En rediffusion les 29 et 30 décembre, et 5 et 6 janvier de 16 h à 17 h
Un documentaire de Mathieu Beauchamp
Plume Latraverse n’en fait qu’à sa tête. Personnage à plusieurs facettes, il est à la fois rocker et chansonnier, rebelle et poète, bouffon et critique. Derrière son allure désinvolte et son ton provocateur se cache un être tendre et réservé.
D’un Plume à l’autre, un documentaire radio en quatre épisodes, raconte le parcours à contre-courant du chanteur. Explosif sur scène avec ses Mauvais compagnons, Plume Latraverse défie les modes et passe l’épreuve du temps grâce à la beauté et à la pertinence de ses chansons.
Plume Latraverse s’est donné une image de fêtard qui lui a longtemps collé à la peau. Une partie de son public s’attache à ce personnage et réclame dans ses spectacles l’une des chansons qu’il a longtemps exécrées, Bobépine.
Le répertoire de Plume s’est pourtant enrichi au fil de ses albums. Il chante la vie quotidienne, attaque les tabous et la rectitude tout en gardant son humour qui désamorce la lourdeur de ses textes plus tristes.
Michel Latraverse est surnommé Plume parce qu’il s’adonne à la peinture avant de se consacrer à la chanson. Dans les années 1960, il fait de nombreux portraits, dont celui-ci, du fils de son amie de cœur de l’époque.
Gracieuseté de François Hill.
L’album Plume pou digne, sorti en 1974, connaît un succès instantané grâce à des chansons comme Rideau, Le gros flash mauve ou Calvaire (volver). L’année suivante, la parution de Pommes de route marque le sommet et la fin de la collaboration de Plume avec Stephen Faulkner (Cassonnade). On retrouve dans cet opus plusieurs classiques, dont Jonquière et La bienséance
Dès 1978, et pendant une dizaine d’années, Plume Latraverse se produit de façon régulière en Europe. En 1980, à l’époque de cette photo, il obtient le Prix international de la jeune chanson, un prix attribué par le premier ministre français.
La tournée de 1980 est la première de son groupe les Mauvais compagnons, alors formé de JC (le guitariste Jean-Claude Marsan), Ysengourd Knohr (le batteur Georges Casavant) et Cholet (le bassiste Denis Masson).
Plume Latraverse entreprend une tournée de 27 spectacles avec le groupe Offenbach en 1983. De cette association naîtra le microsillon À fond d’train enregistré devant public au Forum de Montréal. Dans les années 1980, Plume écrit plusieurs chansons pour Offenbach et Gerry Boulet, dont Le roi d’la marchette et Prends pas tout mon amour.
Admirateur du capitaine Haddock, le célèbre personnage d’Hergé, Plume Latraverse se donne le sobriquet de « capitaine Harrock’n’roll » dans le documentaire biographique Ô rage électrique de Carl Brubacher, sorti en mars 1985.
En 1984, Plume présente le Show d'adiable, pendant lequel il fait ses adieux officiels, mais non définitifs, au monde de la scène. Il entame une période de création en peinture et en littérature. En février 1987, son premier roman, Contes gouttes ou le pays d’un reflet, paraît aux éditions VLB. Il sera suivi de Pas d’admission sans histoire (1993) et de Striboule (1995).
Plume Latraverse renoue avec la scène et enregistre trois albums dans les années 1990, Chansons pour toutes sortes de monde, Chansons nouvelles et Mixed grill. Il fait aussi paraître Le lour passé de Plume Latraverse, une compilation en cinq volumes réalisée à partir de disques parus entre 1974 et 1987.
Le 27 octobre 2002, Plume Latraverse reçoit le Prix hommage du gala de l’ADISQ, qu’il accepte au nom de ses Mauvais compagnons. L’industrie reconnaît enfin l’importance de son œuvre. Au cours de sa carrière, Plume a enregistré une trentaine d’albums, et plusieurs de ses chansons sont devenus des classiques, dont Le rock’n’roll du grand flanc mou et Les pauvres.
Le site officiel de l’artiste donne un aperçu de la richesse de sa discographie.