
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
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Avec Catherine Perrin
Michel C. Auger
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
Il est faux de croire que l'indépendance du Québec est impossible en raison de l'immigration, qu'il faut absolument baisser les seuils d'immigration et que la laïcité fait partie intégrante de l'identité québécoise, selon le journaliste et animateur d'expérience. Michel C. Auger revoit entre autres ces préjugés liés à la politique québécoise dans 25 mythes à déboulonner en politique québécoise, son premier livre. Il explique à Catherine Perrin pourquoi le Québec devrait, avant de revoir sa politique d'immigration, chercher à conserver les nouveaux arrivants qu'il accueille déjà.
« C’est un peu sur le ton de la chronique, le métier que j’ai fait pendant quelque chose comme 20 ans », dit l’auteur au sujet de son livre. Il écorche au passage les chroniqueurs d’opinions, à qui il reproche de ne pas appuyer leurs idées sur des analyses.
Au sujet de la possibilité que le Québec réalise l’indépendance, il dit : « Il y a plus de 80 % de Canadiens français de souche au Québec. Si tous les francophones veulent l’indépendance, ça va se faire, c’est un détail. Ça reste mathématiquement vrai, comme en 1995, comme en 1980, comme en 1810. Les divisions sont au sein de la famille francophone. Ce n’est pas le vote ethnique. »
Pas une bonne société d’accueil
Il considère la question du nombre d’immigrants que le Québec accueille comme un faux problème. « Chaque année, il y a à peu près le tiers des immigrants qui arrivent au Québec qui ne reste pas, souligne-t-il. Soit ils s’en vont ailleurs au Canada, soit ils s’en vont aux États-Unis quand ils le peuvent, soit ils retournent chez eux. Il y a toutes sortes de raisons; ça va du froid à la langue. […] Peut-être qu’on ferait mieux de garder ceux qu’on sélectionne. Nous ne sommes pas une très bonne société d’accueil. Je ne dis pas ça pour dire que nous sommes racistes, [mais parce que] nous ne faisons pas le travail qu’il faut pour reconnaître les diplômes des gens. Parmi les immigrants, plus on est instruits, plus on a de chances d’être chômeurs. »
Michel C. Auger n’exclut pas l’idée de consacrer un éventuel livre à des scénarios politiques fictifs qui auraient pu survenir si, par exemple, John F. Kennedy n’avait pas été assassiné.
Michel C. Auger sera au Salon du livre de Québec le 14 avril, de 15 h 30 à 17 h.
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