Faut-il accuser des vendeurs de drogue d'homicide involontaire en cas de surdose mortelle?
Le matin du Nord
Avec Martine Laberge
En semaine de 6 h à 9 h
Faut-il accuser des vendeurs de drogue d'homicide involontaire en cas de surdose mortelle?

Des croix ont été plantées à Timmins à la mémoire des disparus de la crise des opioïdes.
Photo : Radio-Canada / Avec l'autorisation de @NO MORE
De plus en plus de forces de l'ordre déposent des accusations d'homicide involontaire, qui vont bien au-delà des accusations de possession de substances illicites et possession pour en faire le trafic.
Selon le criminologue et chargé de cours à l'Université de Saint-Boniface à Winnipeg, Jean-Claude Bernheim, il s'agit d'une question délicate difficile à trancher, mais qui nécessite une réflexion de fond. Selon lui, il est important de comprendre que les personnes qui achètent des opioïdes ont aussi une responsabilité personnelle même s'il reconnaît que les consommateurs de drogues illicites ont souvent des problèmes de toxicomanie ou de santé mentale.
C'est comme le fumeur qui sait qu'il y a un risque de cancer donc la personne qui consomme des drogues sait qu'il y a un risque éventuellement de décès
Le criminologue estime qu'il faut réfléchir à l'ensemble du contexte qui a mené à la crise des opioïdes actuelle plutôt que de cibler uniquement les victimes ou encore les auteurs du crime. Selon lui, la société rate ainsi sa cible, celle de combattre réellement cette crise humaine.
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