
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
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Avec Catherine Perrin
Normand Mousseau et Alain Bourque
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
La question n'est plus de savoir s'il est trop tard pour endiguer les effets des changements climatiques, mais bien de savoir comment empêcher la température moyenne de grimper au-delà de 2,5 ou 3 degrés Celsius d'ici 2100. C'est l'avis du physicien Normand Mousseau, de l'écologiste forestière Catherine Potvin, du climatologue Alain Bourque et du biologiste Claude Villeneuve. Ils font valoir à Catherine Perrin que le seul moyen d'encadrer le réchauffement planétaire est par une gouvernance qui intégrerait pleinement les scientifiques.
« Dans le Conseil de gestion du Fonds vert, il n’y a personne qui comprend l’environnement, dénonce Normand Mousseau. Ce sont des avocats, des administrateurs. On considère qu’un administrateur sans compétence dans le domaine [environnemental] est capable d’évaluer [des programmes et des mesures], et ça, ça pose problème. La plupart des partis politiques ne voient pas l’importance de revoir la gouvernance. Ils disent : "Si on a une volonté, c’est tout ce qu’il faut." Or, une gouvernance, ce sont les bons leviers de décision et l’intégration des décisions pour s’assurer qu’un ministère ne défasse pas ce que l’autre veut faire. »
« La plupart de ces gens-là sont analphabètes en sciences, renchérit Claude Villeneuve. Ils sont simplement là pour vérifier les colonnes de chiffres. Fondamentalement, je pense qu’on a pratiquement écarté les scientifiques de la vie politique. »
« On ne sent pas vraiment que les scientifiques ont une place dans la prise de décision. On n’est pas nécessairement considérés comme les experts, affirme Catherine Potvin. C’est malheureux, parce que ce sont quand même des problèmes éminemment techniques. »
« On a une écoute de certains types de décideurs. Le problème est que c’est un peu anecdotique, affirme Alain Bourque. Souvent, les décideurs se réconfortent de cela en disant qu’ils ont une connexion avec des scientifiques dans le cadre de tel projet X, de tel projet Y. Le problème, c’est qu’il faut que ça soit au cœur des décisions, au cœur de la gouvernance, et c’est ça qui n’arrive pas. »
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