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Aide à la navigationLes faits d'abord
Avec Alain Gravel
Le samedi de midi à 13 h
(en rediffusion le dimanche à 3 h)
La fumée s'échappe du train du Canadien Pacifique qui a déraillé près de Guernsey, en Saskatchewan.
Photo : La Presse canadienne / Matt Smith
Près de sept ans après la tragédie qui a fait 47 morts à Lac-Mégantic, le déraillement d'un train transportant du pétrole en Saskatchewan montre qu'il y a encore beaucoup à faire pour éviter de tels accidents, selon Julie Morin, mairesse de Lac-Mégantic, et Bruce Campbell, professeur adjoint à l'Université York et spécialiste en sécurité ferroviaire.
On n'a pas besoin des images [de la Saskatchewan] pour s’en souvenir
, souligne Julie Morin au micro d'Alain Gravel en évoquant de la tragédie survenue à Lac-Mégantic en 2013. Elle estime qu'il reste beaucoup de travail à faire pour mettre en œuvre les 18 recommandations du rapport du Bureau de la sécurité des transports. Le projet de voie de contournement ferroviaire reste la priorité. En attendant, le train du Canadien Pacifique passe encore au cœur de la municipalité.
On constate, chaque fois qu’il y a un événement comme ça, qu'il y a encore beaucoup à faire. Si on a appris, je me dis qu'on a aussi la mémoire courte.
Le déraillement de train survenu jeudi matin dans la petite localité de Guernsey, en Saskatchewan, a provoqué un spectaculaire incendie, mais n’a pas fait de blessés. Le jour même, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a ordonné de diminuer la vitesse des trains transportant des matières dangereuses pour une durée de 30 jours.
Pour le moment, ça va réduire les risques, mais ce n'est pas assez
, tranche Bruce Campbell. Il rappelle que des déraillements semblables sont survenus dans les dernières années au Manitoba et en Iowa, aux États-Unis.
Les pipelines, la solution de l’industrie
L'Association de l’énergie du Québec prône la construction de plus de pipelines comme solution pour éviter des déraillements comme ceux survenus en Saskatchewan et à Lac-Mégantic. Son président, Éric Tétrault, maintient que le transport par train est beaucoup plus dangereux que les pipelines, en plus d’être plus coûteux.
Genevieve Puskas, chargée de projet à Équiterre, estime toutefois qu’il s’agit là d'un faux débat. Si on veut réellement protéger les communautés, il faudrait peut-être penser à diminuer notre production de pétrole
, fait-elle valoir.
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