
On s'appelle et on déjeune
Des conversations entre Catherine Lefebvre et Bernard Lavallée, deux amis passionnés d'alimentation (qui sont aussi nutritionnistes).
34 éléments, 20 h 11 min
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Avec Joël Le Bigot
Le samedi de 7 h à 11 h
Une abeille lors de la pollinisation d'une fleur
Photo : iStock
Pendant que la communauté scientifique s'inquiète de leur sort, les abeilles travaillent de plus en plus fort pour nourrir les humains, si bien que les cultivateurs doivent désormais louer des abeilles domestiques pour faire pousser leurs récoltes. Pierre Giovenazzo, professeur en sciences apicoles, décrit à Joël Le Bigot les longs itinéraires des pollinisatrices, qui volent au secours des bleuets du Saguenay avant de veiller sur les citrons de Floride.
Président du 46e congrès international d’apiculture Apimondia, qui se déroule en fin de semaine au Palais des congrès de Montréal, Pierre Giovenazzo explique pourquoi les abeilles ressentent aussi durement les effets de la pollution et des changements climatiques : « Les abeilles sont les petits tampons qui vont toucher à toutes les fleurs dans un rayon de 3 à 5 km autour de leur ruche. Elles sont un peu le reflet de ce qui nous entoure. »
« Il y a eu des modifications de l’environnement associées aux grandes cultures, dit Pierre Giovenazzo. Les grandes surfaces augmentent, augmentent, mais en augmentant les surfaces, on diminue ce qui est disponible pour les abeilles sauvages. Les producteurs de bleuets ont besoin des abeilles à 90 % pour avoir un beau fruit. Alors, les producteurs de bleuets appellent les apiculteurs. »
Transporté dans sa ruche par son apiculteur, un même essaim peut être appelé à polliniser les amandes, puis les agrumes du sud des États-Unis avant de s’occuper du canola albertain, puis des bleuets du Québec.
« Avant, on parlait de l’argent du miel, mais là, le honey money, c’est la pollinisation, souligne Pierre Giovenazzo. Pour la société, ça représente beaucoup plus sur le plan économique. »
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