
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
Vous naviguez sur le nouveau site
Aide à la navigationMédium large
Avec Catherine Perrin
Janette Bertrand et Michel Dorais
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
La grande communicatrice et le sociologue de la sexualité signent ensemble le livre Vous croyez tout savoir sur le sexe?, qui aborde des thèmes variés comme l'ignorance sexuelle, le désir, la diversité sexuelle, la sexualité des plus de 60 ans et celle des jeunes. Janette Bertrand et Michel Dorais expliquent à Catherine Perrin qu'ils souhaitent ainsi contrer « une nouvelle forme d'ignorance », induite par une surenchère d'information qui exclut l'aspect humain de la sexualité.
« Les jeunes filles de 15-16 ans ne savent pas quoi faire avec ça », dit Janette Bertrand au sujet des pratiques sexuelles apprises de la pornographie. « Elles se sentent obligées, parce que, quand un garçon commence, à 12 ans, à regarder […] de la pornographie, il demande : "Si tu m’aimes, comme preuve d’amour, fais ça!" Les petites filles sont mêlées, elles aiment le garçon. "Il est beau, il est beau… Mais il me demande ça! Qu’est-ce que je fais avec ça?" Il n’y a personne pour leur répondre! Comme dit Michel : "La seule école de sexualité, c’est la porno." »
La pionnière en matière d’éducation sexuelle populaire souhaitait écrire ce livre pour que ses huit enfants et ses cinq arrières petits-enfants disposent d’une source d’information au goût du jour. Selon elle, c’est en parlant des problèmes liés à la sexualité qu’on fait évoluer les mentalités. « Quand j’ai commencé le courrier du cœur, il y a très longtemps, l’inceste était admis. Les mères disaient : "Qu’est-ce que tu veux, s’il n’y a pas d’autre femme, la petite y passera!" […] Alors que maintenant, il est disparu ou à peu près. »
« L’extimité, c’est le contraire de l’intimité. C’est le fait de vouloir montrer, révérer son intimité à tout le monde, indique Michel Dorais. Avec les réseaux sociaux, on voit beaucoup ça. Les jeunes montrent des photos d’eux, racontent, en long et en large, leur vie amoureuse, parfois leur vie sexuelle. Surtout chez les jeunes générations, l’intimité n’est plus la même chose. […] La sexualité n’a pas changé tant que ça, mais la façon de la vivre a changé beaucoup. »
« Souvent, de nouveaux tabous remplacent les anciens, dit-il également. Autour des réseaux sociaux, je pense qu’on est train de [déterminer] ce qui est permis, ce qui ne l’est pas. »
Vos commentaires
Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !