
Du côté de chez Catherine
Insatiable curieuse, Catherine Perrin est à l'écoute des gens pour comprendre la société et découvrir de nouveaux horizons.
Vous naviguez sur le nouveau site
Aide à la navigationAvec Catherine Perrin
Jean Leloup
Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande
L'étrange pays, le neuvième album de l'inclassable de la chanson québécoise, nous le ramène en mode guitare-voix avec de nouvelles chansons enregistrées à l'extérieur, en direct, le jour autant que la nuit. Il s'en est remis à un équipement minimaliste, analogique et acoustique pour le concevoir, en réaction à ce qu'il appelle la culture « de la mise à jour, de l'application et du pop-up ». Jean Leloup parle à Catherine Perrin de son besoin de toujours avoir une guitare à proximité.
« Peut-être que je suis claustrophobe, mais je n’ai pas eu le temps de m’en rendre compte, souligne l’artiste au sujet de son parcours. Jeune, j’ai travaillé dans des trucs, mais bon Dieu, j’aimais ça, jouer de la guitare. À un moment donné, j’ai comme compris que des gens avaient réussi à vivre en jouant de la guitare et en chantant. Je n’avais jamais pensé à ça. J’ai dit : "OK, je vais essayer de composer des chansons, et peut-être que je vais réussir à vivre de ça". »
Selon lui, L’étrange pays est un reflet de sa façon de composer. « Je peux travailler dehors, je peux travailler sur un balcon. Je ne suis pas obligé d’aller dans un endroit… L’endroit, c’est la guitare. Alors, je me promène avec une guitare, et j’ai du fun. »
Ça n’arrive pas que je voyage sans guitare. Il y toujours des guitares. J’ai des guitares "stashées". C’est comme des souliers... Si je n’avais pas de souliers, je serais comme embêté.
En enregistrant un disque en nomade, il espérait saisir des moments d’inspiration comme il n’avait jamais pu le faire auparavant. « Je me suis dit : "Je n’ai jamais enregistré un disque comme il vient, comme quand je joue sur des balcons, ou quand je me promène." Mes meilleurs moments de musique, je ne les ai jamais enregistrés. Je ne peux pas aller les faire en studio, parce que [je peux passer] deux heures à jouer le même accord. C’est trop emmerdant pour un technicien de son. »
Pour lui, la spontanéité est assiégée : « On est sous l’attaque du merge de l’application et de la mise à jour. On est [sous] une grande attaque. […] Mise à jour inc., Application inc. et Pop-up ont décidé de se mettre ensemble pour former un consortium et nous bombarder plus. »
Le numérique? Très peu pour lui : « C’était une belle invention, mais c’est épouvantable. Écoute, c’est épouvantable. Ça n’a pas de bon sens. C’est laid, leurs sites. C’est moche. C’est épouvantable que ce soit moche. »
Des chiens aux pélicans, les animaux l’inspirent. Interrogé sur ce qu’il dirait à une baleine s’il avait l’occasion d’en rencontrer une, il rétorque : « Franchement, je pense que je prendrais ça relax, au début, vu qu’on ne se connaît pas. Je dirais : "Salut, ça va? Comment ça se déroule?" J’imagine […] qu’on serait obligés de se donner des nouvelles. Je pense que je me débrouillerais pour savoir ce qui se passe dans sa vie [et] si on peut se rendre service. »
L’album L’étrange pays paraîtra le 24 mai.
Les tribunes de Radio-Canada.ca sont actuellement fermées pour permettre de grandes rénovations destinées à rendre votre expérience encore plus agréable.
Quelques points à retenir:
- Vos nom d'usager et mot de passe demeurent inchangés
- Les commentaires publiés ces derniers mois seront transférés graduellement
- La modération des commentaires se fera selon les mêmes règles.
Nous croyons que ce changement rendra votre expérience sur Radio-Canada.ca encore plus intéressante et interactive.À plus tard!
L'équipe de Radio-Canada.ca