
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
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Avec Catherine Perrin
Michel Rivard et Antonin Mousseau-Rivard
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
« On est tricotés serrés avec des mailles lousses. » Le père est l'un des piliers de la musique populaire québécoise. Le fils est désormais l'une des étoiles de la gastronomie. Ils n'ont pas souvent le temps de se voir, mais leur lien demeure fort. Antonin estime devoir à son père le plaisir de découvrir des saveurs. Michel a défendu la démarche autodidacte de son fils. Ils discutent avec Catherine Perrin de leurs goûts musicaux divergents.
« Au départ, […] nous sommes deux garçons qui aimons manger, affirme Michel Rivard. Je mange bien et j’aime manger. On accorde de l’importance à ça. Dans une journée, je me dis : "Je m’assois et j’écris pendant quatre heures, je vais aller à tel resto vietnamien et je vais manger telle soupe." J’y pense d’avance. Ça devient comme une récompense pour mon travail, et je ne laisse pas ça au hasard. Je n’arrive pas à l’heure du midi en disant : "J’ai faim et je mange n’importe quoi." J’y ai pensé. Je pense qu’Antonin est un peu comme ça aussi. »
« J’ai l’impression que mes parents et tous mes grands-parents ont vécu, comme à l’Expo, les années où l'on avait vraiment ce désir de découvrir, de voyager, note Antonin Mousseau-Rivard. Quand j’étais très jeune, on m’emmenait au quartier chinois, Michel m’emmenait dans des curry houses sur la rue Victoria. J’ai des souvenirs où je dois avoir 3, 4 ans et, avec ses musiciens, on est en train de manger un rôti à la chèvre dans Montréal Ouest. »
« Je n’aimais pas grand-chose quand j’étais petit, poursuit le chef. J’avais tendance à ne rien manger. Un jour, il y a eu comme un changement. Je me rappelle, ça s’est fait avec la choucroute. […] Un jour, je me suis levé et j’ai dit : "Je veux en manger." Il y a eu comme un déclic et j’ai commencé à manger toutes les sortes de légumes, de fruits et d’abats. »
Interrogé sur la préférence de son fil pour le rap, Michel Rivard dit : « J’ai une très grande ouverture d’esprit par rapport à la musique. Je suis capable d’apprécier tellement de musiques qui n’ont rien à voir avec ce que je fais. Il y en a que j’écoute, il y en a que je n’écoute pas. Quand Antonin me fait découvrir des groupes de rap, des choses qu’il fait depuis longtemps, je suis capable de les apprécier. Je comprends ce qu’il fait, je comprends ce qu’il aime. Je pense qu’il y a une entente tacite entre nous et que je ne suis pas obligé d’écouter ça chez nous. Ça ne fait pas partie de mon quotidien, mais j’ai un respect pour ça. »
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