Où vont les oeuvres d’art une fois qu’elles sont vendues ?
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Avec Marjorie April
En semaine de 6 h à 9 h
Où vont les oeuvres d’art une fois qu’elles sont vendues ?

L'oeuvre «Femme au chapeau» de Pablo Picasso.
Photo : Radio-Canada
Le tableau du peintre espagnol Pablo Picasso Femme au chapeau mis aux enchères mercredi à Toronto a été vendu pour plus de 9 millions de dollars. Il s'agit de la somme la plus élevée jamais obtenue au Canada pour l'oeuvre d'un artiste étranger.
Plus de 350 oeuvres avaient le potentiel d’être échangées lors de trois jours d’enchères à Toronto.
Maintenant, ces oeuvres sont-elles devenues inaccessibles au public?
Il arrive que certaines oeuvres se retrouvent sur des murs de collectionneurs privés ou même dans des coffres-forts, mais une grande partie des oeuvres échangées se retrouvent souvent dans des musées.
Un collectionneur peut choisir de prêter ou faire don de ses pièces d'art puisque de généreux incitatifs financiers encouragent cette pratique.
Des grandes entreprises dans le quartier financier de Toronto, par exemple, choisissent d'exposer leurs toiles dans des galeries accessibles au public.
Valeur patrimoniale des oeuvres canadiennes
Plusieurs oeuvres sont classées comme faisant partie du patrimoine culturel canadien. Si un propriétaire désire exporter une oeuvre considérée patrimoniale, il devra avoir l'aval de la Commission canadienne d'examen des exportations de biens culturels (CCEEBC). Il en va de même pour certaines oeuvres mises aux enchères. Les oeuvres déclarées patrimoniales doivent rester au pays.
La CCEEBC doit approuver toute exportation d'un bien important. La commission peut donc s'opposer à l'exportation d'une oeuvre et ensuite faire un appel d'intérêt aux musées canadiens pour que l'un d’eux puisse égaler l'offre. De cette façon, l'oeuvre ne quitte pas le territoire canadien.
Départ pour l’étranger
Il arrive aussi que certaines oeuvres quittent le pays. Elles sont alors moins accessibles au public canadien. Ce n'est toutefois pas nécessairement une mauvaise chose, comme l'explique l’historienne de l'art, Ninon Gauthier.
On ne peut pas tout conserver. Il est important que des oeuvres soient vues à l'étranger et appartiennent à d'autres pays qui les fassent rayonner, mais il faut garder un équilibre.
Ninon Gauthier croit qu’il est important de faire circuler les oeuvres des artistes canadiens, comme on le fait pour la chanson ou comme ou pour la littérature.
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