Un premier contingent de pompiers de retour de la Californie
Place publique
En semaine de 15 h à 18 h
Un premier contingent de pompiers de retour de la Californie
Un avion citerne de la SOPFEU survole la forêt en Haute-Gaspésie.
Photo : collaboration Guy Bernatchez
Les membres du premier contingent de 60 pompiers québécois de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), tout juste de retour au bercail, sortent grandis de leur expérience en Californie.
Le groupe, dirigé par le chef de mission et responsable de la base robervaloise de la SOPFEU, Frédéric André, estime avoir beaucoup gagné en expérience en prêtant main forte aux sapeurs américains dans leur lutte contre des brasiers monstres.
C’est une expertise qu’on ramène au Québec. Moi, en termes de gestion, et les 60 autres pompiers sur le terrain qui ont travaillé selon les méthodes américaines ramenons de l’expertise pratique
, a-t-il exprimé, en entrevue à l’émission Place publique.
Autour de 3500 pompiers tentent de venir à bout des feux qui font rage de l’État de Washington jusqu’à la Californie. À titre comparatif, l’incendie de Chute-des-Passes, qui a ravagé 60 000 mètres cubes de forêt au nord du Lac-Saint-Jean cet été, a nécessité l’implication de 350 sapeurs.
C’est des comportements extrêmes. En une journée, le feu a parcouru 85 000 hectares. C’est historique, même en Californie. La sécheresse de la végétation a permis ce comportement-là qui est absolument monstrueux
, relate Frédéric André.
Sur la ligne de feu
Jusqu’ici, les brasiers californiens ont causé la mort de 34 personnes. Frédéric André trouve les mots justes pour décrire leur appétit sans merci.
Un nuage s’est formé en montant dans l’atmosphère, une véritable bombe à retardement. Ce pyrocumulus peut générer du feu ou allumer la foudre autour de lui. Il peut s’écrouler et en redescendant au sol, projeter des tisons enflammés à des kilomètres autour. C’est vraiment un phénomène très dangereux pour les personnes qui interviennent au sol.
La COVID-19 a eu un impact sur la mission jusque dans les moindres détails. Une « bulle québécoise » a dû être créée sur le campement.
On avait nos propres douches, nos propres toilettes. La nourriture nous était livrée dans des boîtes. On a autant que possible maintenu une frontière canado-américaine pour éviter la contamination
, poursuit Frédéric André.
Les pompiers ont tous subi un test de dépistage jeudi matin et se trouvent actuellement en isolement. Un autre contingent de la SOPFEU a pris le relais en Californie.
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