
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
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Avec Catherine Perrin
Doris Buttignol et Vincent-Gabriel Lamarre
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
C'est une rare histoire de transition positive que Doris Buttignol raconte dans son documentaire. Né Virginie, le caporal Vincent-Gabriel Lamarre a changé de sexe non seulement avec le soutien de sa famille, mais aussi celui des Forces armées canadiennes. Le film de Mme Buttignol en illustre presque chaque étape, de la prise de testostérone à la mastectomie, en passant par l'hystérectomie. En compagnie de la réalisatrice, Vincent Gabriel-Lamarre raconte à Stéphan Bureau comment il a vécu dans l'inconfort d'être né dans le mauvais corps depuis l'âge de 3 ans, et pourquoi il accepte les risques de l'ultime étape à venir : la phalloplastie.
Enfant, Vincent-Gabriel croyait être hermaphrodite. Il en a même voulu à sa mère, croyant que cette dernière avait choisi à sa place qu’il deviendrait une petite fille. « À l’âge de 8 ans, je ne voulais pas vieillir », dit-il, décrivant la crainte que ses traits féminins ne s’affirment avec le temps.
« À 14 ans, je n’avais pas de formes, je n’avais pas de seins. Ça a pris vraiment du temps, mais je voyais que mon corps n’évoluait pas dans le même sens que les autres garçons et je n’aimais vraiment pas ça. Je me disais : "Il y a quelque chose qui ne marche pas." À 14 ans, quand les premières règles sont arrivées, ça a été un drame incroyable. C’était la confirmation de ce qui allait suivre après. »
« C’était dramatique, poursuit le militaire. Lors des premières règles, je ne voulais plus sortir des toilettes. Je me suis souvent frappé dans le ventre. Je ne voulais pas. J’ai combattu constamment ma puberté. »
Vincent-Gabriel compte aller de l’avant avec la dernière étape de sa transition, soit l’intervention chirurgicale qui lui fabriquera un pénis, même si cela comporte plusieurs risques. « Ça a été vraiment un gros questionnement, indique-t-il. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’aller à cette étape-là? La conclusion a été que oui. […] Je me sens vraiment comme un homme castré depuis toujours. J’en ai besoin, physiquement. Quand je sors de la douche, j’ai besoin de le voir, d’avoir quelque chose de concret. »
Le film Ti-gars sera projeté le 16 août à 19 h à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, à Montréal.
Il sera également diffusé le 30 août à 20 h sur ICI RDI.
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