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Les livres
Parfum de poussière
Rawi Hage, traduit par Sophie Voillot, Alto, 2007. (traduction de De Niro's game).

Défendu par
Brendan Kelly

Ancré dans la guerre civile libanaise, Parfum de poussière suit deux amis d'enfance qui survivent dans Beyrouth assiégée, pratiquant de petits boulots de contrebande. Entre deux bombardements, Bassam vit une sommaire histoire d'amour avec Rana, la belle du quartier. Puis, la route des deux amis se sépare: Georges rejoint l'effort de guerre, alors que Bassam s'exile vers Marseille, puis Paris. Poignant portrait du quotidien de la guerre, Parfum de poussière est aussi un chant poétique inspiré, une quête de sens au milieu de la tragédie.


Notes Biographiques Né à Beyrouth, Rawi Hage a survécu à 9 ans de guerre civile. Il a immigré au Canada en 1992, où il a pratiqué l'écriture et les arts visuels, participé à des expositions solos et collectives et publié ses textes dans plusieurs revues. Parfum de poussière est son premier roman.

Vos arguments

29 mars, 23 h 18 - L'heure n'est plus aux arguments mais aux remerciements. Bravo et merci pour cette semaine où le livre a été porté dignement.  
 
C'est la quatrième année que j'écoute avec passion ce Combat, et cette année c'était d'autant plus intéressant qu'il n'y avait que Mistouk que je n'avais pas lu. 
J'ai admiré l'esprit noble qui a animé chaque défenseur. Chaque panéliste prenait grand soin de ne pas détruire un roman, par respect pour notre littérature, ce j'ai beaucoup apprécié puisque personnellement c'est à l'année longue que je la défends ! (www.passemot.blogspot.com) 
Je vous offre mes félicitations, et vous les méritez. Votre calme, votre confiance et votre jugement ont été récompensés.  
 

Venise Landry
Eastman P. Québec

27 mars, 14 h 44 - Parfum de poussière, défendu par Brendan Kelly, a gagné. C'est fini, mais je voudrais dire au vainqueur combien je l'ai trouvé sympa et bon joueur. Comme les autres mais un peu plus, il m'a donné le goût de lire le livre gagnant. Bravo! 

Ginette Hubert
Sherbrooke

27 mars, 12 h 25 - Wow, quelle surprise de constater la victoire de "Parfum de poussière". J'avoue que je n'aurais pas pensé qu'une traduction aurait pu remporter la palme - magnifique esprit d'ouverture. Je n'ai malheureuse pas lu "La fabrication de l'aube" mais vient tout juste de l'acheter! 
Brendan Kelly fut le meilleur des joueurs et en grande partie à cause de son sens de l'humour - il prend son travail et son livre au sérieux, mais ne se prend pas au sérieux! Et surtout, comme Emmanuel Bilodeau, a compris qu'il s'agissait d'un jeu. 
Une courte critique, malgré les grands talents de Christianne, trop souvent les débats ont porté sur les tactiques de vote au lieu de porter sur les livres, l'émission de jeudi en fut un grand exemple. 
 
Encore une fois merci de mettre de l'avant la littérature québécoise et canadienne.

Daniel Beaudoin
Chilliwack, Colombie-Britannique

27 mars, 10 h 54 - Félicitations, Brendan. Tu es un magnifique avocat. 

Arthur Holden
Montréal

27 mars, 10 h 25 - Alors j'y vais de mon livre préféré : il s'agit sans aucun doute de Parfum de poussière de Rawi Hage. 
Monsieur Hage se classe à mon avis dans une catégorie à part : c'est une voix unique dans l'univers littéraire québécois. Il décrit avec beaucoup de poésie et de profondeur l'horreur et l'absurdité de la guerre. En cela son roman est universel. 
Parfum de poussière est un nouveau classique. Je suis convaincue que dans 50 ans, on en parlera encore.

Julie Paradis
Sainte-Geneviève

27 mars, 10 h 24 - Je trouve Brendan Kelly défendait bien le Livre de Rawy El Hajj "Parfums de poussière" Je vote pour lui.

Fadia Rafaël
Brossard

27 mars, 8 h 31 - C'est grâce à M Kelly que j'ai vraiment le goût de lire ce livre. 

Sylvie Morin
Magog

27 mars, 8 h 31 - Parfum de poussière est un roman dont les Québécois doivent être fiers parce qu’il représente le Québec à son meilleur. Il est écrit par un homme qui a choisi de vivre au Québec après avoir vécu longtemps à New York; en fouillant sur internet j'ai découvert que les événements de son deuxième livre, Cockroach, que j’espère sera traduit le plus rapidement possible en français, se déroulent à Montréal. 
Les Québécois ont beaucoup aimé Parfum de poussière au point de lui faire attribuer le prix des libraires du Québec. Mais ce livre a aussi connu la gloire à travers le monde puisqu’il a gagné un des plus grands prix littéraires au monde à Dublin et où Rawi Hage a été présenté comme un Montréalais vivant en français.  
Pourquoi cette gloire? Pour le style, certes, d’autres l’ont dit. Mais aussi parce que ce livre écrit par un québécois possède une dimension universelle puisqu’il part d’une guerre et d’une place en particulier pour parler de la condition humaine; la preuve est qu’il a beaucoup fait penser Mme Bertrand à ses petits enfants s’ils se trouveraient dans une situation semblable. En fait, les réflexions, voire les peurs, de Mme Bertrand sont la preuve que Rawi Hage, en banalisant la guerre aux yeux de ses personnages, fait réfléchir au mal dans lequel tout être humain est susceptible de tomber sans même s’en rendre compte. Parfum de poussière fait certainement penser à « La banalité du mal » de la grande philosophe Hannah Arendt. 
C’est un roman qui représente le Québec dans toute sa grandeur, dans son ouverture au monde et sa compréhension profonde de l’humanité. Et avec sa gloire pancanadienne et internationale, ce livre est devenu un formidable représentant d’un Québec universel. Et il DOIT gagner.

Josée Roy
Granby

27 mars, 7 h 14 - Monsieur Kelly, 
 
Vous avez réussi votre mission : j'ai couru chez Archambault me procurer ce livre que je lirai d'ici quelques jours .. 
Merci pour cette belle découverte!

christiane mondor
montréal

26 mars, 20 h 14 - Je suis très contente que Parfum de Poussière soit là . Il faut que plein de Québécois lisent ce magnifique livre qui est resté dans ma tête pendant des jours et que j'ai recommandé à mes amis . Bravo! Brendan pour ce choix.

louise Naud
longueuil,qc

26 mars, 17 h 45 - Monsieur Brandon, 
Avant de voir votre image sur le site du Combat, je vous imaginais, comme un respectable notable anglophone retraîté du systême. D'après votre voix mais surtout d'après votre discours. 
 
Voilà que l'image nous montre ce monsieur dans la force de l'àge mais avec la noblesse, le respect et la présence du décrit précédemment. 
 
Il y a comme un beau respect des autres participants dans votre manière de défendre votre choix de lecture. Nous avons, souvent, beaucoup à prendre de cette attitude, comme franco, de nos frères anglo.

Pauline Germain
Chicoutimi

26 mars, 12 h 33 - J'arrive de ma librairie Renaud-Bray sur CDN; il y a, comme à chaque année, un coin réservé au combat des livres mais quelle déception M Kelly, celui que vous défendez est manquant par rupture de stock. 
 
J'ai fait une petite montée de lait mais, si je peux me permettre, vous devriez les rejoindre pour exiger qu'il en fasse venir d'autres librairies qui en ont, à ce qu'ils m'ont dit. 
 
Bonne chance tout de même.

Aline Lussier
Mlontréal

26 mars, 10 h 34 - Je l'ai découvert il y a 2 ans sur une étagère de Indigo en n'ayant aucune attente particulière. Quelle belle découverte! Un roman réaliste avec une tension à couper au coûteau. Une écriture évocatrice au rythme rapide. Un regard lucide sur la condition humaine. Un livre dont je vais me souvenir longtemps.

Luc Godin
Montreal

26 mars, 10 h 10 - "DeNiro's Game", ou Parfum de poussière, est une oeuvre littéraire magistrale et touchante. Ainsi il n'est pas surprenant que ce soit sans doutes le livre le plus décoré du débat : gagnant du IMPAC dublin award, nommé pour divers prix canadiens, gagnant du prix des libraires du Québec... 
 
La force de Parfum de poussière, c'est la prose de Hage, percutante, humaine, avec un détachement presque cinématographique, et pourtant tellement belle et poétique, car elle décrit la force et la beauté humaine, même lorsqu'elle est soumise aux horreurs de la guerre.  
 
Parfum de poussière, c'est un roman initiatique, avec la recherche personnelle du personnage de Georges lors de la section du roman à Paris et son obsession pour Rome, mais c'est aussi un livre "coming of age", sur l'adolescence et comment un garçon peut devenir un homme, mais c'est aussi un roman d'amour et d'amitié, un roman de guerre, un livre de poésie. C'est un roman absolument fabuleux, dans le sens le plus percutant et touchant du terme et c'est pour cela qu'il mérite de gagner.  
 
Bonne Chance Brendan!

Charles-Adam Foster
Saint-Bruno-de-Montarville

25 mars, 21 h 47 - À l’abbé Gravel, 
 
Oui, la guerre est banale quand on est dedans. De l’extérieur, elle paraît grave, énorme, insupportable. Mais quand elle fait partie de notre lot quotidien, et pour avoir fait l’expérience moi-même, la guerre devient, non pas normale, mais ordinaire, habituelle; elle devient une condition de vie à laquelle nous sommes obligés de nous adapter, ne serait-ce que par instinct de survie. 
 
Rawi Hage décrit donc une guerre vue de l’intérieur, dans sa quotidienneté. Et puis, est-il vraiment nécessaire de dire explicitement que la guerre est mauvaise et qu’il n’est pas souhaitable de tuer des gens?

Georges Abou-Hsab
Montréal

25 mars, 21 h 44 - Les deux jeunes protagonistes de Parfum de poussière essaient, chacun à sa façon, d’échapper à l’absurde, d’échapper à une vie qui prend une tournure dessinée par des forces qui les dépassent et qui les écrasent. Ils essaient de maîtriser leur destin, l’un en faisant sienne la logique de la guerre et en jouant son jeu jusqu’au paroxysme, l’autre en essayant de s’éloigner autant que possible de cette condition. 
Peu importe en fin de compte s’ils réussissent à mâter le destin et à échapper à l’absurde. L’important est que Georges et Bassam sont chacun de nous. Nous passons notre vie à tenter de maîtriser notre destin, parfois en se donnant l’illusion d’avoir choisi la place où nous nous trouvons malgré nous, parfois en essayant de fuir cette place pour découvrir qu’on ne s’éloigne d’une condition que pour mieux s’en approcher; inutile de comprendre, inutile de trouver une logique. 
Par sa force descriptive, c’est un livre de l’absurde dans toute sa puissance. Mais son style très poétique teinté d’humour et sa réussite à éviter de basculer dans le dramatique font de ce livre une image de l’absurde dans toute sa légèreté.

Gabriella Lodi
Montréal

25 mars, 15 h 15 - Ce livre m'a marquée. Le roman de Rawi Hage dégage une énergie fébrile soutenue qui ne me laise jamais oublier la toile de fond de catastrophe. Il illustre très bien les diverses manipulations et les rapports de force qui ont rendu possible le massacre de Sabra et Shatila. Il est d'autant plus très actuel pour comprendre ce qui se passe encore dans cette région toujours à feu et à sang. Bravo RAwi Hage et Bravo Brendan Kelly.

Carole Beaulieu
Montréal

25 mars, 11 h 31 - Je suis une fidèle auditrice du téléjournal de Radio-Canada et Beyrouth, je m'y intéresse. Quand j'ai mis la main sur Parfum de Poussière, je ne m'attendais pas à une telle découverte. Si ce n'est que pour faire prendre conscience aux gens d'ici de la chance que nous avons que nos enfants ne naissent pas avec un fusil dans les mains et la violence au corps, ça vaut la peine de le recommander à tous mes amis et c'est ce que j'ai fait depuis la lecture de ce livre.  
 
P.S. Quel coup de théâtre, ce matin. Bravo! Emmanuel! J'aime ça.

louise Naud
longueuil,qc

24 mars, 10 h 56 - Bassam et Georges, les deux personnages principaux du roman, sont des jeunes gens ordinaires aspirés par le tourbillon de la guerre. Une des forces du roman de Rawi Hage est de ne pas porter des jugements moraux sur des personnes, des actes et des événements très violents. Le lecteur peut facilement imaginer les mêmes personnes dans un autre contexte qui agissent différemment; ils ne sont en dernière analyse ni bons ni méchants, mais des gens déterminés par le milieu où ils se trouvent ou, disons, par l’histoire. 
Écrire une livre sur des événements d’une extrême violence dans une guerre qu’il a lui-même vécue sans porter de jugement moral et avec un tel détachement descriptif est tout un tour de force de Rawi Hage. 

Georges Abou-Hsab
Montréal

24 mars, 10 h 29 - Un livre très signifiant, profond, lumineux, utile et simple à la fois. 
Un livre qui nous laisse avec un héritage tellement nourrissant

Marielle Tétreault
Rivière-du-loup

23 mars, 17 h 15 - Dans un style direct, efficace, percutant, l'auteur nous emmène à Beyrouth au milieu des bombes en passant par l'amitié, la peur, la misère, l'espoir déclinés au quotidien. Mais, comme pour nous sortir la tête hors de l'eau, il nous donne droit à de merveilleuses lignes de poésie qui nous permettent de mieux respirer. Livre magnifique.

Monique Martin-Sarrazin
Joliette, Québec

23 mars, 11 h 04 - Je félicite Brendan Kelly d'avoir choisi l'excellent De Niro's game (Parfum de poussière) et lui conseillerais de mettre l'emphase sur l'importance dans notre société que sont les vécus de Québécois nés ailleurs, tel que le narrateur sous les bombes, d'autres dans la faim ou la misère, qui s'installent pour certes fuir cette vie qu'ils ne veulent mais d'autre part pour se bâtir ici au Québec, se nourrir de la richesse locale tout en l'alimentant de leur histoire. 
 
Cette oeuvre est un voyage exutoire, qui après avoir mis des milliers de kms entre la ville assiégée de Beyrouth (encore aujourd'hui mais si nous le voyons pas dans les manchettes, beaucoup de jeunes désillusionnés s'engagent comme le frère pour des raisons idéologiques ou de désespoir dans des mouvements extrêmistes ou religieux), livre avec humilité, loyauté et amour pour ses compatriotes qu'il a laissés un témoignage poignant, une adolescence dans un contexte qu'aujourd'hui peu de personne en Amérique du Nord peuvent comprendre ni même se l'imaginer. Petite parenthèse. Je partage ma vie avec un homme qui aujourd'hui se permet de grandir, de s'affirmer après avoir vécu sous la terreur des Khmers rouges, son identité originelle saccagée qu'il peine aujourd'hui de retrouver avec des valeurs saines et humanistes. 
 
Bonne chance!

STEPHANIE BELLENGER
Montréal

20 mars, 19 h 55 - Il serait important que cette année le livre gagnant du combat soit le meilleur. Et c'est, selon moi, uniquement pour cette raison que ce livre doit gagner. C'est un livre au rythme palpitant, actuel, qui met une plume exceptionnelle au service d'une histoire bien documentée. En lisant ce livre, on a une très bonne idée de ce qui se passe actuellement au Liban et des répercussions de la guerre sur les gens. J'ai adoré ce livre et je crois qu'aucun des combattants, s'il est honnête, ne peut nier son importance et son actualité.

Gervais Bouchard
Montréal

10 mars, 17 h 02 - C'est une sybiose parfaite entre la sensibilité, l'intelligence et l'espoir

Claude Gignac
montréal