Le bilinguisme des juges, une obligation qui va au-delà de la question linguistique, selon Guy Jourdain
Le 6 à 9
Avec Patricia Bitu Tshikudi
En semaine de 6 h à 9 h
Le bilinguisme des juges, une obligation qui va au-delà de la question linguistique, selon Guy Jourdain

La cour suprême du Canada, à Ottawa.
Parmi les propositions du document de travail pour la protection du français au pays figure l'obligation de bilinguisme pour les juges à la Cour suprême du Canada. « C'est tout à fait réaliste », estime Guy Jourdain. Le directeur général de l'Association des juristes d'expression française du Manitoba précise d'ailleurs que « le bassin de juristes bilingues s'est beaucoup agrandi pendant les dernières décennies », qui ont vu des juges bilingues recrutés aussi bien à Terre-Neuve qu'en Alberta, indique-t-il.
Évidemment, cette exigence linguistique pour les juges correspond à un « niveau de bilinguisme très élevé », qui implique notamment de « comprendre les nuances d’une plaidoirie » pouvant s’avérer « complexe » ou encore très « technique », explique M. Jourdain. Cela dit, poursuit-il, ce « niveau très avancé » exigé « n’a pas vraiment posé problème dans le passé récent, où l’on a eu d’excellents [juristes] bilingues qui ont été nommés à la Cour ».
Il restera maintenant à s’assurer que la population autochtone soit bien représentée à la Cour suprême, ajoute M. Jourdain, qui souligne que « c’est généralement difficile, quoique pas impossible, de trouver des juristes autochtones [...] chevronnés et qui parlent français ».
Selon M. Jourdain, le bilinguisme des juges « déborde la question linguistique ». Il fait remarquer que les juges bilingues sont « sensibles non seulement à la langue, mais aussi à la culture, aux besoins, aux aspirations, de la collectivité francophone ».
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