
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
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Avec Catherine Perrin
Éric Notebaert, Marie Jo Ouimet et François Delorme
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Qu'ont en commun le plan de ligne rose de Valérie Plante, les Premières Nations et votre bicyclette? Ils incarnent tous, selon nos invités, l'application du New Deal vert, un plan de transition écologique pancanadien lancé lundi et appuyé par des personnalités des milieux scientifiques, autochtones, sociaux et artistiques. L'économiste François Delorme, l'urgentologue Éric Notebaert et la médecin spécialiste en santé publique Marie Jo Ouimet parlent à Catherine Perrin de l'importance d'aller au-delà de l'indignation et de la culpabilisation.
« Je pense qu’il faut aller […] moins vers l’économie de marché et plus vers une économie relationnelle », affirme François Delorme, qui se décrit pourtant comme « un pur produit de l’école néolibérale ». « C’est comme ça que les gens vont pouvoir s’engager, et vraiment changer sur le plan individuel, en petite communauté et au niveau de la société. »
J’aimerais avoir tort, mais je ne pense pas que l’initiative politique est assez forte et assez musclée pour relever les défis qui se posent à nous.
Responsable du Regroupement québécois des professionnel-le-s de la Santé pour l’environnement, qui endosse le New Deal vert, Éric Notebaert promet que les ambassadeurs du plan de transition tenteront d’influencer les candidats aux prochaines élections fédérales, pour que la question climatique y soit abordée.
Selon lui, les changements climatiques font déjà des victimes chez nous. « J’ai commencé en médecine d’urgence il y a 30 ans. La maladie de Lyme, le virus du Nil occidental, on ne voyait pas ça, dit-il. Ce sont des zoonoses qui montent au nord avec le réchauffement climatique. Les histoires d’îlots de chaleur, les décès… C’est catastrophique, l’été, dans nos urgences. Ce sont souvent des gens âgés, faibles, de milieux défavorisés, qui restent dans nos centres-ville. On ne voyait jamais ça il y a 30 ans. Maintenant, les périodes d’urgence environnementale sont monnaie courante l’été. »
On a un gouvernement qui n’est pas convaincu que la ligne rose, c’est important. Voyons donc! C’est là qu’il faut aller. Les études en santé publique sont béton.
« Il n’y a pas un Autochtone qui ne connaît pas quelqu’un qui a [passé] à travers la glace et qui en est décédé. C’est à ce point-là », souligne la Dre Marie Jo Ouimet, selon qui les Premières Nations sont les premières victimes du réchauffement du climat. Si l'on veut repenser notre monde autrement, je pense que les Autochtones peuvent nous guider. Ce sont vraiment des modèles de résilience, d’adaptation et d’équilibre avec le monde qui nous entoure. »
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