
Métier : journaliste
Marie-Louise Arsenault aborde les nombreux enjeux du travail de journaliste dans le monde d'aujourd'hui.
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Aide à la navigationLes grands entretiens
Avec Stéphane Garneau
Du mardi au jeudi de 21 h à 22 h
(en rediffusion du mercredi au vendredi à 3 h)
Amal Abdel-Baki, psychiatre
Photo : Radio-Canada
Depuis de nombreuses années, la psychiatre montréalaise Amal Abdel-Baki œuvre à la détection précoce de la psychose chez les jeunes, surtout ceux de la rue. Selon elle, une intervention rapide permet d'éviter une détérioration de cette maladie mentale. Et la prévention porte ses fruits, assure-t-elle au micro de Michel Lacombe. « Le résultat le plus important, c'est la satisfaction des jeunes et leur capacité à reprendre un cours de vie plus normale », dit celle qui a notamment été formée en Australie.
La formation d’Amal Abdel-Baki à l'Early Psychosis Prevention and Intervention Centre de Melbourne avec l'équipe du Dr Patrick McGorry, chef de file du mouvement international de détection et d'intervention précoce pour la psychose, a été déterminante dans sa façon d’aborder les problèmes psychotiques chez les jeunes.
« Ce que je suis allée chercher et voir en Australie, c’est une tout autre expérience : c’était de voir comment on peut vraiment faire la prévention, la chronicisation de cette maladie-là, et comment on peut intervenir et détecter très tôt la maladie alors qu’elle est très peu sévère », explique la professeure agrégée à l'Université de Montréal et chef du service de troubles psychotiques au Centre hospitalier de l'Université de Montréal.
Légalisation de la marijuana : prudence!
À l’approche de la légalisation de la marijuana au pays, certains psychiatres montrent des signes d’inquiétude au sujet de l’effet qu’aura cette décision sur les jeunes de la rue, car certains éprouvent déjà des problèmes de consommation de drogue.
« Quand on est vulnérable génétiquement à la psychose, le cannabis peut devenir un stresseur majeur et déclencher la psychose », fait remarquer Amal Abdel-Baki.
On sait que les jeunes qui continuent à consommer une fois qu’ils ont développé la maladie évoluent moins bien que les autres. Donc, ils vont avoir plus de symptômes, ils vont avoir plus de difficultés à retourner au travail ou aux études, ils vont avoir plus de difficultés à vivre de façon autonome.
Selon la psychiatre, le gouvernement fédéral devra accompagner la légalisation de la marijuana de plusieurs campagnes de sensibilisation pour prévenir les jeunes de la rue au sujet des conséquences d’une telle mesure sur leur santé.
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