Délestage en Outaouais : le témoignage de deux Gatinois
Sur le vif
Avec Marie-Lou St-Onge
En semaine de 15 h à 18 h
Délestage en Outaouais : le témoignage de deux Gatinois

Des spécialistes s'inquiètent des conséquences du délestage dans les hôpitaux du Québec.
Photo : Radio-Canada
Les chirurgies reportées en raison de la pandémie de la COVID-19 se calculent non seulement en nombre, mais aussi en histoires humaines. Carole St-Arnaud Gaboury et Jacques Poirier sont deux victimes collatérales du délestage en Outaouais. Ils témoignent de l'impact irréversible que cela a sur leur vie.
M. Poirier est atteint de glaucome. Cette maladie de l’œil perturbe le fonctionnement du nerf optique qui transmet au cerveau les signaux permettant de voir.
Puisque l’attente pour une intervention chirurgicale est vraiment très longue en Outaouais, M. Poirier a dû être opéré récemment à Montréal dans un établissement privé. Seul son œil gauche a pu être sauvé.
M. Poirier soutient que la situation aurait pu être différente s’il avait eu accès à des traitements plus rapidement. « Ça aurait sauvé mes deux yeux. Là, ils en ont sauvé seulement qu’un », déclare-t-il.
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Carole St-Arnaud Gaboury, quant à elle, est en attente d’une chirurgie pour le remplacement de son genou.
Le délestage en Outaouais la met en colère. « Quand on a mal et qu’on a de la misère à se déplacer, qu’on est en attente de chirurgie, ça vient me chercher au plus haut point », témoigne-t-elle.
C’est le système, c’est le mode de fonctionnement [le problème]. Ce n’est pas les équipes de travail, elles font ce qu’elles peuvent.
Mme St-Arnaud Gaboury croit qu’il serait important d’alléger la machine bureaucratique du système de santé de manière à ce qu’elle soit « plus proche de la clientèle qui souffre ».
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