
Métier : journaliste
Au moyen d'entrevues avec des journalistes, Marie-Louise Arsenault aborde les nombreux enjeux de ce travail dans le monde d'aujourd'hui.
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Aide à la navigationLes grands entretiens
Avec Stéphane Garneau
Du mardi au jeudi de 21 h à 22 h
(en rediffusion du mercredi au vendredi à 3 h)
L'auteure végétalienne Élise Desaulniers
Photo : Nathalie Turbide
« J'écris, car j'essaye de changer le monde. L'engagement est venu avant l'écriture, donc, oui, je suis une auteure engagée. » L'auteure végétalienne Élise Desaulniers se confie à Stéphan Bureau sur son parcours qui l'a menée à revoir ses choix alimentaires. Elle livre un témoignage sur cette transition qui s'est faite à coups de lectures, d'échanges, de sacrifices, d'une prise de conscience et d'une envie assumée de changer les choses.
Un passé de carnivore
Élise Desaulniers n’a pas toujours été une végétalienne convaincue. Elle se souvient d’une époque où elle était une habituée de McDonald’s. « Un repas sans viande est [considéré comme] un repas incomplet. La consommation de viande est liée à notre culture, à notre identité, à nos souvenirs d’enfance. C’est aussi une façon de dire : “Je t’aime.” », précise-t-elle.
La prise de conscience
Sa première prise de conscience lui est venue à la lecture du livre L’éthique animale du philosophe Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. À ce moment, elle s’est mise à remettre en question ses propres habitudes alimentaires, jusqu’à ce qu’elle décide officiellement de devenir végétalienne, il y a huit ans. Fébrile, elle a donné rendez-vous à ses parents dans un restaurant végétarien pour faire sa « sortie du placard » alimentaire : « J’ai attendu jusqu’à la fin du repas pour leur dire; on a peur de la réaction des autres. »
Des animaux qui souffrent
« Les animaux sont purement “objectifiés”. Ils sont des ressources qui vont servir à produire de la viande et leurs besoins fondamentaux, leur instinct n’ont absolument aucun espace pour s’exprimer. » Élise Desaulniers se désole de ce traitement que l’on réserve aux bêtes d’élevage, qui sont pourtant capables d’intelligence et de sensibilité.
Militer sans attaquer
« On s’attend des végétaliens et des végétariens qu’ils aient des réponses à tout – qu’ils soient des spécialistes de l’environnement, de la nutrition, de l’éthique animale –, alors qu’on ne demande pas de comptes aux mangeurs de viande », s’indigne Élise Desaulniers. Même si elle milite activement pour le mouvement végétalien sur son blogue (Nouvelle fenêtre), elle ne veut pas avoir un discours moralisateur : « J’ai la chance d’être devant des groupes qui viennent chercher des arguments chez moi. Je ne me sens pas sur la défensive. »
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