaspésie, il part à pied, avec sa soeur dans ses bras il me semble, et Woops! Il est soudainement boxeur en Georgie. 
Certains, dans leur besoin d'amour et de reconnaissance, veulent un roman avec des bons et des méchants, ils s'identifient aux bons et se meurent de voir ces bons pourfendrent les méchants. Je ne critique pas ça, le bonheur le plaisir, d'une certaine manière, c'est spécifique à chacun. 
Mais! Aimer les histoires curieusement tricotées, n'implique en rien que l'on méprise ou regarde de haut ceux qui aiment les histoires simples avec des bons qui viennent à bout de l'adversité. 
Madame Bégin, je ne peux vous souhaiter la victoire car je ne sais si les autres livres sont meilleurs ou moins bons que Vandal Love. 
Par contre vous êtes celle dont je préfère le flot de l'argumentation. Le "celle" inclut nos trois hommes. 
D'ailleurs,l'an prochain, que l'on prenne dont 5 panellistes féminins et cinq auteures féminines. Pour une fois, on va avoir la paix avec ça. 

Gaetan Dupont
Québec

24 mars, 12 h 45 - J'ai une relation amour/haine avec ce livre. Il y a quelque chose de très fort dans cette métaphore des nains et des géants que je sens, plus que je ne comprends. J'ai l'impression que Béchard, de par sa distance, a saisi quelque chose de l'essence même des Québécois, ceux qui sont partis, comme ceux qui sont restés : l'errance et l'exil intérieur. Il y a une vérité dans Vandal Love qui va au-delà de l'enchaînement des mots et des phrases, mais c'est une vérité qui fait mal. Qui me fait mal, en tout cas. En fait, je crois que c'est l'exil réel de milliers de Québécois vers les États-Unis qui me fait mal, comme une hémorragie interne...

Isabelle Matte
Québec

24 mars, 10 h 44 - Vandal Love est une oeuvre littéraire énorme. La narration est un peu distante, mais elle sert à présenter l'histoire comme une fable humaine avec une prose d'une poésie simple mais puissante.  
On a de la difficulté à s'attacher aux personnages et à l'histoire de Vandal Love parce que la magie littéraire, cette connection qui prend le lecteur aux trippes et le mène jusqu'à la fin de l'histoire, prend plus de temps à s'opérer comparativement à d'autres oeuvres plus simple et facile.  
Janette Bertrand a dit qu'elle avait de la difficulté à embarquer dans Vandal Love parce qu'elle ne pouvait pas croire aux 11 enfants. Pourtant, son propre roman a été critiqué comme présentant des liens familiaux et moraux peu réalistes.  
Perdu en Amérique - oui, perdu! On s'y perd simplement, complètement, mais il faut se laisser prendre par l'histoire au lieu de résister.

Charles-Adam Foster
Saint-Bruno-de-Montarville

20 mars, 19 h 21 - Le mois de mars n’est-il pas celui de la Francofête? Ce roman nous offre ainsi le prétexte idéal pour célébrer la francophonie en nous rappelant que son pouls résonne bien au-delà des limites géographiques du Québec. Que l’Amérique nous appartient à nous aussi, francophones!  
Et que dire de l’éloquente métaphore des géants et des nains qui, se faufilant à travers des descriptions poignantes, parfois même troublantes, rend compte de la douleur provoquée par l’exil, la différence, la marginalité, la difficulté à s’intégrer…  
Mais, même si nous ne pouvons rester insensibles au destin de cette famille, c’est surtout par l’universalité de son propos que se manifestent toute la grandeur et la force de ce roman. La quête identitaire vécue par les personnages, n’est-elle pas aussi la nôtre? Chercher un sens à la vie, se forger une identité, trouver sa place, voilà le destin de l’Homme!  
La narration, quant à elle, nous plonge dans un univers poétique oscillant entre le réel et l’imaginaire, et lance certes un défi aux lecteurs trop pressés (ou paresseux) pour en savourer et en saisir toute la beauté. Alors, à ceux qui sont prêts à se laisser bercer par le rythme unique de cet excellent roman : Bonne lecture! 

Mireille Granger
Magog

19 mars, 12 h 24 - J'aimerais remercier tous ceux et celles qui ont pris le temps d'écrire ces commentaires (positifs comme négatifs!). Ils m'aideront à défendre Vandal Love! Si vous avez des questions sur le roman ou encore des thèmes qu'aborde D. Y. Béchard dont vous aimeriez entendre parler, ne vous gênez surtout pas pour m'en faire part. Je suis constamment en contact avec l'auteur qui se fera un plaisir de nous éclairer tout au long du Combat des livres! 
Sincèrement!

Esther Bégin
Montréal

14 mars, 5 h 51 - Lecture troublante relatant la vie de jeunes qui n'ont pas le luxe de pouvoir envisager l'avenir. Situation d'urgence, de survie perpétuelle, bien rendue par l'écriture. Ponctué des rêveries du héros, qui reste un adolescent malgré la gravité de ce qui l'entoure. Difficile à lire par le propos, mais la facture rend livre impossible à laisser de côté.

Mireille Elchacar
Sherbrooke

11 mars, 19 h 39 - Très bon livre! Le personnage de Jude est fantastisque... j'ai beaucoup apprécié :)

Amélia Bourbonnais
Sherbrooke

11 mars, 19 h 25 - J'ai trouvé ce livre très touchant. J'ai particulièrement aimé les relations entre les personnages, que ce soit la relation de Jude et sa soeur ou encore celle que Jude entretient avec sa fille. Béchard réussit à décrire magnifiquement différents types de relations, dans lequelles je me suis facilement reconnue. Ce livre est SUPER et mérite ce prix!!

Cassandra Markey
Sherbrooke

11 mars, 17 h 36 - ce livre est excellant,il rapporte l'histoire vécue par le peuple et les famille québécoises. De plus,le livre cible la communauté immigrante puisqu'il aborde certains thèmes comme l'assimilation, la recherche identitaire et la nostalgie des racines. Il est donc sans frontières et intemporel.

khaled yahia-aissa
sherbrooke

11 mars, 16 h 16 - Roman pénible. Franchement, ne mérite que peu de considération. Personnages aussi consistants que des bonhommes allumettes. Après les cents premières pages, ça été assez pour moi. L'écriture simpliste est un style admirable lorsqu'il est maîtrisé : les images doivent être assez puissantes... mais non. Un scénario de film serait une lecture plus profitable que ce roman.

David V
Cantley

11 mars, 10 h 02 - Ce livre est surestimé. C'est un bon premier roman d'un jeune auteur, sans plus. La deuxième partie manquait de souffle. J'ai fini par sauter des chapitres pour aller à la fin. Désolé pour madame Bégin

Marcel Lalonde
Salaberry-de-Valleyfield

10 mars, 22 h 19 - Après William Faulkner et dans la foulée de Denis Johnson, D.Y. Béchard nous plonge dans une Amérique moderne, troublée, mais pleine d'espoir. Son sens de la narration, ses dialogues courts et percutants, font de Béchard un grand auteur. Pour lui, chaque phrase est une économie de mots pour en arriver à l'essentiel : l'art du roman. C'est de la poésie pour une nouvelle génération de lecteurs. Voilà. 
 
Longue vie à D.Y. Béchard. 
 
Louis-Philippe Ouimet

Louis-Philippe Ouimet
Montreal

10 mars, 20 h 19 - J'ai été secoué par ce livre, par l'écriture de son auteur. Le climat de guerre m'est entré dans la peau et dans l'esprit.Tous les sentiments entremêlés (rage, frustration, colère, etc) d'un jeune homme sont bien traduits. Ce n'est pas un livre tranquille et il ne laisse pas tranquille non plus. La manière dont la guerre peut perturber des adolescents est bien décrite.

Renald Mailhot
Gatineau